Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le pilier Toulonnais Alexandre Menini est revenu sur la victoire Toulonnaise contre Leicester à Mayol, ce week-end.

Par ailleurs, il évoque le choc avec Bakkies Botha au cours du match en voulant plaquer le même joueur. Il espère ne pas avoir de représailles de la part du géant Sud-Africain. Extrait:

Toulon a pris une revanche quasi annoncée…

(il coupe) Effectivement, elle était attendue. Nous sommes des compétiteurs et, ici à Toulon, j’ai compris, que ce groupe haïssait vraiment la défaite. Que c’était un des éléments qui le faisait avançait. Alors, outre la revanche, nous avions envie de réaliser un grand match pour rattraper notre défaite de la semaine passée.

Malgré votre grosse entame de match, vous ne parvenez pas à inscrire le point de bonus offensif ?

Ça fait râler parce qu’avec ce point de bonus supplémentaire, on se positionnait idéalement dans la perspective d’un quart de finale à domicile. J’espère que nous n’allons pas le regretter. Il nous reste deux matchs dans cette compétition pour décrocher notre billet. Il nous faut les gagner et marquer au moins une fois quatre essais, synonymes de point bonus.

Qu’est-ce qui a fait la différence par rapport à la semaine passée ?

Clairement, nous avons mis beaucoup plus d’agressivité. Nous avons su sortir les ballons beaucoup plus rapidement. Nous avions bossé làdessus toute la semaine. Bryan Habana nous a fait du bien notamment en début de partie, avec plusieurs brèches qui nous ont mis dans l’avancée. Je crois aussi qu’en mêlée fermée, il y a eu du mieux. En semaine, les coachs nous avaient montré à la vidéo nos failles, mardi matin la séance spécifique n’avait pas été terrible. Du coup, nous avions eu une double dose l’après-midi. C’est un secteur souvent aléatoire mais nous voulions prouver que face à l’une des meilleures mêlées d’Europe, nous pouvions rivaliser. Nous avons été pénalisés parfois dans ce secteur mais nous n’avons pas reculé. L’arbitre nous a sanctionnés sur certaines mêlées qui allaient au sol et dans ces cas-là, c’est son appréciation…

Vous étiez fâché avec Bakkies Botha pour lui ouvrir le nez de la sorte ?

Pas du tout (rires). Nous plaquons le même adversaire, ça tourne et il y a un choc entre ma tête et son nez. Moi j’ai une petite bosse et lui une belle entaille ! Je me suis excusé car je ne voulais pas de représailles. Et puis sur un terrain avec sa vitesse, il est capable de me rattraper et de me punir à un entraînement (rires).

Un mot sur la prestation de vos partenaires, les plus âgés comme dit Bernard Laporte, Smith, Williams ou Masoe ou Hayman ?

C’est des exemples à suivre. De très grands professionnels. En les côtoyant, tu prends conscience qu’ils n’ont pas réalisé par hasard de si grandes carrières. Ils travaillent énormément. Au niveau rugby, c’est le top. De voir à leur âge leur implication lors des entraînements, ou des séances vidéos, c’est fort. Et puis sur un terrain, ce sont des seigneurs. Un garçon comme Juanne Smith fait mal à l’impact. Je n’ai jamais joué contre lui, et je n’ai pas envie que cela arrive. Il a l’air d’avoir des os énormes. Quand il touche un adversaire, rien qu’au bruit du choc, tu prends conscience que cela fait mal.