Amlin Cup: Du French flair

Amlin Cup: Du French flair

25 avril 2012 - 15:44

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C’est sur fond de course à la qualification ou de maintien que ces demies d’Amlin vont se disputer. Mais malgré des enjeux divers, Toulon, Paris, Biarritz et Brive auront un objectif commun : gagner. Cela promet des affrontements disputés, du suspense, des rêves qui continuent, des illusions perdues… en tous cas, des beaux moments de rugby.

Nous le disions au sortir des quarts de finales au début du mois, c’est un véritable retour aux sources que les clubs français ont réalisé en Amlin Challenge Cup. En effet, après une écrasante hégémonie britannique dans la compétition (9 victoires anglaises et une galloise) depuis 2001, et malgré une parenthèse clermontoise (l’ASM s’imposant dans le tournoi en 2007), les formations tricolores ont repris leurs droits à l’échelle continentale. Après trois éditions où trois formations de l’hexagone finirent finalistes malheureuses (Bourgoin en 2009, Toulon en 2010 et Paris en 2011), la France du rugby est assurée d’inscrire le nom de l’un de ses représentants pour la sixième fois de l’histoire au palmarès.

En effet, avec des demi-finales franco-françaises au programme, les deux finalistes seront donc du cru, le vainqueur, de fait, également. En revanche, il s’agira tout de même d’une première, aucune des équipes engagées n’ayant remporté ce trophée par le passé. Alors qui de Paris ou de Toulon, passés très près de la victoire ces dernières saisons, ou de Biarritz et de Brive, pour s’aérer l’esprit avant de revenir au championnat, se donneront le droit d’aller rêver à la victoire finale à Twickenham en mai ? Réponses vendredi soir et samedi en fin d’après-midi après deux rencontres qui s’annoncent palpitantes.

Premier rendez-vous, un explosif Toulon – Stade Français, à Mayol, entre prétendants plus ou moins pour les phases finales du TOP 14 Orange. Toujours accroché à sa troisième place, le RCT fait toujours route vers un match de barrage à domicile, même si mathématiquement, tout peut encore arriver. En effet, avec huit longueurs d’avance sur leur futur adversaire, les Toulonnais pourraient encore passer à côté, même si cela serait au prix d’un concours de circonstances extraordinaires. Pourtant, si l’on se réfère au seul état de forme des Méditerranéens, l’espoir peut encore être de mise pour ses poursuivants, mais surtout pour Paris ce week-end. En effet, sur trois matchs sans victoires, le RCT confirme son coup de mou.

Défaits à Brive (9-14) puis à Agen (13-22), les hommes de Bernard Laporte avaient à cœur de retrouver de l’allant dans leur antre pour la venue de Castres, un concurrent direct. En menant, 25-6 après seulement trente minutes de jeu, Mayol pouvait être rassuré, ses protégés filant vers un succès facile… pourtant, une bonne heure plus tard, après que le CO ait remonté son handicap de 19 points pour accrocher le nul 25-25, c’était à nouveau la soupe à la grimace. De quoi s’inquiéter avant ce rendez-vous continental (bien que national !) ? Non, car au sortir de son revers en Corrèze, les Toulonnais avaient prouvé que l’Amlin était une autre compétition en s’imposant avec la manière sur les Harlequins de Londres (37-8). Nous le savions, Toulon est parfaitement armé pour mener deux compétitions de front, et aura à nouveau à cœur de le prouver ce week-end…

… si ce n’est que c’est face à l’épouvantail de la compétition que les gars de la rade vont devoir batailler. Invaincus lors de la phase de poule, les Parisiens avaient même réussi la performance de faire quasiment carton plein avec 29 points sur 30 possibles au terme de la phase préliminaire. Un statut confirmé, même si ce fut dans la douleur, pour la réception d’Exeter (succès 22-17) en quarts de finale. En ajoutant à cela le fait que les Stadistes sont toujours en course pour un match de barrage (et même mathématiquement pour le disputer à Charléty, nous l’avons évoqué plus haut), c’est sur une belle dynamique qu’ils se rendront sur la rade… où ils ont toujours brillé jusqu’en 2009 (4 victoires et un nul) avant de s’incliner lourdement à deux reprises par la suite (10-38 puis 8-34).

Source: lnr.fr

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