Apprendre à tuer un match (BDM)

Apprendre à tuer un match (BDM)

2 janvier 2011 - 21:02

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Victorieux 38 à 26, le Rugby Club Toulonnais doit cependant apprendre à « tuer » le match lorsque l’occasion se présente…

La vieille enceinte du centre-ville se remplissait lentement mais surement si bien que juste avant le coup d’envoi, Mayol sonnait plein.

Pierre Mignoni, le Capitaine du jour, rentrait le premier à la tête de ses troupes alors que Biarritz laissait l’honneur au jeune pilier droit Barozzo de fouler la pelouse mythique.

Jonny Wilkinson, remis du match de mercredi à Bayonne, donnait le coup d’envoi face au Faron. D’entrée, les Toulonnais imprimaient du rythme à la partie. Sir Wilko tentait un drop dès la 1ère minute de jeu qui passait à côté alors que Kris Chesney et Marconnet se souhaitaient les bons vœux…

Le RCT dynamisait et récoltait une pénalité à l’entrée des 22 » (3e). Jonny Wilkinson ouvrait le score dès la 4e (3 – 0).

Sur le renvoi, un maul se formait. Pierre Mignoni tapait un petit coup de pied par-dessus. Le ballon filait vers Balshaw qui passait la défense en revue et marquait entre les perches (3 – 5, 5e). Avec la transformation réussie par Peyrelongue, les Biarrots menaient sans avoir joué 7 à 3.

Comme un symbole, l’impeccable Juan-Martin Fernandez-Lobbe  faisait un en-avant à l’entrée des 22 » sur une balle haute (7e). Heureusement, les Basques étaient pénalisés sur la première mêlée fermée de la rencontre.

Mais le RCT se montrait trop gourmand, commettant notamment des en-avants tandis que le BO hachait le jeu.

Toutefois, c’était le Club du Président Blanco qui se créait une belle occasion d’essai sur une touche à 5 » (13e). Sur le maul, Sébastien Bruno était pris par la patrouille et M. Poite voyait jaune… Sur le bord de touche, Peyrelongue passait la pénalité et les pensionnaires d’Aguiléra menaient 10 à 3 (14e).

Comme à Bayonne, bien qu’évoluant en infériorité numérique, le Rugby Club Toulonnais produisait du jeu et Wilko claquait le drop en moyenne position (6 – 10, 16e).

Alors que Balshaw tapait direct en touche, Mika Ivaldi rentrait à la place de Juan-Martin Fernandez-Lobbe pour disputer touches et mêlées (18e).

L’Ouvreur Toulonnais retentait un drop qui passait à gauche alors que les esprits s’échauffaient au niveau des deux packs…

Même à 7, Toulon faisait sa loi en mêlée fermée et M. Poite accordait une pénalité des 40 » face (20e). Mais cette fois, le cuir passait à droite.

A la 23e, Erik Lund se rendait coupable d’une manchette sur Olivier Missoup et récolait d’une biscotte jaune (on en connait qui ont pris des rouges pour le même genre de geste…). Sur la touche qui s’en suivait, Toulon était prêt de marquer. Biarritz se mettait à la faute et Toulon prenait la mêlée (26e). Le pack Rouge et Noir faisait le métier mais une passe était jugée en-avant par l’arbitre. Sur la mêlée introduction Peyrelongue, il faudra attendra la 3e mêlée ordonnée pour que M. Poite estime que les Toulonnais s’étaient mis à la faute.

Pour continuer, Dean Schofield était sanctionné dans un maul et, des 45 » droite, Traille enquillait la pénalité (6 – 13, 30e).

Sur une nouvelle mêlée, M. Poite sifflait contre les Biarrots en mêlée. De 30 » face aux perches, Jonny Wilkinson retrouvait le chemin des perches (9 – 13, 33e).

Mais dans la foulée, Toulon se remettait à la faute dans un maul… Des 35 » face, Peyrelongue redonnait la valeur d’un essai d’avance aux siens (9 – 16, 34e).

Le Rugby Club Toulonnais redynamisait le jeu et, après avoir balayé le terrain, Rudy Wulf allait conclure sur l’aile gauche (14 – 16, 37e). Excentré en bord de touche, Wilko ne pouvait transformer.

Sur le renvoi, le ballon rentrait dans les 22 » Toulonnais, Jonny W. était contré sur son dégagement et Traille récupérait le cuir et tapait un drop qui était, à son tour, contré par Olivier Missoup (39e).

La pause était sifflée par M. Poite sur le score à l’avantage des visiteurs du jour.

Aucun changement n’était à noter à la mi-temps.

Les Biarrots se mettaient à la faute dans un regroupement. Jonny Wilkinson redonnait enfin l’avantage à ses couleurs des 45 » légèrement à droite (17 – 16, 44e).

Toulon persévérait et voyait ses efforts récompensés à la 46e avec un nouvel essai sur l’aile gauche signé Jérémy Sinzelle (22- 16). Du bord de touche, Sir W. transformait (24 – 16, 47e).

Les Toulonnais étaient en pleine phase de domination et attaquaient des quatre coins du terrain. Les Varois perdaient la balle dans les 22 » adverses alors que le plus dur était fait (49e).

Les Biarrots, eux, se mettaient à la faute, notamment par l’intermédiaire de Marconnet, nouvelle « idole » de Mayol.

Alors que Toulon était prêt de marquer, Harinordoquy – rentré à la place de Lauret à la 52e – se mettait à la faute et prenait à son tour un carton jaune (54e).

Sur la mêlée qui s’en suivait, à 5 » de l’en-but Basque, nouvelle démonstration de force du pack Toulonnais. Nouvelle mêlée introduction Pierre Mignoni. Mais Toulon gaspillait et Biarritz tapait à suivre. Balshaw était à la lutte avec Jérémy Sinzelle pour aplatir le premier. L’arrière Rouget Blanc semblait être le plus prompt mais l’arbitrage vidéo ne validera pas l’essai (57e). En conférence de presse, Serge Blanco pestera contre une charge du jeune Sinzelle sur son Joueur. Toujours est-il que l’alerte était chaude mais non conclue.

Christophe Samson remplaçait Dean Schofield tandis que le BO faisait rentrer Yachvili (58e).

Toulon se mettait à nouveau sous pression alors qu’il devait tuer le match… Incroyable !

D’autant que M. Poite sanctionnait la mêlée Varoise sur une introduction à 5 » de son propre en-but (59e). Yachvili, en bord de touche droite, prenait les points au pied. Une option payante qui permettait au demi international de ramener le score à 24 à 19 à l’heure de jeu.

Juste avant la remise en jeu, PSA et Aubin Hueber changeaient l’intégralité de leur première ligne.

Le BOBP commettait une nouvelle faute sur la ligne médiane. A gauche des perches, Jonny Wilkinson avait la distance mais le ballon passait à droite (64e).

Ce n’était que partie remise pour scorer puisque sur un ballon gratté par Christophe Samson, Juan-Martin Fernandez-Lobbe mystifiait la défense adverse et servait Rudy Wulf, lancé, à hauteur qui marquait entre les perches (29 – 19, 65e). Wilko transformait et le RCT  menait 21 à 19 à un quart d’heure de la fin.

Sur le renvoi, l’euphorie de Mayol était douchée : Ngwenya marquait en coin (31 – 24, 67e). Avec la transformation réussie par Yachvili, les Joueurs de Gonzalez et Isaac revenaient à portée d’un essai (31 – 26, 28e).

Magnus Lund sortait sonné, tandis que Traille était remplacé tout comme Olivier Missoup substitué par Joe Van Niekerk (70e), avant que Pierre Mignoni ne laisse sa place à Matt Henjak (73e).

Toulon concrétisait à nouveau sa supériorité dans le jeu sur un renversement d’attaque conclu par Gabirieli Lovobalavu (36 – 26, 75e). Face aux perches, c’était un jeu d’enfant pour le Champion du Monde 2003 que de transformer et porter le score à 38 à 26.

Christian Loamanu remplaçait Fotu Auelua pour les dernières minutes, Toulon espérant décrocher au final le bonus offensif tandis que le BO espérait – lui – empocher le bonus défensif.

C’est ainsi que les Basques tapèrent en pénaltouche. Le pack Biarrot rentrait en force dans l’en-but Varois et s’écroulait. M. Poite faisait à nouveau appel à l’arbitrage vidéo qui ne validait pas l’essai.

L’arbitre sifflait la fin de la partie sur cette victoire Toulonnaise.

Les Partenaires de Pierre Mignoni se seront compliqués la situation mais auront rempli leur contrat dans un match difficile contre une belle équipe Biarrote.

Ce que ne manquait pas de souligner Philippe Saint-André : « On a vu du beau Rugby avec deux équipes qui jouent au Rugby avec un arbitrage cohérent des deux côtés ».

Il est clair que le RCT est plus à l’aise en jouant mais manque encore d’efficacité.
Un défaut à gommer rapidement car si l’on a beaucoup parlé d’un mois d’octobre (2010) difficile, que dire de janvier (déplacement au Racing, réception du Munster ,déplacement aux Ospreys et réception de La Rochelle) ?

JJG

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  1. Winawin 3 janvier 2011 à 01h

    Lire PSA, ci dessus, qui resume tout en peu de mots.

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