Votre préparation est-elle différente d’une semaine précédent un match de phase régulière ?

Aubin HUEBER : Pas spécialement. Etant donné que nous jouons samedi, ce sera une semaine normale. Nous avons simplement rappelé aux joueurs qu’il s’agit d’un match de phases finales et qu’en cas de défaite, tout sera fini. Il va falloir prendre les points très rapidement et se montrer très disciplinés. C’est le message que nous avons fait passer, mais nous n’avons pas changé de méthode dans notre préparation.

Sentez-vous une émulation particulière dans le groupe ?

A.H. : Les joueurs sont conscients qu’il s’agit d’un quart de finale à Mayol, d’un match couperet. D’un match de phase finale tout simplement. Ils le savent. On va voir comment ils réagissent au fur et à mesure que le temps avance mais nous les sentons déjà très concernés.

Maintenant que le RCT est qualifié pour les barrages du Top 14 et donc pour la prochaine Coupe d’Europe, le Challenge européen est-il toujours prioritaire ?

A.H. : C’est vrai que les choses ont changé maintenant que les barrages sont en poche. Je ne dirais pas que le Challenge est secondaire mais le championnat est clairement notre priorité. Attention, nous ne voulons pas lâcher le Challenge pour autant ! C’est une compétition dans laquelle nous avons envie d’exister. Nous jouons un quart de finale chez nous et nous avons envie d’aller en demie. De plus, nous voulons rester invaincus à Mayol, toutes compétitions confondues. Nous avons fait en sorte, en composant notre groupe pour ce match, de faire souffler certains joueurs. C’est une motivation en plus pour certains. Mais il ne faudra pas dramatiser si les choses se passent mal samedi. Ce ne sera pas grave au demeurant.

Jouer sur les deux tableaux n’est-il pas risqué ?

A.H. : Il faut gérer cela de manière intelligente. Certains ont trop joué en championnat et ont besoin de récupérer avant le match de Top 14 contre Perpignan à Marseille le 17 avril. Il nous faudra de la fraîcheur pour cette rencontre, d’autant que l’Usap se sera reposée ce week-end. Nous avons donc décidé de faire reposer les joueurs cadres. Il ne faut pas se griller des cartouches pour la suite du championnat. Nous voulons nous donner toutes les chances pour la compétition phare, qui est le Top 14.

N’y a-t-il pas aussi un risque de stopper votre série de sept victoires et la dynamique qui en découle ?

A.H. : C’est une dynamique intéressante et c’est bien, mais il faut aussi savoir se remettre en question. Quelle que soit la tournure de ce quart de finale de Challenge, nous devrons le faire pour préparer au mieux les matchs contre Perpignan, Brive puis le barrage de Top 14 ou mieux. Nous ne nous posons pas trop de questions. Le groupe bosse bien et il a vraiment envie d’aller le plus loin possible dans les deux compétitions.

Quel regard portez-vous sur Llanelli ?

A.H. : Les Scarlets sont fidèles au jeu gallois : ils jouent beaucoup et mettent de l’engagement physique dans leurs rencontres. Nous savons qu’ils jouent toutes leurs chances dans cette compétition puisqu’ils ne sont pas au mieux dans leur championnat (ils sont avant-derniers de Ligue celte, NDLR) et qu’ils ne pourront participer à la H Cup qu’en remportant le Challenge.

Vous partez largement favoris de cette rencontre. Ce statut vous gêne-t-il ?

A.H. : Je ne suis pas sûr qu’il y ait réellement un favori… Dans une telle compétition, face à une équipe étrangère, la notion de match à domicile disparaît. Les Scarlets viennent jouer un quart de finale, point. A nous d’être prêts physiquement et mentalement pour endiguer leurs assauts. Il ne faut pas oublier qu’ils possèdent de nombreuses individualités, comme l’ouvreur du pays de Galles Stephen Jones, le numéro 8 David Lyons, qui jouait avec l’Australie, ou Matthew Rees en première ligne.