Avec Mourad Boudjellal, la passion est revenue sur la Rade Toulonnaise

Avec Mourad Boudjellal, la passion est revenue sur la Rade Toulonnaise

4 juin 2015 - 17:06

6 Commentaires

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mayolLes demi-finales de ce week-end à Bordeaux mettent aux prises les quatre clubs les plus influents de l’ère professionnelle : Toulon, le Stade Français, Clermont et Toulouse.

Les demi-finales du Top 14, demain et samedi à Bordeaux, mettent aux prises quatre clubs très différents, mais qui restent les plus puissants du rugby français.

Cela fera vingt ans, fin août, que le rugby est devenu un sport professionnel. Tout a tellement changé dans ce petit monde qu’un passionné qui se réveillerait d’une (énorme) troisième mitemps commencée en 1995 aurait du mal, aujourd’hui, à reconnaître ses maillots, ses stades, ses joueurs, et même son jeu. En cette date anniversaire, il y a comme un clin d’oeil à voir le Stade Français, Toulon, Toulouse et Clermont en demi-finales du Top 14, demain et samedi à Bordeaux. Car ces quatre clubs, davantage encore que Biarritz, Perpignan ou Castres, sont ceux qui ont le plus marqué l’ère professionnelle du rugby français (voir infographie). Ils l’ont dominé sur le terrain, dans la durée ou par périodes, mais ont surtout mené sa révolution culturelle.

De toutes ces années, des souvenirs affleurent qui symbolisent la transformation. Comme cette rencontre avec le manager JeanMarc Lhermet, à Clermont, au restaurant l’En-but, dans un angle du stade Marcel-Michelin. On y accède par un ascenseur extérieur, et de tout là-haut, la vue sur la pelouse est imprenable. Ce jour-là s’y exerçaient Morgan Parra et Brock James, les buteurs. Ce jour-là, aussi, passait en intégralité sur les écrans la finale de Championnat 1970 La Voulte Clermont (3-0), en noir et blanc. Comme pour rappeler qu’il y avait eu une histoire, sepia, pour aboutir à ce magnifique stade du XXIe siècle, passé en vingt ans de 5 000 à 18 000 places, et dont les derniers travaux ont coûté 28 millions d’euros, entièrement à la charge de l’ASM.

L’évolution des infrastructures, c’est aussi ce qui nous avait marqué, à l’hiver 2012, à l’occasion d’un rendez-vous avec Guy Novès. Le manager toulousain nous attendait, au stade ErnestWallon pour passer un coup de fil à Vern Cotter, alors son homologue de Clermont, pour un entretien croisé. Mais, avant, Novès avait tenu à nous faire visiter l’antre du staff, dont la pièce où il recevait, parfois, les joueurs. Fier et heureux de nous montrer un endroit auquel on accédait par… reconnaissance digitale.

D’installations plus modernes, il en était aussi question avec Max Guazzini. Président pressé, par nature et obligation, il savait que la seule façon de continuer à exister à Paris pour ses « bébés » du Stade Français était de disposer d’un nouveau stade Jean-Bouin. L’affaire a pris un temps fou, entre vote au conseil de Paris (2007), recours des riverains, oppositions… Et fallait pas l’agacer sur le sujet, le Max ! Un jour où on lui disait que, payant nos impôts dans la capitale, Charléty n’était peut-être finalement pas si mal, Max s’était étranglé avant de nous exécuter d’un : « Tu n’aimes pas le rugby à Paris ! » Le 30 août 2013, le Stade Français accueillait Biarritz dans le nouveau Jean-Bouin (38-3). Max Guazzini avait gagné et son club pouvait reprendre sa marche en avant… sans lui, démissionnaire de la présidence en juin 2011.

DE LA PASSION À LA FOLIE

Et puis, il y a Toulon. Où la passion pour le RCT semblait s’être éteinte, quand moins de 1 000 spectateurs assistèrent, à Mayol, à une défaite face à Tours (25-26), en Pro D 2, 2002. Mais Mourad Boudjellal est arrivé en mai 2006 et la passion est devenue folie. On y a goûté vraiment, un dimanche de janvier 2011. On s’est retrouvé sur le parking d’un hôtel, au pied d’un bus. Y sont montés Jonny Wilkinson, Joe Van Niekerk, Juan Fernandez Lobbe, Felipe Contepomi, George Smith… et nous. Et quelques kilomètres plus tard, on a fendu la foule, avec eux, à pied, devant Mayol. Du bruit, des tapes, des hurlements et cette équipe de « Barbarians varois » voulue par Mourad Boudjellal, transcendée, qui allait marcher sur le Munster en Coupe d’Europe (32-16). La naissance non officielle du grand RCT moderne.

Voilà pourquoi ce week-end, à Bordeaux, les demi-finales du Top 14 auront des airs de G 4 du rugby français.

Source: lequipe.fr

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6 Commentaires

  1. guigui 4 juin 2015 à 17h- Répondre

    On s’est jamais fait autant chier au stade… Plus aucune ferveur sauf quand y’a essai. Dire qu’avant le bruit était tel qu’on s’entendait même pas parler. et ils osent dire que la passion est revenue… J’ai mal à mon RCT…

    • Dam 4 juin 2015 à 17h- Répondre

      Tu ne t entendais pas a 2000 mecs ???
      Étonnant non ??

      Y en a toujours pour râler.

      Profite car si ça ce trouve c’est la dernière fois que tu pourras crier victoire.

    • Magpilou 4 juin 2015 à 19h- Répondre

      Et oui, tous ceux qui pensent le contraire n’étaient pas là dans les années 80/90 par exemple ;), mais bon, c’est mal vu ici de dire ça …. 😐

  2. guigui 4 juin 2015 à 18h- Répondre

    non je parlais de l’époque ou le club était encore dans l’élite, et ou le stade était plein, et ça chantais du début à la fin, la trompête pour motiver les supporters etc… tout cela n’existe plus. on entend juste quelques « toulonnais allez allez allez » et c’est tout.

    • RctFan-63 4 juin 2015 à 18h- Répondre

      Ben elle est passé ou la Trompette… mince alors. Quel bruit elle devait faire.

      Sans déconner, il faudrait que les Asso se motivent pour mettre un peu de bruit…
      Ca manque un peu de tambourin, de fifre, … Il faut une fanfare Rouge et Noir.

  3. Jeremie 4 juin 2015 à 18h- Répondre

    Moins de 1000? M’étonnerait grandement