Bernard Laporte a visité le club de Nevers, mercredi

Bernard Laporte a visité le club de Nevers, mercredi

22 août 2014 - 16:22

5 Commentaires

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TOULON_LAPORTE_191111Bernard Laporte, manager général du RC Toulon et ancien sélectionneur national, a passé une partie de la journée à Nevers, mercredi, pour rencontrer Régis Dumange.

Arrivé en fin de matinée à Nevers, Bernard Laporte a déjeuné avec Régis Dumange, président de l’Uson Rugby Plus, avant que ce dernier ne lui fasse visiter les installations du club. Candidat à la présidence de la Fédération française de rugby en 2016, l’ancien secrétaire d’État a aussi pu assister à une partie de l’entraînement du groupe professionnel dirigé par Jean Anturville, sur les terrains annexes du Pré-Fleuri.

USON : « Un cachet professionnel »

Quelle est la raison de votre visite à Nevers ?
J’ai un ami commun avec le président Dumange, qui a organisé cette rencontre. À vrai dire, je ne savais même pas où était Nevers. Mais, on en entend de plus en plus parler pour le projet qui existe au niveau du rugby, donc j’ai eu envie de rencontrer le président, parce que ça valorise des gens qui investissent dans le rugby amateur. Quand des hommes, des entrepreneurs, choisissent de s’impliquer dans le rugby, c’est toujours une bonne chose. Je préfère qu’ils le fassent dans notre sport. L’investissement de Régis Dumange peut faire penser à celui de Max Guazzini (ancien président du Stade Français Paris) et de Mourad Boudjellal (président du Rugby Club Toulonnais), qui ne sont pas issus du monde du rugby, mais qui se passionnent pour ce sport et font avancer leur club.

Vous avez pu visiter le nouveau stade et les infrastructures qui l’entourent. Quelles impressions en gardez-vous ?
Les infrastructures sont impressionnantes pour un club de Fédérale 1. L’USON est très bien équipée, on sent une vraie envie d’avancer. Les bases sont bien posées dans ce sens-là. Après, je ne connais pas suffisamment la ProD2 pour avoir un point de comparaison, mais les équipements de l’USON semblent déjà au niveau. Il y a le cachet professionnel. D’ailleurs, tous les joueurs ont des contrats pros. C’est bien de voir cela, surtout en dehors du Sud-Ouest, où ce n’est pas si fréquent.

Existe-t-il des parallèles entre l’USON, telle que vous la découvrez, et les clubs que vous avez connus ?
Je n’ai connu Toulon que dans l’élite donc ce n’est pas comparable. Mais ce qu’on a vécu avec le Stade Français peut s’y rapprocher. À une époque (en 1995), on a évolué en Groupe B, ce qui peut être l’équivalent de la Fédérale 1 aujourd’hui. Le travail de construction d’un club, mené ici aussi par un passionné, me rappelle le Stade Français de cette époque. Même si nous n’avions pas ces infrastructures-là. Nous étions parvenus à monter chaque année, pendant trois ans, pour atteindre la première division. Aujourd’hui, ce ne serait plus possible, mais en terme de construction, la démarche est similaire.

Votre visite a-t-elle un lien avec votre candidature à la présidence de la Fédération française de rugby ?
Elle n’a aucun rapport. Je me présente à cette élection pour instaurer de la démocratie dans notre sport. Je trouve choquant qu’il n’y ait qu’une seule liste aux élections depuis cinquante ans. Il peut y avoir deux projets différents pour diriger la Fédération française.

Que pensez-vous de la nomination de Serge Blanco au chevet du XV de France et de Philippe Saint-André ?
C’est une bonne chose, les résultats de l’équipe de France ne sont pas ce qu’ils devraient être. Il fallait changer quelque chose. Retrouver de l’enthousiasme et de la passion. C’est morose depuis trois ans. Il faut souhaiter que la barre soit vite redressée mais ça peut aller très vite. Je suis toujours un fervent supporter de l’équipe de France, je l’ai entraînée pendant huit ans (de 1999 à 2007). Je suis le seul dans ce cas-là, depuis que Jacques Fouroux nous a quittés. Mais je peux la critiquer, parce que les résultats ne sont pas à l’image de notre niveau et que l’équipe de France est la vitrine du rugby français. Ce n’est pas une question de niveau des joueurs. Nous avons des joueurs de talent. Mais, il faut être plus professionnels à tous les niveaux. Les entraîneurs ne sont pas les seuls responsables, c’est un tout. On ne peut plus se contenter d’arrangements à la petite semaine, de bric et de broc…

Le rugby français souffre d’un manque de professionnalisme ?
On ne peut plus essayer de contenter tout le monde avec des petits arrangements. Quatorze clubs en première division, c’est trop. Alors, on interdit à certains joueurs (les internationaux français sont limités à trente matches par saison) de faire leur travail toute l’année et ce sont les présidents de club qui râlent. Mais ça n’existe que dans le rugby des situations comme celles-ci. Il faut prendre des vraies décisions et trancher, pour le bien du rugby français.

Source: lejdc.fr

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5 Commentaires

  1. Arno 22 août 2014 à 16h- Répondre

    Nevers ? Nevers et demi ?

  2. viking83 22 août 2014 à 17h- Répondre

    comme Bernard, je ne savais pas où se trouvait Nevers !
    C’est la France profonde, pas loin de Bourges, au nord de Clermont, au sud de Paris, faut vraiment être en campagne électorale pour aller dans des endroits pareils !! 🙂 🙂 Je suis sûre que ce doit être un endroit où les gens sont sympa !! :yes:

  3. Georges 22 août 2014 à 19h- Répondre

    😎 Bonsoir..c’est connu pourtant…la botte de Nevers :rotfl: …et pis..si tu ne vas à Dumange..Dumange viendra à toi !!!..merci NANARD de t’inquiéter de petits clubs..démontre ta grandeur d’âme :-* …épicétou…

  4. Cagagne 23 août 2014 à 14h- Répondre

    Donc avoir un effectif 100% pro et un budget 4 fois supérieur a celui de la seyne par exemple est normal en fédérale 1 qui est une division amateur?