Interrogé par La Provence sur la venue de Jacques Delmas à Toulon, Bernard Laporte explique que c’est Mourad Boudjellal qui a pensé à cette solution en premier afin de remplacer Olivier Azam. Extrait:

Bernard, quand, l’ hiver dernier, la décision a été prise de ne pas renouveler le contrat d’Olivier Azam à l’issue de la saison 2012-2013, avez-vous donc, d’emblée, songé à Jacques ?

Laporte. : Je vais vous surprendre : c’est le président (Mourad Boudjellal) qui m’en a parlé le premier. Je lui ai répondu : « Jacques, c’est mon ami; je ne vais pas te dire non. » Moi, je ne voulais pas lui dire : « Je veux lui et pas un autre. » En revanche, je lui ai rappelé qu’il me faudrait quelqu’un avec qui j’ai envie de travailler, sans quoi, ça ne passerait pas. Je sais que je ne pourrai pas collaborer avec certains. Dès lors, la perspective de bosser avec Jacques m’a évidemment séduit. Avec lui, j’ai effectivement du plaisir à venir au club.

Delmas. : Au-delà des premiers contacts avec le RCT, on s’est toujours appelés pour parler un peu de tout. Il n’était même pas question, alors, que je vienne à Toulon. Et puis, un soir – c’était après RCT-Cardiff (12 janvier) -, il m’a téléphoné. Moi, j’ai commencé à lui parler du match. Or, il m’a dit : « Tiens, je te passe le président. » Là, effectivement, c’était concret.

Laporte. : Au niveau de nos avants, on avait besoin de quelqu’un d’expérimenté. Attention, je n’ai rien contre les jeunes; moi-même, j’ai été un jeune entraîneur (à 29 ans au Stade Bordelais). Je ne vais donc pas commencer à critiquer ça. Mais le rugby a évolué. De plus, on a des avants qui ont un certain charisme et un gros palmarès. Pour les encadrer, il faut donc de la bouteille et une certaine crédibilité. Le parcours de Jacques (double champion de France avec Biarritz en 2005 et 2006) plaide ainsi pour lui. C’est important aux yeux de nos joueurs, on le sait.

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