Le manager Toulonnais Bernard Laporte s’est confié à La Provence avant le match de son équipe contre les Scarlets, pour le compte de la dernière journée Européenne.

Ce-dernier s’attend à un match très rude contre une équipe joueuse qui ne lâchera rien malgré son élimination. Extrait:

« Il y a de multiples exemples qui prouvent que ce type de match n’a rien d’une évidence. Tenez, le week-end dernier, Clermont s’est imposé dans les dernières minutes à Sale (13-22), déjà hors course. Cette Champions Cup réunit vingt équipes de très bon niveau, à l’exception peut-être de Trévise qui n’a pas encore gagné un match. Cette nouvelle formule (20 clubs au lieu de 24) a encore resserré l’élite. Du coup, pour nous, il s’agit d’un vrai match de coupe d’Europe. C’est sûr, ils ne sont pas animés par la détermination nécessaire à une qualification. Or, ils ont pour objectif de battre un club double champion d’Europe en titre. On s’attend donc à une partie compliquée. »

Par ailleurs, Bernard Laporte rappelle que l’objectif du RCT est d’aller le plus loin possible, que ce soit en Top 14 ou en Coupe d’Europe. Il précise n’avoir jamais ressenti de décompression de son équipe. Extrait:

« L’objectif, c’est d’aller le plus loin possible en Top 14 et en Champions Cup. C’était le challenge fixé en début de saison. On n’a pas à privilégier telle ou telle compétition, mais, c’est vrai, si on réussissait à gagner trois coupes d’Europe de rang, ce serait magique. Par rapport à un tel effectif, il faut être vigilant et savoir remobiliser, sinon il peut y avoir une décompression naturelle. Mais avec mon équipe, je ne l’ai jamais senti, et ce, dès notre premier match de la saison à Bayonne (15-29). Je m’aperçois même que, sans Jonny Wilkinson (retraité) ni Matt Giteau (blessé), soit deux éléments majeurs des années précédentes, on est là. Cela signifie bien que les joueurs font ce qu’il faut pour entretenir l’enthousiasme. Alors, oui, remporter une troisième coupe d’Europe d’affilée est un challenge excitant pour eux.« 

Enfin, il affirme être très près de ses joueurs. Extrait:

« Je discute beaucoup avec mes joueurs. Chaque semaine, je leur rappelle les objectifs. J’analyse aussi les performances individuelles à partir des stats devant le collectif en disant à l’un qu’il a fait un match énorme, à un autre que telle ou telle intervention a été nulle. Il faut savoir à la fois valoriser et être dur. »