Bernard Laporte: « Il y a des choses inacceptables dans un monde professionnel »

Bernard Laporte: « Il y a des choses inacceptables dans un monde professionnel »

1 août 2015 - 13:41

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laporteDepuis Tignes, où le RC Toulon est en stage pour la 3e année de suite, le manager général Bernard Laporte a fait le point sur sa dernière saison à la tête du club varois. Une situation particulière avec sa future entrée en campagne pour la présidence de la Fédération française de rugby.

Avec votre fin de contrat en 2016, allez-vous vivre une saison particulière ?

« Elle va changer sur le fonctionnement car je ne serai pas présent les débuts de semaine. Mais comme je l’ai dit lors de la réunion avec le staff, je mettrai énormément d’énergie quand je serai là. L’an dernier, j’étais présent en début de semaine, mais je n’intervenais pas énormément. Là, c’est Jacques (Delmas) et Steve (Meehan) qui seront à la manœuvre, avec Diego Dominguez quand il nous rejoindra en décembre. C’est une saison particulière sur le fonctionnement car j’aurai un autre objectif en tête. »

Celui de vous présenter à la tête de la Fédération française de rugby ?

« La présidence de la FFR va me prendre énormément de temps, oui. Je vais devoir parcourir la France de long en large pour expliquer le pourquoi du comment. Après, ce sera fini. Plus on ira vers la fin de saison, plus il y aura de l’émotion. »

« Si on ne délègue pas, on ne peut pas réussir »

Le fait de vous mettre en retrait prouve que vous avez une entière confiance dans votre staff…

« J’ai toujours eu confiance. Si on ne délègue pas, on ne peut pas réussir. J’ai une confiance énorme en Jacques, comme je l’avais en Pierre (Mignoni) et comme je l’ai maintenant en Steve. Je ne peux pas travailler avec des gens en qui je n’ai pas confiance. Diego Dominguez (voir par ailleurs), c’est pareil. Je n’aurais pas pu faire ça avec de gens que je n’aime pas. »

Vous arrivez à Tignes avec un groupe amputé de 17 joueurs. Quel est votre sentiment ?

« Il manque 17 joueurs qui sont à la Coupe du monde, c’est beaucoup. Mais c’est comme ça. On fait avec… Ce n’est pas logique et normal. Il n’y a que dans le rugby qu’on voit cela. On travaille avec un maximum de jeunes et les nouveaux sont très à l’écoute. Le début de championnat ne me fait pas peur, mais je trouve que c’est ridicule. J’en parlais avec Didier Deschamps il y a quelques jours, il me disait, à raison, que nous ne sommes pas normaux ! C’est pour cela que j’ai une réelle envie de me présenter (à la présidence de la FFR) pour changer tout cela. Il y a des choses inacceptables dans un monde professionnel. Il y a des gens qui ne font pas les réformes qu’il faudrait faire aujourd’hui. Comment voulez-vous jouer un tiers de votre championnat sans vos meilleurs joueurs ? On ne respecte pas les gens. »

Votre succès en tant qu’entraîneur vous donne-t-il une légitimité ?

« Cela apporte un crédit, certainement, mais ce n’est pas une fin en soi. On n’est pas là pour entraîner mais pour diriger. J’ai des convictions et une grosse équipe autour de moi. On va lancer la campagne rapidement. J’ai une réelle volonté et de réelles idées de réformes. J’ai surtout en ligne de mire l’intérêt général du rugby. Il faut se présenter pour faire avancer les choses. »

Source: ledauphine.com

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1 Commentaire

  1. bison25 1 août 2015 à 15h- Répondre

    BRAVO , et ça , ce sera déjà dit ! . Picétou .. Bernard , PRESIDENT .. Ras le :bowl: , vraiment le temps de passer à autre chose , avant que l’on se lasse de ce sport merveilleux et passionnant . Heureusement qu’on l’aime , je le dis haut et fort !..