Bernard Laporte: « La première qualité d’un bon manager, c’est l’autorité qu’il doit représenter »

Bernard Laporte: « La première qualité d’un bon manager, c’est l’autorité qu’il doit représenter »

25 août 2014 - 15:29

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21-svaxxq306_pbl_rct_laporte-smallLors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le manager Toulonnais Bernard Laporte a évoqué le métier de manager et d’entraîneur d’un club de rugby.

Il évoque l’évolution d’un poste très stratégique au sein d’une équipe. Extrait:

Quelle est la principale évolution que vous avez observée entre votre passage au Stade français (1996-1999) et celui à Toulon (depuis 2011) ?

La gestion de l’humain et l’exigence des joueurs envers leur staff. Indéniablement. Quand j’entraînais le Stade français, je n’avais qu’à m’occuper du rugby. Tous les joueurs savaient qu’ils allaient jouer. Aujourd’hui, tu as à ta disposition une quarantaine de joueurs. Il te faut donc gérer l’humain en fonction de paramètres différents : les internationaux, les blessés, les choix que tu fais. Tout ça alors que je n’ai quasiment que des joueurs qui possèdent au moins 40 sélections et qui ont côtoyé les plus grands techniciens. C’est excitant mais tu as beaucoup plus de pression. Après, cela reste une histoire de rapport humain. Il y a vingt ans, après les matchs, j’allais boire des bières avec les « Domi », Moscato, Simon. Ce n’est plus le cas mais, aujourd’hui, je passe plus de temps avec Giteau, Masoe ou Hayman qu’avec ma famille. Je recherche cette proximité : c’est ce qui fait que j’ai toujours la passion de venir au stade.

Même si le rapport hiérarchique est plus établi qu’auparavant ?

Effectivement. D’ailleurs, selon moi, la première qualité d’un bon manager, c’est l’autorité qu’il doit représenter. On entraîne peut-être moins qu’avant au quotidien mais c’est à nous de trancher à chaque fois. Le manager est la caution sportive de son club.

Galthié, Ibañez et Landreau en Top 14 mais aussi Blin, Laussucq et Dourthe en Pro D2 ont tous été « managés » par vous avant d’embrasser cette carrière. Perceviez-vous chez eux les qualités requises ?

Pour ne parler que de ceux qui sont en Top 14, Fabien (Galthié, N.D.L.R.) et Raphaël (Ibanez) ont été mes capitaines avec le XV de France. Ils possèdent une autorité, un charisme qui font que les autres ont envie de les suivre. Et c’est important pour que ton discours passe. Fabrice (Landreau) était l’un des leaders au Stade français, club qui ne manquait pourtant pas de personnalités ! Tenez, en 2003, à l’issue du Mondial, je me souviens avoir eu une longue discussion avec Yannick Bru sur un quai à Sydney à propos de son avenir. Je voyais bien qu’il devait devenir entraîneur. Et je dis entraîneur, pas manager. Yannick a une grosse capacité de réflexion, une grosse imagination pour les séances de travail. Une grande capacité d’analyse rugbystique. Il avait tout pour devenir ce qu’il est : un vrai et bon technicien. Les trois autres avaient l’ADN du bon manager. Fabien (Galthié, N.D.L.R.) possède tous les attributs. Mais, ne rêvez pas, ce qui fait un bon manager, c’est d’abord son palmarès. Il faut gagner des titres. Guy Novès, Vern Cotter ou Fabien Galthié l’ont réalisé. Si tu veux prétendre à l’équipe de France, il faut d’abord gagner avec ton club

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1 Commentaire

  1. Atlas 25 août 2014 à 20h- Répondre

    Il  » faudrait  » d’abord gagner en club avant d’être sélectionneur, Bernard !!!

    Car ce n’est pas le cas actuellement : Lièvremont n’avait jamais entraîné en élite et PSA avait fini 7ème du Top 14 !

    Ces années précédentes à Bourgoin c’était Seigne et à Sale, le pognon et les joueurs !! Lui, n’est qu’un opportuniste, ça marchait sur le terrain mais pas sur le banc !
    (Mais la fonction est difficile, reconnaissons-le, il n’est pas seul, Bru que Laporte encense y est et Lagisquet avait prouvé au BO.)

    Trillo et Dubroca en 91 jamais coaché, ni Berbize en 95 !
    Et Fouroux jamais coaché non plus, avant eux.

    Hormis Skrela et Laporte aucun sélectionneur n’avait jamais rien prouvé, il serait temps d’y penser, oui.

    Pour éviter encore des parachutage d’amis de la FFR, genre Pelous ou Ibanez.

    Novès ne voulant pas, seuls deux noms s’imposent, Brunel et Galthié ( mon préféré ). Le reste serait de l’enfumage.

    Mais faut que Galthié arrête les conneries : taper les pénalités et ne plus faire buter Trinh-Duc !!