Après avoir chuté à Montpellier mercredi, Biarritz a été dominé à Toulon dimanche. Le président biarrot Serge Blanco est pourtant satisfait du comportement de ses troupes, sur la bonne voie selon lui. Il demande seulement un peu moins de fautes.

Serge Blanco, dans quel état d’esprit êtes-vous après cette défaite à Toulon (38-26) ?
Toulon a pris huit points, Biarritz zéro car au match aller, nous avions aussi terminé sur une défaite (ndlr : 3-13, 2eme journée). Je suis satisfait de ce qui s’est passé en tant que président. C’était notre deuxième sortie d’affilée après le match à Montpellier (22-16, mercredi). Ce sont deux façons de jouer qui arrivent à me plaire. Je me dis que le jeu que l’on prône depuis le début de saison commence à porter ses fruits. Avec une meilleure gestion et une perte moins fréquente du ballon, ce serait encore mieux. Nous avons perdu trois ballons sur des mêlées fermées et nous avons pris à chaque fois des points. En faisant un peu plus attention, on peut arriver à être compétitifs et à ramener la victoire lors de nos prochaines sorties.

Sur quoi s’est joué ce match ?
Toulon a une superbe équipe avec des éléments qui lui permettent de faire un très bon jeu. Mais la différence s’est faite sur un essai qui n’y est pas (nldr : le deuxième de Rudi Wulf) et sur une pénalité et un carton jaune qui n’y sont pas non plus. Je suis allé voir l’arbitre et je lui ai dit exactement ce que je pensais. Mais je ne vais pas réfugier derrière cela. Dans les dernières minutes, quand on est à cinq points, on veut trop vite aller en besogne. On veut marquer des essais. Mais il faut essayer de se rapprocher de la ligne et mettre la pression pour essayer d’exploiter la moindre faute de leur part.

Que reprochez-vous à Toulon et à l’arbitre sur cet essai ?
Il y a une position pénalisable des Toulonnais qui empêchent un défenseur biarrot, en l’occurrence Damien Traille, de plaquer le porteur du ballon. Cela fait une ouverture qui permet à Toulon de creuser l’écart.

Que vous a répondu l’arbitre ?
Il ne l’a pas vu (il le répète deux fois).

« Continuer sur cette lancée »

A part Toulouse, qui semble pour le moment plus en avance, on a le sentiment que ce Top 14 est très ouvert. Qu’en pensez-vous ?
Je ne pense pas que Toulouse ait un jeu plus établi que les autres. Les Toulousains ont surtout bien géré leurs déplacements. Je rappelle qu’ils n’ont que deux victoires à l’extérieur. Certains clubs en ont trois, voire quatre mais avec des défaites à la maison. Les Toulousains ont pris un point de bonus partout lors des défaites à l’extérieur. Ce qui est intéressant, c’est que nous avons un championnat ouvert. Certains résultats sont peut-être défavorables à Biarritz mais il n’y a pas péril en la demeure. Le week-end prochain, il ne faudra pas se rater en recevant Agen pendant que Toulon se déplacera au Racing. Deux concurrents directs vont se rencontrer. C’est la grande force de ce championnat. C’est très intéressant pour nous. Lors de la phase retour, on recevra à de nombreuses reprises des équipes qui sont derrière nous au classement, et même très largement. Nous avons la chance de recevoir les derniers, sans que cela soit négatif et méchant envers ces équipes qui vont se battre pour le maintien et ne pas descendre.

Aviez-vous ciblé un match en particulier lors de vos déplacements à Montpellier et à Toulon ?
Non, il n’y avait pas de match ciblé. Malheureusement, notre ami Yachvili n’a pas pu jouer (ndlr : forfait pour Montpellier en raison d’une gastro-entérite, et remplaçant dimanche). Cela fait partie du jeu. Ensuite, nous avons eu une pénurie de piliers. Mais quand on voit la prestation de Sylvain Marconnet aidé par deux jeunes – que j’espère très bons pour l’avenir du BO- je suis quand même satisfait. Nous allons récupérer un pilier gauche après le match d’Agen pour aller en Ulster, à savoir Eduard Coetzee.

Ces deux défaites de rang ne sont pas inquiétantes à vos yeux ?
Non, nullement inquiétantes, bien au contraire. Cela m’amène beaucoup de baume au coeur. J’ai envie que l’on continue sur cette lancée. Il faut de maitriser toutes les fautes que nous avons commises et les ballons rendus. Il faudrait gommer cela.