Delon Armitage, le Zlatan Ibrahimovic du rugby ?

Delon Armitage, le Zlatan Ibrahimovic du rugby ?

16 avril 2015 - 10:27

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delonL’arrière toulonnais Delon Armitage, critiqué outre-Manche mais très apprécié de ses partenaires, possède un caractère singulier qui n’est pas sans rappeler celui de la star du Paris-Saint-Germain, Zlatan Ibrahimovic.

Des trognes fermées devant et derrière lui. Et au coeur du peloton, Delon Armitage, tendance reine d’Angleterre, chapeau infernal en moins : sourire et saluts de la main au public qui accompagne les joueurs de la descente du bus aux vestiaires de Mayol. Delon hautain – non, royal ! – avant d’affronter les Wasps, en quarts de finale de Coupe d’Europe, le 5 avril (32-18). « Un léopard, avec une classe incroyable », admire Mourad Boudjellal, président du RCT. Longiligne (1,92 m, 92 kg), beau, Delon s’amuse à se faufiler entre les fans quand ses coéquipiers ne voient rien ni personne. « Il est singulier. Unique. Il fait tout le contraire des autres, se marre Mathieu Bastareaud, très proche de l’Anglais dont il partage la chambre avant les matches. C’est un jeu pour lui. Il est un peu comme Zlatan(Ibrahimovic). »

« Il y a l’image qu’on se fait de lui, mais c’est vraiment un mec sympa, un bon vivant. Il a ce caractère de “voyou”, mais il faut le connaître », précise Jocelino Suta, deuxième-ligne du RCT. Armitage (31 ans, 26 sél. entre 2008 et 2011) ne serait « moche » que vu d’ailleurs, dans cette Angleterre où ses écarts de conduite (dont une agression contre un contrôleur antidopage en janvier 2011) semblent l’avoir irrémédiablement éloigné du quinze de la Rose. Lui a décidé de ne plus s’expliquer, ne plus se défendre : il ne cause plus à la presse, a – courtoisement – repoussé nos demandes d’interview. « Quand il n’a pas envie, Delon ne se force pas, traduit Bastareaud. Il ne passe pas par quatre chemins. Ça, aujourd’hui, c’est rare. » « Il est franc, te dit les choses en face », confirme Boudjellal.

BOUDJELLAL : « J’AI UN FAIBLE POUR CE GARÇON »

Dans la bouche de Maxime Mermoz, ça donne : « Il est entier. » Traduction : grande gueule ? « Non, répond Suta. Delon a bon fond. » Et mauvais dessus ? Qui lui fait tirer la langue au Clermontois Brock James avant de marquer en finale de Coupe d’Europe 2013 (16-15) ? Qui le voit se faire prendre à Leicester, en décembre, dans une étrange histoire d’in­sultes à l’encontre de spectateurs ? La commission de discipline lui inflige douze semaines de suspension, ramenées à huit en appel. « Il avait été insulté ! s’insurge Bastareaud. On peut dire qu’il est sanguin, mais Delon est très intelligent. Quand il parle, ce n’est pas au hasard. »

À propos de cette affaire de Leicester, Boudjellal a son opinion : « Les Anglais voulaient se le payer. » Lui l’a soutenu, en coulisses. À Mayol, aussi. Le 20 décembre, il avait fait distribuer 15 000 photos du banni que le public a brandies avant le match face à Lyon (30-6). Présent en tribunes ce soir-là, Armitage sourit sur l’écran géant. « Il avait apprécié, c’était un beau geste de soutien de la part du club », se souvient Mermoz.

« J’ai un faible pour ce garçon, avoue Boudjellal, je lui pardonne beaucoup. Quand j’ai eu à le punir, je suis souvent revenu en arrière. » Sans doute parce qu’il est « attachant », selon Mermoz. « Et il apporte un plus au spectacle d’un match, colle à l’idée qu’on se fait du rugby à Toulon, reprend le président du club. En match, j’aime ses mimiques, ses gri­maces. » « Il a besoin de chambrer, de s’extérioriser sur le terrain, appuie Bastareaud. Mais depuis Brock James, il est ciblé par les équipes adverses. »

Et par les supporters, en déplacement. Il a choisi de s’amuser avec eux, comme à Brive en septembre : trash talking, petit geste de chambrage en aplatissant… « C’est un caractère », sourit ­Boudjellal. Oui. Et quel arrière ! L’un des tout meilleurs du Top 14, assurément. Mais dimanche, il fera l’ailier pour offrir une place au buteur gallois Leigh Halfpenny.

« Je suis content de les voir jouer ensemble, apprécie Boudjellal. Mais je suis surtout content lorsque Delon est titulaire : c’est un serial marqueur en phase finale» Mourad rit, lâche cette confidence : « Après la finale contre Castres où Delon réussit un but de plus de 50 mètres qui nous donne huit points d’avance (18-10), il m’a raconté : “Si j’ai passé ce but d’aussi loin, c’était pour envoyer le ballon au milieu du public castrais. C’était si bon !” »

Source: lequipe.fr – Arnaud Requenna

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5 Commentaires

  1. Vitigonfa 16 avril 2015 à 10h- Répondre

    Je le bade :yes: :yes: :yes: tout simplement. Les autres, ceux qui ne l aiment pas. on les emm….. !!!!!

  2. Ricou 16 avril 2015 à 11h- Répondre

    Un artiste ! :yes:

  3. stifleur 16 avril 2015 à 11h- Répondre

    et ben moi j’adore…autant que je l’adorerai s’il n’était pas chez nous. J’aime ce style de personnage, qui parait se croire arrivé au dessus mais en réalité ne le pense pas. j’aime quand il chambre…je me régale…en finale sur brock…whaouhou…c’était énorme!!!! et quel super 15!

  4. carquei83 16 avril 2015 à 13h- Répondre

    Par contre quand tu le croises hors du terrain c’est un mec très sympa et non fier comme peut l être Zlatan

  5. rct 83140 16 avril 2015 à 15h- Répondre

    je l’adore, suis un peu comme lui au niveau caractere , je dis les choses en face.c’est un battant et il en faut bcp dans l’équipe…