Fabien Galthié: « Partout où on est passé, les entraîneurs se moquent de notre Top 14 »

Fabien Galthié: « Partout où on est passé, les entraîneurs se moquent de notre Top 14 »

15 octobre 2017 - 11:02

10 Commentaires

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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Fabien Galthié s’est longuement confié dans les colonnes du quotidien L’équipe au sujet des méthodes d’entraînement en France.

Lui qui a énormément voyagé à l’étranger afin d’apprendre les méthodes d’entraînement de différents coaches, le technicien Varois affirme qu’en France, les entraînements ne sont pas biens calibrés. Extrait:

« En France, on met deux groupes de joueurs face à face et, à chaque fois qu’il y a une erreur, on les arrête, on explique et on redémarre. La séance va durer une heure et demie. Dans les équipes où on est passé, le même entraînement durait une demi-heure et, à aucun moment, il n’y a interruption du coach. Les joueurs peuvent se tromper trois, quatre fois, ce n’est pas grave, l’erreur n’interrompt pas l’exercice. On les laisse recommencer jusqu’à ce qu’ils trouvent la réponse collective. »

Fabien Galthié précise même que les technicien étrangers se moquent carrément du Top 14. Ces-derniers estiment que les joueurs évoluant dans le championnat Français sont bien trop gros et trop lourds. Extrait:

« Les entraîneurs français ont perdu du terrain depuis 2010quand l’équipe de France s’est mise à moins bien jouer. La crédibilité de nos techniciens a reculé et, à quelques exceptions près, on ne nous demande plus à l’étranger. Partout où on est passé, les entraîneurs se moquent de notre Top 14 : “Vous êtes gros et lourds, vous avez du mal à vous déplacer. Votre Championnat est une bonne maison de retraite, les mecs peuvent jouer jusqu’à trente-huit ans.” Au Munster, aux Ospreys, ils espèrent tomber contre nous en Coupe d’Europe . La vision sur nous est assez négative.»

Par ailleurs, Fabien Galthié met en avant les bonnes pratiques utilisées par les coaches Anglais. Extrait:

« Chez les Anglais, tout est filmé. Même quand il ne se passe rien, ça tourne dans la salle de musculation, dans celle des skills. Dans beaucoup d’endroits où je suis passé, les séances étaient minutées et ce n’est pas seulement une question de rigueur. Au Munster, par exemple, le préparateur physique gallois m’a expliqué qu’ils ne comptaient que 9% de blessés à une époque où, en général, la moyenne dans les équipes est de 30%, car ils étudient beaucoup les données pour prédire les blessures. Il disait que si la séance avait duré cinquante-cinq minutes au lieu de quarante-cinq minutes, l’équipe aurait été mise en danger pendant trois semaines, physiologiquement – déchirures – et mentalement – surfatigue. »

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10 Commentaires

  1. ipac83 15 octobre 2017 à 11h- Répondre

    On sent bien que Fabien Galthié essai de faire en sorte de tout optimiser au maximum en s’appuyant sur des indicateurs chiffrés. Trés consciencieux et professionnel.

  2. mazoil 15 octobre 2017 à 11h- Répondre

    des tas d exemple de joueurs dont la morphologie a évolué au détriment de la vitesse.

  3. Jb 15 octobre 2017 à 11h- Répondre

    Ouais c’est vrai on s’en souvient encore des matchs qu’on a perdu contre le munster ou les Ospreys en phases finales

    • Jacques 16 octobre 2017 à 09h- Répondre

      Oui tu as raison il étaient content ce week end les ospreys et les harlequins de se faire démolir par Clermont et La Rochelle a la maison

  4. MaaS83 15 octobre 2017 à 11h- Répondre

    A l’époque quand on fait le triplé, on a peu de blessés aux moment importants. Pourquoi? Parce qu’on avait énormément de stars étrangères et ces mecs savent se préparer. Ils connaissent leurs limitent. Les joueurs français sont très souvent blessés. Il suffit de voir l’équipe de France, on change tout le temps de groupe car il y a tout le temps des blessés.

    « Au Munster, aux Ospreys, ils espèrent tomber contre nous en Coupe d’Europe » : Je ne pense pas qu’ils veulent rencontrer Clermont ou Toulon, il ne faut pas dire de conneries. Le Munster on les a pliés plusieurs fois, en poule comme en phase finale. Donc ils nous craignent contrairement à ce que dis Galthié. Et les Ospreys, ils sont bien marrants mais ils ne sortent jamais des poules ou rarement.

  5. Miles 15 octobre 2017 à 11h- Répondre

    A l’arrivée, on les tape très souvent et en dehors des Sarracens qui là sont super forts, je ne trouve pas qu’il y a un écart monstre entre les clubs anglais et les clubs français.

    • Bule 15 octobre 2017 à 13h- Répondre

      Parcequ’on a le fric pour avoir 2 squad et demi voir 3.
      Du coup on tourne à 30% de blessé c’est affolant.

      Notons tout de même que coté RCT on a tenté l’expérience d’un préparateur étranger et on peut pas dire que c’était mieux.
      Mais est ce qu’il avait assez de pouvoir pour imposer la durée des séances etc. ? Je ne le pense pas.

      Il doit y avoir une symbiose entre trois entités :
      La cellule « Rugby » (Coachs+Manager) / La cellule « préparation & reprise terrain (suite à blessure) » / la cellule médicale.

      Et pour moi on est (était) clairement à la bourre et pas assez pro en tout cas au niveau du RCT.
      Quand on se foutait du Salary cap, on pouvait se permettre avec un gros budget et prendre 30 joueurs d’ultra top niveau, et du coup ces carences étaient gommées.
      Mais maintenant c’est fini, il faut donc progresser dans ce domaine urgemment.

  6. San Nari 15 octobre 2017 à 12h- Répondre

    Paraîtrait que même les clubs russes veulent tomber sur des clubs français.
    Désolé…

  7. Maxxou83 15 octobre 2017 à 12h- Répondre

    Ouais je me demande ce qu il disait quant on a gagné trois la coupe d europe…avec une équipe française en finale de coupe d europe depuis quelques années…

  8. jj83 15 octobre 2017 à 13h- Répondre

    A part Clermont et nous qui sommes au dessus des autres , quelle équipe Française a éliminée des Britanniques ces dernières années