Lors d’un entretien accordé à L’équipe, l’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, François Trinh-Duc a évoqué le match à venir face à Montpellier, programmé ce dimanche après-midi au Stade Vélodrome de Marseille.

Il a hâte d’y être. Extrait:

« Pouvoir jouer dans un stade magnifique reste un immense plaisir. Ça n’a peut-être pas la saveur de Mayol, mais ça ravivera le souvenir de la demi-finale de 2011 (victoire sur le Racing 26-25 envoyant le MHR au Stade de France). C’est d’ailleurs peut-être ça le plus important : jouer contre Montpellier à l’endroit même où nous avons vécu ensemble une si belle aventure… »

Face à Montpellier, il retrouvera plusieurs de ses anciens coéquipiers dont notamment son meilleur ami: Fulgence Ouedraogo. Extrait:

« Je ne me pose pas toutes ces questions que les autres se posent. On va se croiser sur un terrain. On se connaît bien, on sait exactement comment l’autre réagit en fonction des circonstances. Nous allons simplement faire ce que nous savons faire de mieux pour tâcher de faire gagner l’équipe. On ne s’est affrontés qu’une fois ou deux, quand j’étais parti à Montpellier et que Fufu était resté au PicSaint-Loup… Sincèrement, ni lui ni moi n’en faisons une affaire personnelle. Ma priorité, aujourd’hui, c’est Toulon. La sienne, c’est Montpellier. Faire bien jouer mon équipe serait ma plus belle victoire. Je sais que “Fufu” va essayer de me croquer. Mais il faudra d’abord qu’il m’attrape On a traversé tellement de choses tous les deux. Fufu, il marque ma vie. »

Malgré son départ, François Trinh-Duc tient à se rappeler des bons moments qu’il a passé avec Montpellier. Extrait:

« J’ai tendance à ne garder que les bons souvenirs. J’ai vécu une longue relation avec ce club, j’ai décidé de partir. Voilà, il ne faut pas chercher à aller plus loin. Le club a misé sur sa formation, son vivier. Nous étions naïfs, enthousiastes, et ce cocktail de fraîcheur et de joueurs d’expérience a fait un excellent mélange. Nous avons transmis notre insouciance, jusqu’à réaliser une fin de saison exceptionnelle. L’équipe était portée sur l’attaque et manifestement le public aimait. En 2011, c’était un peu la même chose. Nous étions loin d’être les plus gaillards, mais nous avions pour nous la vitesse, de déplacement, de replacement. Notre point fort, c’était une grande force collective. »

Questionné sur un éventuel retour à Montpellier, François Trinh-Duc répond qu’il s’est engagé au RCT pour trois ans. Extrait:

« Je ne sais pas. J’ai fait le choix de partir pour mon épanouissement, parce que c’était le moment. J’avais vraiment besoin de changer. Et pour l’instant, même si le début de saison n’est pas à la hauteur de nos espérances, je m’éclate vraiment, à l’entraînement, en match, dans cette nouvelle vie. Je suis vraiment épanoui, ce qui démontre que j’ai eu raison de changer d’air. Montpellier ? Il y a tellement d’aléas dans une carrière sportive. Je ne vais pas vous dire “oui, j’aimerais y finir ma carrière”, ou “non, je n’y retournerai jamais”. Je ne ferme la porte à rien. Je suis à Toulon pour trois ans, c’est tout ce dont je suis certain. »