Grisoli , le Marseillais au chevet des Toulonnais ( Source La Provence )

Grisoli , le Marseillais au chevet des Toulonnais ( Source La Provence )

19 janvier 2010 - 20:17

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infirmerieIl n’a que 38 ans. Et pourtant, sa carrière est déjà bien remplie. Jean-Baptiste Grisoli, médecin du sport marseillais, a oeuvré en l’espace de quelques années au sein des deux clubs les plus prestigieux de la région: l’OM et le RC Toulonnais, depuis l’été dernier.

Contacté par Philippe Saint-André dont le projet l’a emballé, cet enfant du Smuc n’a pas hésité longtemps avant de replonger, neuf ans après avoir quitté ses fonctions à l’OM. Car il a toujours baigné dans le sport en général et vécu au rythme du ballon ovale en particulier.

« Même quand j’étais interne, je suivais des sportifs », se remémore-t-il. Tout en conservant ses activités à son cabinet, au service de médecine du sport de l’hôpital Salvator et ses consultations en neurochirurgie à La Timone, il s’occupe des gaillards du RCT, vingt-et-un ans après son oncle.

« C’est difficile de jongler. Les journées sont très longues mais le RCT, ça se refuse difficilement, explique cet ancien première ligne qui a réalisé une jolie carrière dans le rugby. Sans Philippe Saint-André que j’ai connu lorsqu’il exerçait à Gloucester et qui a besoin de reconnaissance en France, je ne sais pas si j’aurais répondu favorablement. Là, Toulon présente un vrai projet et se donne les moyens d’être dans les quatre premiers dans les prochaines années. Et puis, avec Saint-André, Hueber et Umaga, je travaille dans un staff de rêve ! »

Également passé par le SC Bastia aux côtés de Robert Nouzaret, Jean-Baptiste Grisoli conserve un excellent souvenir de son année et demie à l’OM. Où il avoue avoir été rattrapé par la ferveur et la démesure qui enveloppent ce club si particulier.

« J’ai même jeté du gros sel devant la porte des vestiaires pour conjurer le mauvais sort, se rappelle-t-il, le sourire en coin. Le club m’a rappelé plusieurs fois pour que je retourne y exercer. Mais le foot, même s’il possède un plateau technique exceptionnel dont ne disposent pas les autres sports, c’est étouffant. »

Les ponts ne sont pas coupés pour autant, puisqu’il croise fréquemment des joueurs de l’OM lors des traditionnelles visites médicales d’avant-saison. Avec le RC Toulonnais, il n’est pas totalement dépaysé, l’aura du club varois lui rappelle étrangement celle du club olympien.

« C’est le même engouement populaire, toutes les voitures ont le fanion du club accroché au rétroviseur. C’est vrai, cela enivre, admet-il. Mais il faut savoir s’en servir pour se transcender. »

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