Six mois après son arrivée, James O’Connor regagne son Australie natale. Comme prévu depuis le début de son aventure toulonnaise, le polyvalent trois-quarts retourne au pays dans l’espoir de disputer la prochaine Coupe du monde. S’il était convenu qu’il revienne à Toulon en novembre, le flou demeure aujourd’hui autour de son avenir.

Après six mois, vous quittez Toulon. Que retenez-vous de cette expérience ?

James O’CONNOR: Il y a beaucoup de bons souvenirs durant ces six mois. Ce fut une grande expérience pour moi, à la fois sur et en dehors du terrain. J’ai beaucoup appris. J’évoluais dans une équipe qui gagne et qui joue toutes les compétitions à fonds. On est premiers en Top 14 et en Coupe d’Europe. Jouer avec de grands joueurs donne confiance. Ici, on sait que si l’on reste dans les plans de jeu mis en place on peut réussir. Avec les joueurs présents à Toulon, je pense qu’ils peuvent à nouveau réaliser le doublé, il y a une vraie culture de la gagne ici.

Finalement, cela ne vous donne pas des regrets de partir ?

J.O’C: Ce n’était pas une décision facile à prendre. Mais je retourne en Australie afin de réaliser l’un de mes rêves: celui de jouer une Coupe du monde. Je veux également prouver certaines choses dans mon pays. Je ne suis pas parti dans de très bons termes. Je reviens pour montrer ce que je vaux et gagner ma place en équipe nationale. C’est positif pour moi de rentrer et de jouer dans un belle équipe du Super 15 et d’avoir une chance de revenir avec les Wallabies. Depuis que je suis gamin j’espère un jour disputer la Coupe du monde et défendre mon pays.

Quel a été votre état d’esprit après avoir disputé votre dernière rencontre avec Toulon, face au Stade français ?

J.O’C: Forcément, il y a eu beaucoup d’émotions. Je pensais jouer encore un match avec Toulon à Montpellier mais finalement non, puisque je reprends le 2 janvier avec les Queensland Reds. J’ai terminé contre le Stade français, et à l’aller ça n’avait pas été mon meilleur match avec Toulon. J’étais sur le banc et quand je suis rentré je n’avais pas été bon. J’avais envie de montrer autre chose.

Pensez-vous avoir progressé et muri lors de votre passage à Toulon ?

J.O’C: Indéniablement j’ai changé. Je pense avoir grandi en tant que joueur. J’ai appris de la différence de rugby entre la France et l’Australie. L’état d’esprit en attaque est très différent ici, j’ai beaucoup progressé sur les plans de jeu et les décisions qu’il faut prendre. Je ne vous cache pas qu’en Australie, je ne comprenais pas certains systèmes mis en place, mais désormais je comprends mieux le rugby et où on doit jouer sur un terrain et pourquoi. En dehors du terrain, j’adore être ici. C’est un ensemble de choses qui font que cela me convient, j’aime la culture et la façon de vivre. C’est un endroit merveilleux, le lieu parfait pour que je m’exprime au mieux sur et en dehors du terrain.

Avant de partir avez-vous eu des conseils de vos compatriotes Matt Giteau et Drew Mitchell ?

J.O’C: Ils m’ont souhaité bonne chance. On a eu des conversations en privé sur mon choix et mon retour, mais cela reste entre nous. Plus généralement, Drew et Matt sont des exemples. Dès qu’ils sont arrivés ici, ils ont muri. Depuis que Matt est à Toulon, sa priorité est sa famille. Il est plus équilibré. Cela se ressent sur le terrain puisqu’il fait des matchs énormes à chaque fois. C’est la même chose pour Drew. Ils se donnent à fond et ont retrouvé un très bon niveau. Ce n’es jamais facile d’arriver dans un club étranger et de réussir. Ils y sont parvenus, ça donne envie à tout le monde de faire comme eux.

Source: rugbyrama.fr