Victime d’un nouveau malaise juste avant le premier match de Top 14 version 2016 / 2017 à Bayonne, le polyvalent trois-quarts du Rugby Club Toulonnais, James O’Connor va enfin pouvoir refouler les pelouses du championnat français ce dimanche après-midi, face à Clermont.

Lors d’un entretien accordé au quotidien L’équipe, le joueur Australien avoue être très heureux de pouvoir jouer à nouveau. Il revient sur le malaise dont il a été victime. Extrait:

« Je suis très heureux de pouvoir enfin rejouer, après ce K.-O. Regardez mon œil droit : j’ai quinze points de suture. On m’a dit que c’était un choc avec Florian Fritz , mais je n’en sais rien. Je saignais partout autour de l’œil et ma paupière tombait. Je me sentais bien mais après deux jours, j’avais des migraines, je dormais mal. J’ai passé tous les examens nécessaires. Ç’a été long, mais maintenant je me sens bien. Cela fait quinze jours que je m’entraîne. Mardi, j’ai passé un dernier test à Montpellier. Heureusement que ce n’était pas en français, je n’aurais jamais pu rejouer (rires). »

Contre Clermont, James O’Connor évoluera au centre, un poste où il n’a plus joué quasiment quatre ans. Il ne veut pas se mettre trop de pression. Extrait:

« Je n’ai pas joué centre depuis quatre ans. Si, une fois pour mon premier match avec Toulon. Et Bernard Laporte m’avait dit : « Plus jamais ! » (Il rit.) J’avais raté deux plaquages. Aujourd’hui, je vais affronter au centre des joueurs de classe mondiale comme Wesley Fofana. Pour moi, c’est comme un test-match avec les Wallabies. Franchement, je ne pense plus aux erreurs que je peux faire. Si je laisse tomber un ballon, eh bien je le laisse tomber. Si je rate un plaquage, je rate un plaquage. J’entre sur le terrain avec un état d’esprit positif. À l’intersaison, quinze joueurs sont partis, on a un nouveau coach, un nouveau 10… Ce n’est pas une excuse, mais c’est dur de construire une nouvelle équipe. »

Pour conclure, ce-dernier avoue qu’il y a beaucoup de pression, de manière générale, autour du RCT. Il a rapidement compris, en arrivant à Toulon que la défaite était très mal digérée. Extrait:

 » Quand tu joues pour Toulon, c’est pour gagner. Quand tu perds, tu perds. Mais quand tu perds en faisant un match de merde, l’ensemble de l’équipe ne le vit pas bien, je vous assure. Ici, il y a beaucoup de passion. Tu gagnes, c’est l’explosion. Tu perds, c’est l’explosion. « Ici, tout est différent », et c’est tellement vrai. Lors de mon premier séjour, j’ai compris toute cette différence. Il y a toujours des supporters pour venir vous voir, vous aider, vous accompagner quelque part, comme à la mairie. J’adore ça. Franchement, c’est une bonne pression. »