Jean-Michel Rancoule évoque ses deux finales remportées contre Toulon

Jean-Michel Rancoule évoque ses deux finales remportées contre Toulon

8 juin 2012 - 11:23

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Triple champion de France dans les années 1980, dont deux fois contre Toulon (85 et 89), l’actuel responsable du recrutement toulousain Jean-Michel Rancoule se souvient parfaitement de ces confrontations particulières.

Jean-Michel Rancoule, avant ces retrouvailles entre Toulouse et Toulon, pensez-vous beaucoup à la finale remportée 36-22 en 1992 ?
On n’y pense pas tous les jours mais c’est vrai que beaucoup de personnes en parlent depuis la victoire de Toulon. Ça fait ressurgir de vieux souvenirs.

Quelles images gardez-vous de cette finale 1985 marquée par beaucoup de jeu ?
Mon sentiment est que nous aurions pu gagner plus facilement cette finale. Nous avions mal débuté la partie puisque nous avons été vite menés de douze points. Ce contre-la-montre et ce retard de points ont fait que nous avons sorti du jeu. C’était une grande finale et Toulon a répondu du tac au tac pour arriver jusqu’en prolongations.

On voit désormais souvent moins de jeu dans les phases finales…
En 1986, on gagne la finale contre Agen avec un seul essai d’Eric Bonneval. Il n’y avait pas eu de grandes envolées. Tout dépend du contexte. Il n’y a pas eu d’essai lors des deux demi-finales du week-end dernier mais ça ne veut pas dire qu’on n’en verra pas non plus samedi. Au contraire. Je pense que ce sera une finale ouverte.

En 1989, vous battez à nouveau Toulon (18-12) en finale avec notamment un très bel essai de Denis Charvet…
Oui, je suis à côté de Denis. Je suis bien placé et j’ai ralenti ma course pour ne pas le faire trébucher ! (Rire)

Ce match avait eu lieu dans un Parc des Princes rouge et noir…
Oui, le Parc des Princes est un stade qui m’a laissé de bons souvenirs. Il est plus petit que le Stade de France mais il a une âme. C’est vrai que ça me fait quelque chose quand je pense à ce stade rouge et noir.

« On nourrit un peu la légende des finales »

Pourquoi ces Toulouse-Toulon sont particuliers ?
Toulouse a prêté ses couleurs à Toulon mais ça remonte à très loin. Surtout, ces deux finales de 1985 et 1989 ont été un peu l’aboutissement de deux clubs qui dominaient alors le rugby français. On nourrit un peu la légende des finales et on en fait une confrontation un peu mythique.

Est-ce l’opposition entre le feu toulonnais et la glace toulousaine ?
Cela a toujours été un peu comme ça. C’était pareil à l’époque. On voyait les avants toulonnais rentrés très vite sur le terrain, comme s’ils faisaient un 100m. C’est la culture toulonnaise, même s’ils ont d’autres arguments aujourd’hui. Nous, on a toujours la même culture avec également des arguments nécessaires par rapport à l’évolution du jeu et du rugby.

Cette légende est-elle aussi liée aux hommes et aux joueurs ?
Oui, il y avait tout, avec les joueurs et les entraîneurs, Daniel Herrero, Pierre Villepreux, Jean-Claude Skrela, Guy Novès…Toute une mise en scène fait qu’on en parle encore aujourd’hui.

Comment imaginez-vous la finale de samedi ? L’expérience toulousaine peut-elle faire la différence ?
Je ne sais pas. Toulon a aussi une équipe composée de joueurs chevronnés qui n’ont pas attendu d’être au RCT pour jouer des finales. Je pense à Wilkinson qui été champion du monde avec l’Angleterre. Ils ont des joueurs de très haut niveau. La préparation aujourd’hui ne construit pas par rapport aux autres finales.

Rugby 365

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  1. lionel RCT 8 juin 2012 à 15h

    et jamais deux cent trois mon vieux proverbe toulonnais

  2. david 8 juin 2012 à 17h

    Rancoule -> pilleur de jeunes

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