Lors d’un entretien accordé au site officiel de Bordeaux-Bègles, le deuxième ligne du Rugby Club Toulonnais, Jocelino Suta est revenu sur sa carrière au sein du club Varois.

Interview à lire ci-dessous:

Bonjour José, Tu dois être un des plus anciens au RCT ?

Oui je suis le plus ancien, derrière moi il y a Juan-Martin (Fernandez-Llobe) qui est arrivé la saison suivante en 2009.

Toulon a eu un peu de mal à bien débuter ce début de Championnat. Le Président Boudjellal l’avait annoncé invoquant les doublons avec la Coupe du Monde. La difficulté à remplacer le plus grand des plus grands, Jonny Wilkinson, ne compte-t-elle pas aussi beaucoup ?

Tout le monde le sait, tout le monde le dit, le fait de ne plus avoir Jonny, c’est un manque. J’ai joué avec Jonny, et il nous manque c’est vrai. Après c’est vrai aussi que pendant la Coupe du Monde on n’a pas eu Matt Giteau (son remplaçant), mais on arrive à s’en sortir quand même. C’est vrai aussi qu’on a joué des matchs qu’on aurait pu gagner comme ce faux pas à domicile contre le Racing.

Dans la vie pour réussir, il y a le travail, mais il y a aussi une part de chance. Est-ce que la transformation ratée par Jonathan Wisniewski en 2008 à la dernière minute de la finale de PRO D2 Mont de Marsan – Racing Métro n’a pas été pour toi un formidable coup de chance ?

Oui, un coup de chance pour nous, pour Mont de Marsan d’abord et pour moi ensuite ; Ca a changé ma vie, j’avais signé un contrat avec le Racing, sous réserve qu’il monte en TOP 14, du coup avec cette transformation ratée, c’est Mont de Marsan qui montait, j’étais donc libéré de mon contrat et c’est Toulon qui m’a recruté. Ca a changé complétement ma vie. Et depuis à Toulon, je touche du bois, mais ça se passe très très bien.

Tu es donc arrivé en 2008 au RCT, tu fais ta huitième saison dans ce club où on retrouve beaucoup de grands joueurs des pays majeurs du rugby, comment un joueur de PRO D2 a-t-il pu se faire une place méritée parmi tous ces géants. Je rappelle que tu as été 137 fois titulaire et 197 fois sur la feuille de match.

C’est vrai que je suis arrivé à Toulon un peu comme un joueur inconnu, je sortais de la PRO D2, j’arrivais en TOP 14, c’était vraiment un gros challenge, j’arrivais dans l’inconnu. Je savais qu’il y avait de grands joueurs, qu’il y aurait de grands joueurs, mais je n’imaginais pas côtoyer d’aussi grands noms. Je savais que le club attendait beaucoup de moi, et c’est à force de travail et encore de travail, de faire mon boulot du mieux que je pouvais que j’en suis arrivé là. Je ne pensais pas que le fossé entre la PRO D2 et le TOP 14 était aussi important, j’avoue que j’en ai beaucoup bavé. Le RCT montait de Pro D2, il était attendu partout, ça n’a pas été facile de se maintenir, nos supporters attendaient beaucoup de nous pour le maintien, mais on l’a fait et bien fait.

Dimanche vous venez jouer contre l’Union Bordeaux Bègles au Matmut Atlantique (42 000 places), comment vois-tu ce match

Je pense qu’il va y avoir du monde, et j’espère que côté temps, il fera beau à Bordeaux. On a toujours eu de beaux matchs contre Bordeaux, c’est une belle équipe qui produit du beau jeu, nous aussi on va essayer de produire du jeu, je pense que ça sera d’abord un beau match à regarder… et que le meilleur gagne !

Source: ubbrugby.com