La Mayolaise par Philippe Guillard

La Mayolaise par Philippe Guillard

13 août 2011 - 14:35

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Avant de devenir écrivain, scénariste et journaliste, Philippe Guillard, dit « La Guille » jouait au Racing en noeud papillon rose.. Alors les week-end, face au Toulon de la grande époque, ça faisait des étincelles !
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Faut quand même se le dire, au tout départ, on n’avait rien pour être ensemble. Comme un amour improbable. Tout nous opposait même.. Eux, le Grand Sud du rugby, avec un grand G, et nous, en plein milieu du Nord, l’Antarctique.
Pis, la Capitale. Paris, quoi! Eux, la rigueur, l’orgueil, le poitrail en avant, et nous, les bérets, les caleçons roses sous les shorts,la fantaisie. Nous, Colombes, une ancienne cathédrale en ruine, eux, un temple, Mayol. À l’époque, Éric Fourniols, ailier bip-bip de Toulon, disait toujours :«À Mayol, tous les spectateurs connaissent les joueurs. À Paris, c’est le contraire, ce sont les joueurs qui connaissent tous les spectateurs».
Mayol! Faut te refaire l’histoire un peu. Mayol, aujourd’hui, tu peux gagner. Hier et avant-hier, c’était plus difficile. Quand tu savais que tu allais y jouer, fallait rester bien concentré dans ta semaine, et bien t’armer le jour du match. Même à l’aile. Surtout à l’aile. Pour peu que tu aies raté deux trois chandelles le dimanche d’avant et que Salviac les ait montrées à Stade 2, dans sa guirlande d’essais, tu pouvais t’attendre au pire du pire. Et si tu avais le malheur de rater la première, mon pauvre, les Toulonnais, ils te réinventaient le tir aux pigeons. Là, faut juste te rappeler que dans notre rugby, tu avais le droit de découper à la hache un joueur en l’air à condition qu’il ait le ballon, dernier point pas toujours respecté à Mayol, faut le reconnaître. Et des découpeurs, dans ce coin, ça poussait un peu comme la lavande. En résumé, Toulon, c’était la ville-test pour un joueur de rugby. Parce que tester, en Varois, c’est pas tout à fait comme on te l’a appris à l’école. À Toulon, tester, ça vient de testicule. Ça veut dire «vérifier qu’elles sont bien accrochées entre les jambes et qu’à la fin match, elles sont toujours au même endroit».
Y a plein de mots comme ça, qu’on apprenait quand on jouait à Mayol. Destroncher, par exemple. cela voulait dire exercer une pression verticale longitudinale, voire diagonale afin de raccourcir la taille de l’adversaire. En gros, enlever la tête. C’est culturel, là-bas .T’apprends ça tout minot.
Au départ, tu commences par te faire la main avec les crevettes et de la mayonnaise. Tu finis avec les vraies têtes de joueurs, à la Mayolaise. C’était ça, Mayol, c’était un autre rugby, bien sûr. Cela dit c’était quand même des pratiques régionales.
A Carqueiranne, La Valette, La Seyne, y avait aussi le vrai respect pour le théorème de la crevette. C’est qu’il n’y avait pas de caméra à l’époque. Enfin il y avait la caméra du club. Pour préparer les matches à venir. Parfois, la fédé appelait le club pour revoir des images de la 6e minute, suite à des dénonciations de mauvais usage. Mais, comme par hasard, le chargé à la vidéo avait allumé une clope précisément à la 6e minute. Et, donc, y avait pas d’images. C’est « con parce que ç’aurait été à la 10e minute par exemple, il avait fini sa clope ».
Attention, c’est pas Mayol qui a fait les joueurs, ce sont les joueurs qui ont fait Mayol. Si un stade faisait une équipe, on aurait forcément gagné la Coupe du monde de rugby au Stade de France.
Cette équipe, à Toulon, dans les années 80, fallait se la coltiner. Les Manu Diaz, Brandlin, Herrero, Louvet, Champ, Melville, Orso, Doucet, Roux et compagnie, ça regardait pas Winnie l’Ourson la veille des matches. Tu rajoutais la classe de Gallion, le mental à Cauvy et le talent des Bianchi, Trémouille, Carbonnel, Fourniols et autres, ça donnait le ercété de l’époque. Quand tu jouais contre eux, à Mayol, t’avais moins de monde sur la piste de danse en rentrant à la maison. Voilà, c’était la bande à Daniel Herrero, le Dany. Précision : on disait pas la bande à Dany, on disait la bande au Dany. Pas pareil. Sûrement pour se différencier de la bande à Bonnot. Daniel Herrero, une barbe de philosophe aristotélicien, les yeux bleus comme sa mer, en plus profond, un bandeau rouge de guerrier apache et des pompes d’Indien pour pas faire de bruit en marchant vers la victoire. Dany, il te mettait une oreille sur un rail et il te disait à quelle heure allait passer le train. Un vrai chef de tribu. D’attributs, même.
Au départ, donc, une histoire d’amour improbable avec nous, les Parigots, les têtes de veaux. Et puis quelques matches de poule, quelques sélections en commun dans diverses équipes de France, et la communication a fini par s’établir. Je me souviens qu’après un Toulon-Racing à Mayol (perdu, bien sûr), on était restés à trois ou quatre pour faire la troisième mi-temps avec eux. Et là, au Besagne, l’annexe de Mayol, au milieu des tous les prototypes de Petit Gé et de Gros Ber, casquette, chemisette et immense gourmette en plein poitrail, il a fallu s’expliquer. Les bérets, les noeuds pap’ , etc. Et puis rose, en plus!
On a eu beaucoup de mal à expliquer le rose, au Besagne. C’est une couleur qui passait pas très bien. Finalement, sur le coup des deux heures du matin, dans le pays où manger, c’est tricher, on avait réussi notre mission. Parce que quand un Toulonnais te disait le mot magique, « bonnard», c’est que t’avais gagné son estime. Attention, avant d’entendre ce mot, fallait réussir le BTS, le Brevet de Toulonnais Supérieur. Avec, comme matière principale, les sciences appliquées de « patéchapper». Tu passais l’écrit avec Éric Champ et l’oral de rattrapage avec Thierry Louvet, grand professeur en patéchapper.
Et puis, pour finir, y a eu cette finale, le 2 mai 87, eux en ténors, nous en cadeau surprise. Là, le paradoxe du Toulonnais, qui attendait ce titre depuis cinquante ans, c’est que, d’un côté, il aurait aimé te filer une trempe pour te faire regretter d’avoir joué en noeud pap’ mais, de l’autre, il aurait été déçu de gagner facilement. Le Toulonnais aime souffrir, gagner dans la douleur, pour mieux adorer sa victoire, pour mieux s’en souvenir. Le Toulonnais a besoin de battre un adversaire aussi fort et orgueilleux que lui. Ça le valorise. Du coup, de mourir à 15-12 après avoir été menés 15-3, de les faire trembler jusqu’à la dernière minute, de les faire douter de leur puissance, le tout habillés en noeud pap’ rose, nous a permis de recevoir définitivement, jusqu’à la fin des temps, le BTS en patéchapper.
Fait unique dans l’histoire des finales, le RCT nous avait invités, nous, le Racing, à venir fêter leur titre chez eux, à Mayol, avec un remake de la finale, quinze jours après. Un match de gala. Et là, ô surprise, alors que la ville entière applaudissait notre entrée sur le terrain, les trois-quarts toulonnais rentraient à leur tour un canotier sur la tête, comme un clin d’oeil à nos bérets. Depuis ce jour-là, pas un de nous n’est seul à Toulon et pas un d’eux n’est seul à Paris. Mon Dieu, faites que le ercété ne devienne jamais le ercétait!

Avant de devenir écrivain, scénariste et journaliste, Philippe Guillard, dit « La Guille » jouait au Racing en noeud papillon rose.. Alors les week-end, face au Toulon de la grande époque, ça faisait des étincelles !

Faut quand même se le dire, au tout départ, on n’avait rien pour être ensemble. Comme un amour improbable. Tout nous opposait même.. Eux, le Grand Sud du rugby, avec un grand G, et nous, en plein milieu du Nord, l’Antarctique.

Pis, la Capitale. Paris, quoi! Eux, la rigueur, l’orgueil, le poitrail en avant, et nous, les bérets, les caleçons roses sous les shorts,la fantaisie. Nous, Colombes, une ancienne cathédrale en ruine, eux, un temple, Mayol. À l’époque, Éric Fourniols, ailier bip-bip de Toulon, disait toujours :«À Mayol, tous les spectateurs connaissent les joueurs. À Paris, c’est le contraire, ce sont les joueurs qui connaissent tous les spectateurs».

Mayol! Faut te refaire l’histoire un peu. Mayol, aujourd’hui, tu peux gagner. Hier et avant-hier, c’était plus difficile. Quand tu savais que tu allais y jouer, fallait rester bien concentré dans ta semaine, et bien t’armer le jour du match. Même à l’aile. Surtout à l’aile. Pour peu que tu aies raté deux trois chandelles le dimanche d’avant et que Salviac les ait montrées à Stade 2, dans sa guirlande d’essais, tu pouvais t’attendre au pire du pire. Et si tu avais le malheur de rater la première, mon pauvre, les Toulonnais, ils te réinventaient le tir aux pigeons. Là, faut juste te rappeler que dans notre rugby, tu avais le droit de découper à la hache un joueur en l’air à condition qu’il ait le ballon, dernier point pas toujours respecté à Mayol, faut le reconnaître. Et des découpeurs, dans ce coin, ça poussait un peu comme la lavande. En résumé, Toulon, c’était la ville-test pour un joueur de rugby. Parce que tester, en Varois, c’est pas tout à fait comme on te l’a appris à l’école. À Toulon, tester, ça vient de testicule. Ça veut dire «vérifier qu’elles sont bien accrochées entre les jambes et qu’à la fin match, elles sont toujours au même endroit».

Y a plein de mots comme ça, qu’on apprenait quand on jouait à Mayol. Destroncher, par exemple. cela voulait dire exercer une pression verticale longitudinale, voire diagonale afin de raccourcir la taille de l’adversaire. En gros, enlever la tête. C’est culturel, là-bas .T’apprends ça tout minot.

Au départ, tu commences par te faire la main avec les crevettes et de la mayonnaise. Tu finis avec les vraies têtes de joueurs, à la Mayolaise. C’était ça, Mayol, c’était un autre rugby, bien sûr. Cela dit c’était quand même des pratiques régionales.

A Carqueiranne, La Valette, La Seyne, y avait aussi le vrai respect pour le théorème de la crevette. C’est qu’il n’y avait pas de caméra à l’époque. Enfin il y avait la caméra du club. Pour préparer les matches à venir. Parfois, la fédé appelait le club pour revoir des images de la 6e minute, suite à des dénonciations de mauvais usage. Mais, comme par hasard, le chargé à la vidéo avait allumé une clope précisément à la 6e minute. Et, donc, y avait pas d’images. C’est « con parce que ç’aurait été à la 10e minute par exemple, il avait fini sa clope ».

Attention, c’est pas Mayol qui a fait les joueurs, ce sont les joueurs qui ont fait Mayol. Si un stade faisait une équipe, on aurait forcément gagné la Coupe du monde de rugby au Stade de France.

Cette équipe, à Toulon, dans les années 80, fallait se la coltiner. Les Manu Diaz, Brandlin, Herrero, Louvet, Champ, Melville, Orso, Doucet, Roux et compagnie, ça regardait pas Winnie l’Ourson la veille des matches. Tu rajoutais la classe de Gallion, le mental à Cauvy et le talent des Bianchi, Trémouille, Carbonnel, Fourniols et autres, ça donnait le ercété de l’époque. Quand tu jouais contre eux, à Mayol, t’avais moins de monde sur la piste de danse en rentrant à la maison. Voilà, c’était la bande à Daniel Herrero, le Dany. Précision : on disait pas la bande à Dany, on disait la bande au Dany. Pas pareil. Sûrement pour se différencier de la bande à Bonnot. Daniel Herrero, une barbe de philosophe aristotélicien, les yeux bleus comme sa mer, en plus profond, un bandeau rouge de guerrier apache et des pompes d’Indien pour pas faire de bruit en marchant vers la victoire. Dany, il te mettait une oreille sur un rail et il te disait à quelle heure allait passer le train. Un vrai chef de tribu. D’attributs, même.

Au départ, donc, une histoire d’amour improbable avec nous, les Parigots, les têtes de veaux. Et puis quelques matches de poule, quelques sélections en commun dans diverses équipes de France, et la communication a fini par s’établir. Je me souviens qu’après un Toulon-Racing à Mayol (perdu, bien sûr), on était restés à trois ou quatre pour faire la troisième mi-temps avec eux. Et là, au Besagne, l’annexe de Mayol, au milieu des tous les prototypes de Petit Gé et de Gros Ber, casquette, chemisette et immense gourmette en plein poitrail, il a fallu s’expliquer. Les bérets, les noeuds pap’ , etc. Et puis rose, en plus!

On a eu beaucoup de mal à expliquer le rose, au Besagne. C’est une couleur qui passait pas très bien. Finalement, sur le coup des deux heures du matin, dans le pays où manger, c’est tricher, on avait réussi notre mission. Parce que quand un Toulonnais te disait le mot magique, « bonnard», c’est que t’avais gagné son estime. Attention, avant d’entendre ce mot, fallait réussir le BTS, le Brevet de Toulonnais Supérieur. Avec, comme matière principale, les sciences appliquées de « patéchapper». Tu passais l’écrit avec Éric Champ et l’oral de rattrapage avec Thierry Louvet, grand professeur en patéchapper.

Et puis, pour finir, y a eu cette finale, le 2 mai 87, eux en ténors, nous en cadeau surprise. Là, le paradoxe du Toulonnais, qui attendait ce titre depuis cinquante ans, c’est que, d’un côté, il aurait aimé te filer une trempe pour te faire regretter d’avoir joué en noeud pap’ mais, de l’autre, il aurait été déçu de gagner facilement. Le Toulonnais aime souffrir, gagner dans la douleur, pour mieux adorer sa victoire, pour mieux s’en souvenir. Le Toulonnais a besoin de battre un adversaire aussi fort et orgueilleux que lui. Ça le valorise. Du coup, de mourir à 15-12 après avoir été menés 15-3, de les faire trembler jusqu’à la dernière minute, de les faire douter de leur puissance, le tout habillés en noeud pap’ rose, nous a permis de recevoir définitivement, jusqu’à la fin des temps, le BTS en patéchapper.

Fait unique dans l’histoire des finales, le RCT nous avait invités, nous, le Racing, à venir fêter leur titre chez eux, à Mayol, avec un remake de la finale, quinze jours après. Un match de gala. Et là, ô surprise, alors que la ville entière applaudissait notre entrée sur le terrain, les trois-quarts toulonnais rentraient à leur tour un canotier sur la tête, comme un clin d’oeil à nos bérets. Depuis ce jour-là, pas un de nous n’est seul à Toulon et pas un d’eux n’est seul à Paris. Mon Dieu, faites que le ercété ne devienne jamais le ercétait!

La Mayolaise (Philippe Guillard – Midol)

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  1. plouf 13 août 2011 à 15h

    une écriture à donner des frissons.

  2. grego83 13 août 2011 à 15h

    Vi, une très bonne mayonnaise…

  3. rctrop 13 août 2011 à 15h

    Simplement énorme , de la guillardise mayolesque 😀

    La guille est parisien de coeur !! Mais mayoléen fait d'éloge rugbystique toulonnaise 😛

  4. toulontoulon 13 août 2011 à 15h

    des frissons!!!!!!!!!simplement des frissons….

  5. jeff 13 août 2011 à 16h

    énooooooorme, il m'a fait rêver, mais d'aprés ce que j'ai lu sur le match de ce week end, ca avait l'air de ressembler un peu a l'ancienne époque !!

  6. arno974 13 août 2011 à 16h

    Merci pour cet article, merci pour ton superbe film…

  7. Tomprice83 13 août 2011 à 16h

    Superbe article. Les matchs d',antan que je les regrette. Nos gladiateurs des temps modernes pour des matchs d'antologie. A titre d'exemple : Toulon 45 Agen 00 Le titre de Midi Olympique sur ce match "massacre a la tronçonneuse !" Le 1/8 eme de finale retour contre Brive victoire 17 a 03 avec le 3ème ligne de l'équipe de France JOINEL écœure et passablement énerve par la qualification Toulonnaise. Enfin, le fameux Toulon-begles. Coup d'envoi volontaire des toulonnais directement en touche pour défier le pack girondin venu pour nous punir,et puis bagarres générales d'une violence inouïe et des intimidations durant tout le match ou l'integrite physique de chaque joueur était menacée par tant d'engagement. I faut dire qu a l'époque la tortue beglese avec des Gimbert,Moscato et consort faisait merveille avec une victoire de notre RCT. Le Rugby ne sera plus comme d'antan puisque les règles ont évoluées et la violence punie par des cartons "footbalistiques" qui sans prôner la violence gratuite dénature quelque peu notre jeu toulonnais. Le monde évolue, le sport suit la même évolution……

  8. Bobi 13 août 2011 à 16h

    Grandiose! Il ne faut rien regretter, c'est la magie de la mémoire que de revivre ces moments à travers un très beau texte.

    Et Merci d'avoir su l'écrire aussi bien!!

  9. colbert83 13 août 2011 à 16h

    C'EST LE FILS A GEORGE NON ???

  10. El casin 13 août 2011 à 16h

    Chapeau bas la guille…. 😉

  11. parcequetoulon 13 août 2011 à 16h

    tout simplement magique, Mayol nostalgie, respect et honneur le cuir ,avec le brin de muguet frappé sur la poitrine, merci Mr… oui merci MR Philippe Guillard, oui merci pour ce superbe souvenir….

  12. boom09 13 août 2011 à 16h

    nous sommes un peu nostalgiques de cette époque,c'était certes trés coloré au sens propre comme figuré,merci la guille avec ta ferveur et ta verve de nous remémorer cette année 1987 et cette periode d'un rugby qui se jouait avec les tripes !

  13. Fabioulou 13 août 2011 à 17h

    Merci la '' Guille '' pour ce beau cadeau ……

  14. Dadou 13 août 2011 à 17h

    ça mémeut ! on t'adore La Guille !!!

  15. Dadou 13 août 2011 à 17h

    Et qui a vu le clin d'oeil au RCT dans son film "le fils à Jo" ? le maillot du centenaire, arboré par un des 1ers rôles à l'entraînement ? 😛

  16. rct YODA 13 août 2011 à 17h

    Un écrivain au coeur rouge et noir. La Guille t'es chez toi à Toulon!!!

  17. Georges 13 août 2011 à 17h

    A l'amour magique des mots…ce gars là…on ne se lasse de le lire…" tout est magie , ou rien ! "…Novalis.. 😆 Allez TOULON

  18. calif83 13 août 2011 à 17h

    tous simplement magique ,tu ferme les yeux tu t'y croirai

  19. chris83 13 août 2011 à 17h

    MAGNIFIQUE

  20. bernard83130 13 août 2011 à 18h

    superbe texte bien sûr. avez-vous remarqué que pour une fois aucune faute d'orthographe dans les commentaires? là où il y a du respect il y a du plaisir.

    sacré bonhomme ce LAGUILLE. au fait pourquoi on ne voit plus DANY à MAYOL?

  21. joker 13 août 2011 à 19h

    eh oui les époques changent et tt evolue, mais tout de meme quand on a connu cette époque comment ne pas etre un peu nostalgique de notre passé rugbystique de nos ancetres rugbymen de ces valeurs guerrières faites de jeu d'avant de combat qui ont fait tremblé bien des clubs et des joueurs quand il fallait se rendre a mayol !!!

    remenber un certain toulon-grenoble à l'époque ou grenoble jouait le haut du tableau comme nous d'ailleurs, mélée à 15 métres pr toulon dans le camp de grenoble, le pack toulonnais sur une poussée collective a tout emporté sur son passage et s il n y a pas les tribunes delangre pr stopper la poussée c est ds le port que le pack isérois fini !! bilan : 7 joueurs sur 8 du pack grenoblois éffondré éjecté tétanisé a terre il y en avait dans tous les sens la tete a l envers hébété assommé çà et là sur plusieurs métres sur la pelouse de mayol ce qui fit dire à l'entraineur grenoblois de l'époque : que tout les joueurs toulonnais etaient coulés dans le bronze!!!!

    et qd je vois ce pauvre lapeyre qui se débat contre 3 anglais hier soir et qui en prend plein le citron sans qu aucun toulonnais ne bronche ca me fait mal, je souffre en silence, on est loin de l

    époque ou la solidarité toulonnaise jouait a fond et ou les joueurs s'amusaient a trappe trappe avc leurs adversaires qui s echappaient en courant, en distribuant a tour de bras des emplatres comme on les aiment chez nous…

    a mayol chez nous dans notre jardin tu dois retrouver ces valeurs impressionner faire peur ne pas techapper comme le dit si bien la guille…vaillant quoi!!!

    comme 1 kris chesnay celui la on l aime c est un de nos derniers guerriers en attendant bakkies !!!

  22. viking83 13 août 2011 à 19h

    La guille, esprit rugby, esprit 3èm mi-temps, et quelle plume. Du respect pour l'adversaire, le rugby tout simplement. Chapeau l'artiste.

  23. benkiev 13 août 2011 à 19h

    Laguille fait reference a la finale de 1987. Il y eut celle de 1992 contre Biarritz. Cette annee, le bouclier 2012 doit revenir a Toulon ! 20 ans c'est long et ce serait un bel anniversaire en forme de trait d'union entre les anciens et les modernes. Si la nostalgie est normale pour des quadras, les jeunes n'ont pas connu ces moments et ils meritent de vivre ces moments de liesse. Alors avec les joueurs de 2012 gagnons le bouclier de 2012 et vive le RCT aux couleurs du Monde !!

  24. calif83 13 août 2011 à 20h

    moi je n'est pas u la chance de vivre sur toulon ds c annee, helas, il y a encor 1 ans et demi je venais de chez moi en moselle en train ou voiture faire un aller retour pour la plus par des match du top 14

    pour les annee nommé plus haut ,j'avais la chance avoir la famille ici qui envoyer les journaux avec les articles parlant du rct

    alors aujourd'hui maintenant je vie ici c un choix lol

    quand je lie article juste au dessus du mien de "joker "j'ai impression de relire c article de époque quand je lie article de laguille je regrette vraiment de ne pas avoir vecu ici

    meme si je suis pas toulonais de naissance ,croyez moi quand j'ai la chance etre ds le stade la je suis toulonnais ,pour tous amoureux du rugby ayant fait beaucoup de stade en France et ailleurs

    toulon "MAYOL" il faut le vivre c quelque chose de grand croyez moi , et pour moi un rêve de gosse

    encore merci pour ce superbe article

    vive le RCT

    "veuillez excusez mais faute orthographe et autre"

  25. guy 13 août 2011 à 20h

    😀 Tout simplement magnifique, merveilleux texte. Un trés grand merci Philippe.C'est sûr que tu as ton "BTS" pour l'éternité, tu est de la grande famille RCT.

  26. rigaou833 13 août 2011 à 23h

    il m'a fait revé avec son article

  27. brunod'ollioule 14 août 2011 à 00h

    outre le texte qui est merveilleux de sensibilité et d'émotion ce qui est le plus étonnant c'est le paradoxe entre le personnage et son écriture

    il aurait pu parler sans lui en vouloir de 72 et du match héroique d"andré herrero en finale contre beziers

    je me rappelle avoir pris mon pouls il était sà 150

  28. Mordus83 14 août 2011 à 11h

    Laguille ,tu es vraiment bonnard….

  29. ti'bodo 16 août 2011 à 13h

    Alalalala que j'ai vibré face à cet article!!!!

    J'aime!!!

  30. Laurie 16 septembre 2011 à 02h

    J'en ai eu des frissons tout le long!

    Il faudrait faire lire ce texte à tous les joueurs et à tout le staff!

    Ca ce sont nos valeurs! Ce Toulon, ce Mayol, c'est nous! C'est ce qui nous caractérise, nous, Toulonnais!

    Ce rugby manque, malgré tout….

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