Le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a réagi très rapidement au sujet de l’insulte de son trois-quarts centre Mathieu Bastareaud adressée à un joueur Italien, dimanche à la 79ème minute du match contre Trévise.

Interrogé par Rugbyrama dimanche vers 18h30, le patron du RCT a donné son point de vue et n’a pas manqué de comparer la Commission de discipline de l’EPCR à des mormons.

Cette déclaration lui a valu d’être convoqué par la Commission de discipline de l’EPCR pour expliquer son dérapage.

Ce mercredi après-midi en conférence de presse au centre d’entraînement de Berg, Mourad Boudjellal s’est défendu d’avoir évoqué l’EPCR lors de son interview. Extrait:

« Quand je reçois un coup de fil le dimanche à 18h30 pour donner une interview (à Rugbyrama), on ne me parle pas de l’EPCR. Donc je n’ai jamais parlé de l’EPCR ! On me dit qu’un ancien joueur Briviste qui se nomme Andy Goode a dit sur les réseaux sociaux que les propos de Mathieu Bastareaud sont totalement intolérables. Mais moi, je n’ai jamais parlé de l’EPCR. Peut-être que ça a été retranscrit comme cela car le journaliste a pris des notes. Puis l’article sort après la citation de Mathieu donc ça n’a finalement rien à voir. Car pour ma part, je n’ai pas parlé après la citation de Mathieu, mais avant. Quand je parle des mormons, je dis simplement que j’ai peur, que s’il venait à être cité, qu’il y ait un côté mormon à l’EPCR, c’est à dire un côté moraliste. C’est tout, ça s’arrête à cela. »

Par ailleurs, le patron du RCT explique que même les traducteurs qui traduisent ses interviews détournent souvent ses propos. Extrait:

« J’ai reçu un questionnaire en Anglais donc j’ai répondu aux questions. Puis on m’envoie une traduction de mes réponses qui n’est pas fidèle. Même le traducteur n’a pas traduit fidèlement ce que j’ai dit. Il a un parti pris. Il traduit la phrase où je parle des ministres et il le remplace par des prêtres. Je n’ai jamais parlé de prêtres mais de ministres. Donc il y a un parti pris même dans les traductions. Donc on va répondre à tout cela. Ils vont faire une enquête. »

Pour conclure, Mourad Boudjellal ne manque pas d’expliquer être en désaccord avec certaines décisions de cette Commission de discipline. Il prend pour exemple le cas de Paul O’Connell. Extrait:

« Qu’ils fassent une enquête. Moi, je n’ai pas de problème avec cela. Mais je ne cautionne pas le principe de l’EPCR. Je me rappelle d’un joueur que je respecte énormément, à savoir Paul O’Connell. C’est un énorme joueur, mais il avait infligé un coup de pied à la tête d’un joueur et il méritait une sanction. Quand on blanchit un mec sur un coup de pied à la tête comme cela, je crois qu’on a entamé sa crédibilité. Si demain, on gracie Guy Georges, je me poserais des questions sur la valeur de la justice. Là, c’est un peu pareil. J’espère qu’ils ont fait en sorte que cela ne se reproduise plus car ce n’est pas bien pour l’image du rugby. »