L’ancien Toulonnais Gregori Labadze se remémore ses années passées au RC Toulon

L’ancien Toulonnais Gregori Labadze se remémore ses années passées au RC Toulon

23 février 2017 - 16:44

6 Commentaires

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Vous vous en souvenez très certainement: le troisième ligne Géorgien Gregori Labadze a fait le bonheur du Rugby Club Toulonnais entre 2000 et 2009. C’est en 2009 qu’il prend sa retraite à l’âge de 35 ans après avoir énormément aidé le RCT à remonter en Top 14. Lors d’un entretien accordé à Var-matin, ce-dernier s’est confié sur ses années passées à Toulon.

Dans un premier temps, Gia Labadze nous explique ce qu’il est devenu depuis sa retraite sportive. Extrait:

« J’ai entraîné directement les Reichels, puis les U10 pendant deux ans. J’ai arrêté pour l’instant mais j’aimerais passer le diplôme d’état pour entraîner à haut niveau. »

Après cinq saisons passées en Pro D2, le RCT et Gia Labadze remontent en Top 14 en 2005. Extrait:

« C’était un challenge, un nouveau souffle qui arrivait sur la rade. Tout le monde attendait qu’on remonte. C’était une saison remarquable parce qu’on n’était pas une équipe de stars mais un groupe de potes qui ont décidé d’avancer ensemble. On monte avec le même groupe quasiment. On n’a pas pu assumer cette année-là, c’était du très haut niveau. Premier match, on joue Biarritz, champion en titre, puis Clermont, Toulouse… C’était différent de Tyrosse et Mont-de-Marsan… »

En 2006, Mourad Boudjellal fait alors son arrivée dans le club. Extrait:

« C’était très intéressant pour les anciens mais on ne savait pas si ça allait marcher. Ce n’est pas qu’on avait des doutes, quand tu es joueur, tu n’en as pas. Mais en un an, tu ne peux pas créer un groupe. Il faut plus de temps pour franchir un cap. »

Lors de la saison 2007 / 2008, plusieurs grandes stars mondiales rejoignent le RCT tels que George Gregan, Victor Matfield ou encore Andrew Mehrtens. Mais Gregori Labadze tombe malade. Extrait:

« C’est une grosse artillerie qui arrive. Ce sont les capitaines des grandes nations du sud qui débarquent. Cette deuxième vague a fonctionné, on a retrouvé le Top 14. Puis en début de préparation physique, je ne me sentais pas bien… En fait, j’avais attrapé une hépatite A aiguë. C’est une maladie du foie qui m’a beaucoup affaibli. Cela m’a tenu éloigné des terrains pendant six mois. J’ai tout fait pour revenir… Je ne voulais pas finir sur ça. J’ai joué les derniers six matches mais ça n’a pas suffi. À la fin de la saison, le staff m’a dit qu’il ne me gardait pas. »

Son plus beau match de rugby ? C’est avec la Géorgie qu’il l’a disputé. Extrait:

« En 1996, avec l’équipe de Géorgie, on gagne pour la première fois contre la Russie. C’était un match tendu. On sortait de la guerre contre eux parce qu’on voulait notre indépendance. Politiquement c’était important. On devait montrer qu’on était là, surtout à domicile. On n’a pas joué au rugby, c’était autre chose. On a gagné en souffrant. Les gens pleuraient. Dans les tribunes, il y avait trois rangées de policiers et militaires pour que les spectateurs n’envahissent pas la pelouse. Ils auraient été capables de venir nous aider si ça s’était mal passé. Un autre match m’a marqué. En 2003, on joue contre l’Angleterre en coupe du monde. On en a pris 70. On a vraiment reçu une leçon de rugby. Ils faisaient toujours les bons choix. Ils avaient un système de jeu qui faisait peur à tous, avec en plus Wilkinson qui passait tout. »

Avec Toulon, son plus beau souvenir est la victoire à La Rochelle, en 2005, mais également la première réception du Stade-Toulousain au Vélodrome de Marseille. Extrait:

« Avec le RCT? Quand on s’est imposé à La Rochelle, en 2005. On venait de gagner sur la pelouse de Mont-de-Marsan. Grâce à ces deux matches, on devient premier. Pendant deux ans, on ne gagnait pas à l’extérieur. C’est vraiment ce match qui nous met dans une bonne dynamique et qui nous permet de finir premier. Il y a aussi eu celui contre Toulouse au Vélodrome. J’aimais beaucoup regarder cette équipe. C’était ma référence et Toulon mon club de cœur. J’étais remplaçant mais ça m’a marqué parce qu’on l’emporte. C’était un rêve de jouer et surtout de gagner contre eux, même si je ne suis rentré que 20 minutes. »

Son entraîneur favori ? C’est le Néo-Zélandais Tana Umaga. Extrait:

« Tana Umaga. Il était joueur, entraîneur, et en même temps, un personnage. Je le voyais à la télé avec ses cheveux d’extraterrestre, il était impressionnant. C’était un des meilleurs joueurs au monde. Dans la vie, il était simple, très gentil et n’avait pas la grosse tête. »

Le joueur le plus guerrier avec lequel il a joué n’est autre que le talonneur Ecossais Fitzy. Extrait:

« Philip Fitzgerald, avec lui, tu peux partir au combat sans soucis. »

Le seul joueur de son époque à évoluer encore au RCT est le deuxième ligne Jocelino Suta. Extrait:

« J’ai joué un an avec Jocelino Suta, un garçon très humble, discret, mais ça déménage. »

Enfin, Gia Labadze ne cache pas sa fierté d’avoir son nom gravé sur l’avenue des légendes. Extrait:

« C’est une fierté. Quand j’ai repris le rugby, j’ai fait ma route tout seul. J’ai repoussé mes limites, j’ai cherché à réussir. J’avais cet objectif de devenir pro. Cela me fait chaud au cœur d’avoir ce marquage devant le stade Mayol. »

 

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6 Commentaires

  1. Boulbi 23 février 2017 à 16h- Répondre

    Mamukashvili joker d orioli. C’était pas l’occasion de préparer soury et badri pour l’an prochain la blessure de jean Charles ?

  2. Bibou 23 février 2017 à 16h- Répondre

    Un super mec ça nous rajeuni pas…

  3. Doc83 23 février 2017 à 17h- Répondre

    Un super guerrier !! toujours dur au mal et un excellent flanker qui était bon en touche. Ce joueur a beaucoup apporté au RCT durant les années merdiques de la pro D2 comme a pu l’être Martin Jagr ou Vickers Pearson. Bref, un joueur de l’ombre qui a permis de construire le RCT d’aujourd’hui.

  4. cafard 23 février 2017 à 17h- Répondre

    Il a eu droit a une ovation bien méritée du Vélodrome a l’annonce de son nom lors du France-Georgie en 2007. 🙂

  5. BOUTIQUE84 23 février 2017 à 17h- Répondre

    lui il a marque le R c t un grand monsieur un grand joueur,salut l artiste,et bon vent,mayol ce souviendras longtemps de ton combat .

  6. San Nari 23 février 2017 à 22h- Répondre

    Un vrai guerrier ce type. J’étais fan.