L’anecdote de Yoann Maestri: « J’étais mort de peur, mais mort de peur »

L’anecdote de Yoann Maestri: « J’étais mort de peur, mais mort de peur »

9 novembre 2018 - 15:58

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Dans son édition du jour, le quotidien L’équipe revient sur la grosse bourde du deuxième ligne international Français Yoann Maestri lors du premier match de préparation à la Coupe du monde de 2015.

Alors que le XV de France s’apprêtait à affronter l’Angleterre le 15 août 2015, le joueur formé au RC Toulon, Yoann Maestri a complètement oublié de prendre avec lui son maillot du match. Extrait:

« Philippe Saint-André avait l’habitude de nous donner les maillots le jour du match, à l’hôtel. Réunion, hop ! on prenait le maillot et on partait. Il a voulu changer la donne avant le premier match de préparation à la Coupe du monde, en 2015. En Angleterre, il a donné les maillots la veille, avant le repas.Je suis remonté dans ma chambre, j’ai plié le maillot, l’ai rangé sur le bureau et je suis allé manger. Le lendemain, on fait la journée comme on a l’habitude, petit déjeuner, etc. Quand je suis remonté dans ma chambre, je n’ai pas fait attention, mais la femme de chambre – attention ! ce n’est pas du tout sa faute, c’est la mienne – avait plié des affaires par-dessus.Comme je savais qu’on revenait à l’hôtel après le match, je n’avais qu’à prendre le minimum. Pour moi, le minimum, ce sont mes crampons, mon protège-dents et la protection pour les épaules. En club, en sélection, le maillot on te le donnait après. Je suis allé au briefing d’avant-match, focalisé sur la partie. J’ai complètement oublié ce maillot… »

C’est une fois dans les vestiaires de Twickenham que le deuxième ligne s’était rendu compte de sa bêtise. Il était mort de peur. Extrait:

« Dans les vestiaires, Yoann Huget, qui ne jouait pas et qui mettait les GPS dans le maillot, me demande le mien. Je lui dis : « Tu plaisantes, je l’ai pas mon maillot. Demande à Hervé Didelot, l’intendant ». Il me répond : « Tu plaisantes ! On l’a eu hier soir le maillot ». Là, flash-back. Je l’ai oublié. Huget : « Pas possible ! « J’étais mort de peur, mais mort de peur… Hervé Didelot m’a sauvé la vie en allant à la boutique de Twickenham faire floquer un maillot. Je le lui ai offert après le match. On a eu une discussion avec Philippe, je m’en suis excusé. J’étais mort de peur à cause de ma bêtise, avec cette peur de ne pas pouvoir honorer la sélection car il n’y avait pas de maillot, en sachant qu’il n’était pas loin, à l’hôtel, mais pas au stade. J’ai marché par habitude, ce n’est pas du tout un manque de respect du maillot. Mais je suis tête en l’air, rêveur. En fait, depuis tout petit, je ressasse beaucoup de choses dans ma tête et je suis dans mon monde. Ce jour-là a été vraiment compliqué, mais j’ai eu de la chance. »

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