Laurent Emmanuelli se confie sur le recrutement du RCT et le match contre Clermont

Laurent Emmanuelli se confie sur le recrutement du RCT et le match contre Clermont

25 septembre 2016 - 15:10

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RCT ENTRAINEMENTÀ 40 ans, l’ex-pilier de Clermont et Toulon est aujourd’hui directeur de la politique sportive et chargé du recrutement du RCT avec Boudjellal. Avant le match, Laurent Emmanuelli évoque sa nouvelle vie… et le choc du jour.

Cet après-midi, Laurent Emmanuelli sera évidemment à Mayol. Derrière Toulon, mais il « aura plaisir » à saluer des Clermontois avec qui il a longuement guerroyé. Aujourd’hui cadre important du RCT, il vise à développer le Toulon de demain. D’abord impliqué auprès des plus jeunes, il a vu ses compétences élargies depuis. Avec la formation pour fil conducteur.

La formation, c’était une vocation ?
Disons que le sujet s’est imposé assez naturellement à moi en même temps que le président me l’a proposé. Il voulait qu’on développe plus ce domaine.

Pas facile dans un club qui attire et vise les stars ?
Les stars, c’est la vérité. Mais quand on prend les compos d’équipe et qu’on pointe les noms, on se rend compte non seulement que Toulon est dans les clous et, qu’en plus parmi les Jiff, beaucoup sont issus de la formation du club. Après, c’est vrai que c’est peut-être éclipsé par l’annonce puis la venue de joueurs de renommée mondiale au CV ronflant.

C’est juste que ce n’est pas le ressenti…
Oui, c’est vrai, le grand public n’a pas forcément cette impression. Mais, croyez-moi, on n’est pas les derniers de la classe en la matière ! C’est dur de changer cette image, on le prend parfois dans les dents. Mais, localement, on a un fort vivier et cela ne date pas de moi. Notamment devant, car c’est un peu l’ADN du RCT.

Ne traînez-vous pas les cas médiatiques de Fickou et Maestri, formés au RCT mais partis éclore ailleurs ?
Avec Gaël, c’est sûr, cela aurait pu se passer autrement… Mais ce ne sera peut-être pas le dernier couac. L’ASM avait aussi Gourdon et Goujon. Le problème, c’est que beaucoup de joueurs arrivent à maturité tardivement, et c’est la difficulté de ce métier. Pour Maestri, c’est un choix de sa part. Il ne savait peut-être pas que Toulon allait continuer à monter très haut et il a alors choisi Toulouse…

Iriez-vous jusqu’à dire que la formation toulonnaise n’est pas reconnue à la hauteur de ses mérites ?
Oui, je le crois. On sort des jeunes qui montent en une. Les Belleau, Meric, Soury, Vernet. Et d’autres encore. Culturellement, on propose, c’est vrai, plus d’avants que des trois-quarts. Même si Sinzelle ( Paris), on l’oublie, a été formé chez nous. Mais il voulait plus de temps de jeu et a choisi de partir…

La formation clermontoise ?
Là, maintenant, c’est Iturria qui perce. Ils font du très bon boulot et sortent des gars régulièrement. Mais ce n’est pas une surprise.

Comment recrute-t-on un phénomène comme Tuisova ?
C’est mon plus beau coup, à ce jour, chez les jeunes. J’avais vu une cassette sur un match champêtre aux Fidji. Un film pourri où la caméra bougeait beaucoup. Mais lui, on le voyait ! Ses attitudes étaient évidentes. Puis les Fidji l’ont pris à 7. On a dit banco et il est venu chez nous. J’ai aussi trouvé l’Argentin Facundo Isa mais il est reparti car il avait le mal du pays. C’est dommage.

Quand Boudjellal dit qu’il veut des jeunes du cru, on est forcé de le croire ou son penchant naturel pour le carnet de chèques va le rattraper ?
Non, c’est un passage obligé, d’autant que la réglementation nous oblige à le faire. Le nombre de Jiff augmente d’année en année. Mais Toulon est et sera dans les clous.

Comment cela se passe-t-il, avec le président Mourad Boudjellal, pour le recrutement ?
On discute, on fait des propositions mais oui, c’est lui qui tranche à la fin. Je n’ai pas le monopole si c’est la question. Le président est très actif dans ce domaine.

Et ce match ?
Ça reste particulier pour moi mais, au-delà, quand on voit l’histoire qui s’est faite entre ces deux clubs depuis près de dix ans, cela ne peut pas laisser indifférent. On est lié quelque part ! Mais aujourd’hui, on sait qu’on reçoit une équipe très en place, qui joue très bien. Ce qui est sûr, c’est que ça va piquer.

Source: lamontagne.fr

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