Mourad Boudjellal avait fait saliver les supporters de Toulon en leur promettant le recrutement d’au moins quatre fantastiques pour l’après-Coupe du monde. Mais avec les joueurs appelés à disputer la compétition en Angleterre (18 septembre – 31 octobre), le triple champion d’Europe va devoir faire patienter avant les arrivées des Ma’a Nonu et autre Duane Vermeulen (Quade Cooper ne devrait finalement pas venir et être remplacé par le All Black Tom Taylor). Le début de la saison de Top 14, le 22 août, sera plutôt l’occasion de voir plusieurs invités surprises en attendant l’arrivée annoncée du All Black champion du monde 2011 Stephen Donald (23 sélections) pour pallier l’absence de Giteau et Michalak. Car le RCT a fait quelques paris pour ses jokers Coupe du monde.

SIRELI BOBO, L’INÉPUISABLE.

Auteur d’une saison pleine pour aider La Rochelle à se maintenir (23 matches joués, 4 essais), Sireli Bobo est le dernier en date à rejoindre la Rade. Encore une étape dans l’incroyable parcours de l’ailier fidjien de trente-neuf ans : l’ancien Biarrot (champion de France en 2006) puis Racingman a retrouvé la cote en France grâce à son séjour en Charente-Maritime, après un court crochet au Japon. Le trois-quarts le plus âgé du Championnat expliquait sa longévité dans nos colonnes : « En Europe, il y a beaucoup de tentations. Mais terminé, le wine, women, wealth (vin, femmes, vie facile) ! J’ai décidé de me consacrer à Dieu. »

MATT STEVENS, LE REVENANT.

En 2012, Matt Stevens avait annoncé sa retraite internationale et amorcé un retour au pays. Car le pilier aux 44 sélections avec le quinze de la Rose, né en Afrique du Sud et parti en Angleterre faire ses études à dix-neuf ans, était revenu jouer aux Sharks, à Durban, sa ville natale, avec lesquels il a disputé huit matches de Super 15 cette saison. À trente-deux ans, Stevens revient donc en Europe. Une nouvelle occasion de se relancer, lui qui, finaliste de la Coupe du monde 2007, avait été condamné à une suspension de deux ans pour contrôle positif à la cocaïne, en 2009.

JULIEN CAMINATI, LE REVANCHARD.

À Toulon, Julien Caminati se réinstalle dans une région familière, lui qui a débuté son rugby au bord de la Méditerranée, à Cannes. Surtout, l’ailier ou arrière va retrouver deux amis d’enfance, les frères Delon et Steffon Armitage, avec lesquels il a joué au RC Nice. Mais il ne pourra pas se permettre là les quatre cents coups qu’il a faits avec les deux internationaux anglais. Car, à vingt-neuf ans, il doit faire oublier une dernière saison ratée avec Grenoble (6 titularisations pour 11 matches de Top 14), et surtout encore quelques frasques qui viennent confirmer une réputation de tête brûlée. « À Toulon, je sais que je vais devoir être irréprochable », reconnaissait-il dans les colonnes de Var Matin. Pour espérer faire plus qu’un passage éclair en rouge et noir.

JOKER CM, QUÉSAKO ?

Pour la deuxième fois, après la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande, la Ligue nationale de rugby (LNR) a mis en place un système de  joker Coupe du monde  pour les clubs de Top 14 et de Pro D 2. Pour deux joueurs sélectionnés, chaque club pourra recruter un joker Coupe du monde, le ratio augmentant à un joker par joueur sélectionné en première ligne. Les contrats prendront fin au plus tard le 15 novembre, deux semaines après la finale de la Coupe du monde (31 octobre). Les clubs pourront aussi engager un joker si l’un des joueurs sélectionnés se blesse pendant la compétition, et ce jusqu’à la fin de son indisponibilité.

Source: lequipe.fr