Les 12 travaux de Pierrick Gunther

Les 12 travaux de Pierrick Gunther

22 novembre 2012 - 20:18

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A l’époque des Dieux de la mythologie, des Seigneurs de la guerre et des Rois de légende, un rugby en plein désordre demandait un héros. Alors survint Pierrick, un courageux troisième ligne issu du cœur des batailles. Combat. Passion. Danger. Par sa vaillance, Pierrick changera la face du monde.

Ami lecteur, amie lectrice (il paraît qu’il y en a) qui aurait ressenti un petit plaisir honteux à reconnaître l’inspiration de cette introduction, ce texte t’est dédié.

L’origine de Pierrick Gunther se perd dans les limbes d’un passé fantasmé. Et si la date du 16 Octobre est communément admise en tant que jour de naissance, c’est probablement parce qu’un autre joueur Toulonnais, également prodige du rugby français, a souhaité qu’entre Pierrick et lui, une certaine parenté calendaire se fasse jour. On t’en veut pas Fred, on aurait fait pareil si on avait pu.

On sait juste que Pierrick est né il y a bien des hivers dans une petite bourgade septentrionale répondant au dur nom de Roubaix. Dès sa naissance, Pierrick fait œuvre de générosité et offre à ses concitoyens une raison d’être enfin fiers de leur ville. La seule à ce jour d’ailleurs. [Un homme politique opportuniste tentera ensuite de surfer sur la vague du roubayisme engendrée à cette date mais, mal conseillé, il se fourvoiera en verlanisant le nom de la cité et sombrera dans l’oubli du côté de Pau.]

Stimulé par un environnement hostile, Pierrick se révèle être un nourrisson débordant d’énergie et de violence mal contenues. Étonnamment précoce, il sèche la crèche pour se dépenser dans les salles de musculation. Hun parmi les autres, le bébé acquiert rapidement une masse musculaire lui permettant de courir dès ses 2 mois. Sevré pour son premier trimestre, il célèbre ses 4 mois en franchissant le quintal sur la balance. Il ne passera plus sous cette barre. Sauf pour la soulever, encore et encore.

Mais les services sociaux de la ville décident d’interdire l’accès de la salle de jeu aux mineurs et le jeune Gunther s’en voit refuser l’entrée un matin moche. Il s’ensuit une révolte de gueules noires qui ravagent et pillent la ville de Roubaix, causant le massacre de 6 bourgeois de la cité (la variante calaisienne de l’histoire n’en est qu’une parodie). Considéré comme un meneur, Pierrick est condamné à mort et contraint de s’enfuir, pour échapper à ce titre sort. La ville, quant à elle, ne sera jamais reconstruite. La légende du paria d’Roubaix est en marche.

C’est le début d’une longue errance pour notre héros. Émus par son sort, les Dieux se penchent sur le cas de cette force de la nature, victime d’un Destin auquel il ne peut rien.

Pour l’occuper et expier sa faute, ils décident de lui attribuer une série de 12 travaux d’intérêts généraux à exécuter. A l’issue de ceux-ci et s’il en sort vainqueur, Pierrick Gunther pourra reprendre une existence paisible, faite de séances de musculation et de bûcheronnage à mains nues. Émoustillé par la récompense, notre héros relève le gant de ce défi, s’empare de son carquois, de son arc et se dirige vers la Côte Basque, lieu de son premier travail.

Aux Marches du Royaume, régnait un vieux lion dont la superbe crinière bruissait encore des exploits qu’il avait accomplis sous d’autres cieux. Il s’était retiré là, loin des hommes pour y terminer paisiblement une existence consacrée au fracas des batailles. Si les troubadours louaient encore sa vitesse et son talent, il s’agissait d’un temps révolu. Mais, fier et orgueilleux, le vieux lion ne dédaignait pas de temps à autre effectuer quelques raids dans la région et dans la presse. Et si leur efficacité laissait parfois à désirer, ils suscitaient toujours l’effroi chez les villageois alentours. Neutraliser le lion de Nheymans, car c’est de lui dont il s’agit, allait être la première tâche de Pierrick.

Profitant d’une suspension disciplinaire du vénérable fauve, Pierrick tente de le surprendre alors qu’il est assoupi. Mais ce n’est pas à un vieux qui songe qu’on apprend à faire des grimaces. Le lion de Nheymans sent venir l’adversaire, sait qu’il lui est inférieur et tente de prendre la fuite. Mal lui en a pris. En deux bonds, j’aime ces bonds, Gunther est sur la bête, l’étrangle de ses gros bras potelés et s’apprête à mettre fin à ses jours. Le lion, dans un dernier effort, supplie notre héros de lui laisser la vie sauve en lui promettant qu’il cessera d’affoler les défenses du Top14, qu’il est désormais fini, que sa signature à Bayonne était une immense connerie, que sa mère l’avait prévenu. Pierrick, magnanime et partisan de l’euthanasie, renforce son étreinte et met fin aux souffrances du lion de Nheymans.

A peine le temps de revêtir la tunique de son défunt adversaire que déjà Pierrick se projette sur son prochain défi. Une tâche autrement plus compliquée, face à un ennemi redoutable : c’est l’Hydre de Vern qui se profile par delà les monts auvergnats.

Source: boucherie-ovalie.org

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  1. passionercete 22 novembre 2012 à 21h

    Nos amis de la boucherie , ont du recevoir une livraison!…. c'est d'la bonne! 😀

  2. ipac83 22 novembre 2012 à 21h

    Ouai bah PSA refuse de lui ouvrir les portes de l'EDF donc j'ai la haine voilà :'( … je boude tous ces articles qui mettent Pierrick sur un piedestal à cause de PSA ce vilain, ce coquin, ce diablotin ….

  3. Lavaroisedu64 22 novembre 2012 à 21h

    passionercete : … ou les ravages de l'alcool 😆 😆 😆

  4. Georges 22 novembre 2012 à 22h

    😳 🙄 :mrgreen: …un peu chargés,c'est vrai, sans doute nos amis bouchers…PIERRICK n'aura aucune difficulté pour en terrasser l'Hydre à sept têtes de Vern..Cotter…guère tentaculaire depuis une cinquantaine d'années pour en ramener des trophées…et comme aurait pu être lu dans la Bible ou chez Baudelaire…chez eux en Terre Volcanique… l’œil était au dessus de leur Stade et regardait..Michelin….et..PIERRICK aussi avec crainte et respect……Allez TOULON.

  5. lou maquér&ea 22 novembre 2012 à 22h

    C'EST PIRE QUE LES 12 TRAVAUX D'HERCULE EN LISANT L'

    ARTICLE ON SE CROIRAIT A ROME

    ARRETEZ VOS CHARS

  6. Didier 22 novembre 2012 à 22h

    Gunther is coming ! 😀

  7. ipac83 23 novembre 2012 à 00h

    Didier tu fais référence à Game of Thrones ?

  8. Gilles Technique 23 novembre 2012 à 11h

    Cher Tous,

    Profitons de notre Pierrick et échangeons sur lui en toute intimité, car bientôt il ne nous appartiendra plus!!!
    En effet il sera la prochaine star du rugby français, j'en suis convaincu.
    Et là, nous aurons toutes les presses de France et de Navarre qui s'empareront du phénomène Gunther. Beaucoup parleront du roubaisien et peu de son âme toulonnaise.
    Nous serons alors comme ses parents qui voient leurs enfants quitter le nid, à la fois triste et heureux.
    Heureux de sa réussite qui ne sera que le fruit de ses immenses efforts, et triste de ne plus le chouchouter jalousement avec la peur qu’on nous l’enlève !!
    Mais Pierrick est fort, honnête et reconnaissant il dira à la terre entière que son cœur est toulonnais et que ce maillot rouge et noir lui tire les larmes !!
    Pierrick, quand tu soulèveras le morceau de bois, c’est toute une ville que tu soulèveras.
    Pierrick, fais nous rêver, à Toulon nous aimons que nos enfants portent les numéros 9 et dix dans le dos, mais pour nous, les supporteurs de la première heure, nous nous sommes arrêter de compter à huit !

    La plupart d’entre nous ont rêvé de Manu Diaz et Eric Champ et nous t’attendons tous pour poursuivre la tradition toulonnaise : le rugby c’est d’abords et avant tout devant !!

    Je sais c’est un peu confus comme message mais l’admiration n’est pas rationnelle, elle vient du cœur !

    Pierrick, si tu me lis, les Grenoblois dans le port !!!

  9. guy 23 novembre 2012 à 15h

    😯 😀 @Gilles Technique:chapeau pas mieux!!!!
    "Le cinq de devant, c'est huit gars unis comme les dix doigts de la main".

  10. Georges 23 novembre 2012 à 16h

    💡 ……y a pas que les forwards..@ guy….finalement…" le meilleur moyen d'atteindre son objectif au rugby est d'aider les autres à atteindre le leur…"..c'est de Sir JONNY….un Quantique d’esprit ce gars là…Allez TOULON.

  11. guy 23 novembre 2012 à 20h

    😀 C'est exact Georges, il n'y a pas que les forwards, mais il faut avouer qu'ici nous les apprécions et les aimons particulièrement. Moi je n'en suis que plus heureux et content pour lui (pour eux), lorsque c'est un "gros" qui marque.N'oublions pas que le rugby commence devant, et que sans le travail ingrat et parfois obscur des "gros", nos "gazelles" ne pourraient pas briller sous les feux de la rampe.

    "NO SCRUM NO WIN"

    😀 "demain on joue chez nous, alors dès le coup d'envoi je veux vous voir chez eux".

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