Les Australiens seront à l’honneur lors du match entre Bordeaux-Bègles et Toulon

Les Australiens seront à l’honneur lors du match entre Bordeaux-Bègles et Toulon

12 février 2016 - 15:36

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afd4b1b06e2b63f77592c34f34c0e416Si Matt Giteau ne sera pas là, cinq stars des Wallabies devraient être sur la pelouse du Matmut Atlantique. Lien du sélectionneur Michael Cheika en France, Anthony Hill pose le décor.

On ne vous dira pas qui Adam Ashley-Cooper a croisé pendant ses vacances la semaine dernière. Bon d’accord, si : son grand ami Drew Mitchell. « On n’a pas parlé rugby » s’amuse le trois-quart de l’UBB, qui ne sera pas dépaysé dimanche sur la pelouse du Matmut Atlantique contre Toulon.

Si le magicien varois Matt Giteau, opéré des adducteurs, sera absent, la star girondine et son compère Sekope Kepu vont croiser trois de leurs pairs australiens : deux vice-champions du monde, Drew Mitchell donc et Quade Cooper, ainsi que James O’Connor qui avait raté le train anglais. Un autre pourrait être présent dans les tribunes : Anthony Hill. Anthony Hill ? L’ancien deuxième ligne de Narbonne, Béziers et Pau, président du club audois durant quatre ans (2011-2015) et ex adjoint de Michael Cheika au Stade Français, est devenu le lien du sélectionneur des Wallabies avec les « exilés européens ». Il plante le décor avant un match « à regarder ».

Le trio toulonnais

Drew Mitchell (31 ans, 70 sélections), « la forme de sa carrière ». Son essai, après la sirène contre les Wasps le 17 janvier (15-11), a sauvé la peau en Champions Cup du triple champion d’Europe. Le surpoids de ses premiers mois en France en 2013 est loin derrière : depuis la saison dernière, l’arrière/ailier issu des Queensland Reds surfe sur les matchs (35), les essais (16) et les blagues sur les réseaux sociaux et dans le vestiaire. « Sa Coupe du Monde a été fabuleuse (4 essais en 5 matchs, NDLR). Je vois beaucoup de joueurs qui y ont participé un peu fatigués, lui continue sur sa lancée. Il est physiquement au top, très puissant, aussi rapide qu’à 20 ans. Il joue le meilleur rugby de sa carrière. Je suis content pour lui car il partait de loin en sélection et a su regagner sa place qui n’était pas donnée. »

Quade Cooper (27 ans, 58 sélections). « pas un joueur avec sa qualité de passe ». À Toulon, le cas de l’ouvreur, au style spectaculaire plus que pragmatique, fait débat depuis son arrivée cet automne (9 matchs), comme il l’a fait en Australie. Moteur de la victoire des Queensland Reds en Super Rugby en 2011 (il y avait fait tout son cursus jusqu’ici), Cooper, d’origine néo-zélandaise, a traversé la Coupe du Monde en doublure de Benard Foley. « Numéro 10 est un poste ingrat : il touche 120 ballons par match et sera toujours critiqué. On l’a vu avec Sexton au Racing : il faut trouver de la cohésion, surtout quand on arrive d’une équipe qui a joué longtemps ensemble. Avec le temps, Quade va se faire sa place. Déjà, à Bath (le 24 janvier, NDLR), il a montré qu’il était en train de s’adapter. Et après, je crois qu’il n’existe pas un joueur avec sa qualité de passe. »

James O’Connor (25 ans, 44 sélections), « Toulon lui va bien ». Sa coiffure (long dessus, rasé en-dessous) empêche de le rater. Retourné en vain aux Queensland Reds pour disputer la Coupe du Monde, le surdoué, buteur, capable de jouer 10, 12 ou 15, traîne au pays sa réputation de garçon fantasque hors du terrain. Sondé par l’UBB en cours de saison dernière , le blond de Perth apparaît épanoui à Toulon (7 essais en 20 matchs). « En Australie, ce n’est pas facile d’être un jeune rugbyman brillant : les médias scrutent le moindre petit faux-pas. À Toulon, il n’est pas la star et ça lui va bien. Je le trouve bon en arrière/ailier quand en Australie, il est plus utilisé comme ouvreur. Il est encore jeune, on mesurera sur le long terme s’il a gagné en maturité. Il est venu pour avoir moins de pression et je ne sais pas s’il a envie de retourner à court terme avec la Fédération. »

Le duo bordelais

Adam Ashley-Cooper (31 ans, 114 sélections) « vers son meilleur niveau ». À l’UBB, on ne présente plus AAC. En deux mois et demi, le centre/ailier a su rentrer dans le paysage comme endosser un rôle de guide auprès de ses coéquipiers. « Il est sur le pont quasi non stop depuis 12 mois, il a eu un petit creux et il va revenir peu à peu à son meilleur niveau. Je le trouve déjà très propre. Il a montré tout son sens du jeu sur ses essais lors de la Coupe du Monde : il est exceptionnel. Adam, c’est un cerveau et il va apporter toute son expérience. »

Sekope Kepu (30 ans, 63 sélections) : « ça va le bonifier ». Le seul avant du lot, élu meilleur pilier droit de l’Hémisphère Sud en 2014 et pas loin en 2015, a connu des premiers pas « plus compliqués. » « Je sais que Raphaël Ibanez et Laurent (Marti) sont des gens intelligents : ils ne vont pas le crucifier au bout de quelques mois. Il arrive dans une équipe où il ne connaît personne, dans un pays où les piliers se foutent du nombre de ballons touchés et ne parlent que de mêlée. Ça demande du temps, de basculer les priorités. L’expérience va le bonifier. Je suis confiant sur le fait qu’il s’impose d’ici la fin de saison. »

Source: sudouest.fr

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