Les longues confidences de Serge Simon à Mourad Boudjellal

Les longues confidences de Serge Simon à Mourad Boudjellal

8 avril 2019 - 13:46

2 Commentaires

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Le vice-président de la Fédération Française de Rugby, Serge Simon était l’invité du président Toulonnais Mourad Boudjellal, vendredi soir dans l’émission « La Commission de discipline » diffusée sur Eurosport 2.

Lors de cet entretien, Serge Simon s’est livré sur de nombreux sujets. Voici un résumé.

Dans un premier temps, il fait un bilan du Tournoi des Six-Nations de l’équipe de France. Extrait:

« Le bilan de l’équipe de France lors du Tournoi des Six-Nations est décevant. Ce n’est pas du tout ce à quoi on s’attendait. C’est forcément une déception. Je ne suis pas le manager de l’équipe de France, je suis le vice-président en charge des équipes de France. »

Il explique ne jamais intervenir dans les compositions d’équipe. Extrait:

« Le sportif appartient au staff et à Jacques Brunel. Je vous garantis que je ne m’occupe jamais de la composition des équipes de France. »

Il explique ensuite pourquoi le modèle Français est en difficulté. Extrait:

« Jusqu’à 20 ans, on est en formation. Et en terme de formation on est tout à fait respectable. J’entends souvent ce refrain qui dit que la formation française est nulle. Non. Ce n’est pas vrai. On est champion du monde des moins de 20 ans. Jusqu’à 20 ans, on challenge. On challenge les nations et souvent on les bat. Par contre, ces joueurs à très haut potentiel que l’on emmène jusqu’à 20 ans, avec le modèle français actuel, il y a deux choix. Soit ils sont très très bons et ils montent directement comme Demba Bamba, Romain Ntamack et d’autres. Soit ils vont dans les clubs. Et le système français créé des conditions qui font que lorsque les autres nations s’occupent de ces joueurs à très fort potentiel et les font jouer dans les provinces Irlandaises et Écossaises, en France, on en perd beaucoup. »

Il précise néanmoins ne pas en vouloir au Top 14, un championnat qu’il affectionne tout particulièrement. Extrait:

« Ce n’est pas un reproche aux présidents des clubs. C’est comme ça et je suis un fan du Top 14. Je suis un enfant de club, j’ai gagné deux fois le Brennus et je sais ce que ça représente. C’est une institution qu’il ne faut pas attaquer. Mais il faut que l’on trouve notre modèle. Personnellement, je ne pense pas qu’il y ait trop d’étrangers dans le Top 14. Mais il faut trouver le modèle. Il faut trouver un modèle qui puisse permettre aux joueurs de 20 ans de poursuivre leur maturation, et trouver un modèle de co-gestion des joueurs internationaux. Comment les clubs et la Fédération arrivent à co-gérer les internationaux comme le font les autres nations dans l’intérêt de l’équipe de France et des clubs ? »

Par ailleurs, Serge Simon tient à démentir la rumeur concernant Guilhem Guirado. Il n’a jamais voulu lui enlever le rôle de capitaine. Extrait:

« C’est faux. Guilhem Guirado l’a dit, Jacques Brunel l’a dit. Je comprends que, dans un climat compliqué avec peu de paroles car on ne s’exprime pas beaucoup, qu’il y ait beaucoup de fantasmes et d’interprétations. Mais Guilhem l’a déjà démenti et je n’ai pas besoin de faire plus. »

Il rappelle encore une fois qu’il n’intervient pas dans les compositions d’équipe et qu’il n’est pas à l’origine de la mise à l’écart de Camille Lopez. Extrait:

« Là aussi. C’est complètement faux. Je n’intervient pas dans la composition d’équipe. Je ne suis pas touché par cela mais ce n’est pas le bon côté de l’exercice du pouvoir. Mais c’est un prix à payer. »

Il précise ne pas lire les critiques dans les médias, mais certains les lui rapportent. Extrait:

« Je ne lis pas les critiques, mais il y a toujours quelqu’un qui les lit pour vous. Dire que ça ne me touche pas ce serait faux. Bien sûr que ça touche, car il y a aussi les proches, les enfants, ceux qui vous connaissent dans votre intimité et ils se posent des questions. »

Concernant le bad buzz des joueurs du XV de France avec leur sortie à Edimbourg, il dément avoir donné son accord aux joueurs de sortir faire la fête lors du Tournoi des Six-Nations de 2018. Extrait:

« Je n’ai pas autorisé les joueurs à faire la fête à Edimbourg, c’est faux. »

Dans l’affaire Guy Novès, il explique pourquoi la FFR a souhaité tout changer. Extrait:

« Il n’y a jamais eu d’audit sur Guy Novès, il y a eu une consultation avec les joueurs, les présidents et les entraîneurs des clubs du Top 14. L’idée était de savoir comment améliorer les choses. L’un des maux du rugby français, c’est l’antagonisme entre le staff de l’équipe de France et les staffs des clubs du Top 14. La LNR s’est construite contre la Fédération depuis 20 ans et le rugby français souffre de ce la. Et dans ces consultations en sont ressortis que si on pouvait faire quelque chose, on allait le faire. On a essayé d’avancer un modèle avec beaucoup plus d’interactions. Jacques Brunel a fait le tour des clubs du Top 14 et c’est cela le résultat de la consultation. »

Pour conclure, Serge Simon détaille son poste au sein de la FFR. Extrait:

« Je m’occupe de l’international et ça prend beaucoup de temps. Avant, nous n’étions pas du tout présent donc ça demande un temps fou de reconquérir ce territoire. Il y a beaucoup de lobbying à faire, il faut convaincre les gens que la France est capable de faire des choses. Je suis aux Six-Nations et je suis responsable de la Commission de rugby féminine à World Rugby et également à celle des Six-Nations. Il y a donc beaucoup d’activités. »

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2 Commentaires

  1. Flexionnnnnn 8 avril 2019 à 15h- Répondre

    Ouais. C’est pas avec lui que l’on va en sortir alors !

    J’ai pas bien compris ce qui arrive aux jeunes de moins de 20 ans. Il y a une certaine confusion au moins dans l’article à moins que je sois neu neu. Mais finalement ça tombe bien et c’est assez représentatif de la situation.

  2. Fery Michel 9 avril 2019 à 12h- Répondre

    Faut très vite qu’il passe son chemin aussi celui là , tout comme tous ces congénères qui l’entourent !.. Pfff !!… Ficelé à moitié que de mensonges , tout ça !.. AH PUNAISE !..