Interrogé par le Midi Olympique, le troisième ligne Toulonnais Mamuka Gorgodze sur ses blessures depuis le début de saison.

Il avoue être désormais déterminé à tout donner pour l’équipe et retrouver du temps de jeu dès ce week-end contre Lyon. Par ailleurs, il explique ne pas imaginer une seule défaite à Mayol.

Enfin, il affirme n’avoir jamais vu une équipe aussi professionnelle que celle du RCT. Extrait:

Cette rencontre face à Lyon constitue-t-elle une occasion en or pour vous qui avez très peu joué depuis le début de saison ?

Cela va de soi. Mais tous les matchs sont importants quand tu portes les couleurs du RCT. Pas seulement pour moi mais pour tous les joueurs. Au regard de la concurrence effrénée que les joueurs se livrent pour gagner leur place de titulaire, personne ne peut dormir tranquille. Tu es obligé de te livrer à fond à chaque rencontre. Pour l’instant, je n’ai pas à me plaindre. Je suis même plutôt content. Les cinq semaines où je n’ai pas été blessé, j’ai toujours joué. Après certains joueurs ont beaucoup oeuvré pour ce club en remportant le doublé la saison passée. C’est à moi de prouver que je mérite tout autant qu’eux de faire partie de cette équipe.

Il est vrai que, depuis le début de saison, vous avez joué de malchance avec des blessures successives à chaque genou…

Cela me fait bizarre car, en dix ans à Montpellier, je n’avais, mis à part l’an passé, quasiment jamais été blessé. Je faisais partie des joueurs les plus utilisés en Top 14. La saison précédente, j’ai eu un problème familial qui m’a beaucoup perturbé et fragilisé. J’ai fini par me blesser à un mollet. J’ai débarqué à Toulon avec la volonté de tout casser en début de saison. Voilà pourquoi, pour la première fois, que je suis en France, je ne suis pas rentré en Géorgie durant l’intersaison. Je n’ai pris que trois semaines de vacances puis j’ai commencé ma préparation. Je voulais être à la hauteur de ce nouveau défi.

N’avez-vous pas payé ce surmenage en ne vous accordant pas suffisamment de repos ?

Certainement ! J’ai beaucoup tiré sur la corde ces dernières saisons. À force, mon corps ne pouvait plus encaisser. La blessure fait partie des aléas d’une carrière. Je tâcherai à l’avenir d’être plus vigilant.

Du coup, vous avez dû passer du temps chez le docteur, un endroit que vous abhorrez…

Je n’aime surtout pas les joueurs qui se plaignent sans arrêt de petits bobos et demandent aux docteurs de les ausculter sous toutes les coutures. La douleur fait partie de la vie quotidienne d’un joueur.

Comment éviter de tomber dans le piège de la décompression face à Lyon ?

Vous savez je n’ai jamais vu une équipe plus professionnelle que le RCT. Tout le monde connaît son rôle sur le bout des doigts. Les mecs de 34, 35, 36 ans s’envoient comme s’ils avaient 20 ans. Personne ne s’économise et ne se prend pour un autre. Encore moins à Mayol. Je ne veux surtout pas manquer de respect à nos adversaires. Mais avec une équipe comme la nôtre et l’ambiance volcanique de Mayol, il est impensable de perdre un match à la maison. Nous n’avons pas le droit de décevoir ce public extraordinaire.

Comment vous motivez-vous avant un match ?

La descente du bus me met de suite dans le bain. Une fois dans le vestiaire, je suis quelqu’un de tranquille. J’ai toujours mon chapelet avec moi qui est mon porte-bonheur. Je suis prêt à combattre une fois après avoir entendu résonner le Pilou-Pilou.