Lors d’un long entretien accordé au quotidien L’équipe, le troisième ou deuxième ligne Toulonnais, Mamuka Gorgodze est revenu sur divers sujets.

Dans un premier temps, il avoue que sa première saison avec le RCT n’a pas été une réussite, bien qu’il ait joué 16 rencontres avec le club Varois. Il regrette son trop grand nombre de blessures. Extrait:

« Ma première saison (2014-2015) n’a pas été une réussite. J’étais pourtant en grande forme ! Je n’étais pas retourné en Géorgie durant les vacances d’été pour me préparer. Mais j’ai enchaîné les blessures. J’estime quand même avoir beaucoup joué, surtout dans une équipe monstre comme Toulon ! Mais c’était dur à vivre. Ça m’a renforcé aussi. Ça a accentué mon côté maximaliste. Je n’ai pas baissé les bras, j’ai beaucoup travaillé. C’était dur mentalement, mais il fallait être prêt à saisir ma chance. Je ne suis pas plus fort mentalement que les autres. Il y en a sûrement des plus forts que moi. C’est juste une question d’état d’esprit. Les caprices, ce n’est pas pour moi. Je ne suis pas du genre à tchatcher. Ma parole, c’est le terrain. Cette saison, j’ai l’impression de vraiment démarrer mon aventure avec Toulon. J’ai aussi compris que je ne pouvais pas tout jouer. Pour être au top, il faut savoir souffler. Mais ma détermination reste la même. »

Concernant l’adversaire qu’il adorait défier, il n’hésite pas une seconde: le Sud-Africain Bakkies Botha. Il avoue qu’il rêvait de jouer à ses côtés. Extrait:

« Bakkies Botha, c’était le meilleur. J’ai eu la chance de jouer à ses côtés. C’était un rêve. Il faisait peur à 90 % de ses adversaires. Quand tu l’avais avec toi, tu avais déjà marqué des points avant même le coup d’envoi. Face à Bakkies, certains étaient démoralisés. Ça me motive d’avoir un joueur comme lui face à moi. Est-ce que je fais peur à mes adversaires ? Il faut leur demander ! Le plus important, c’est de rester naturel. Il y a beaucoup de joueurs en Top 14 qui jouent un personnage. Tu peux le faire un ou deux ans, mais pas dix ! Le masque peut vite tomber. Je n’aime pas les mythos ! »

Enfin, il avoue penser énormément au rugby, peut-être même un peu trop à son goût. Il ne pense qu’à s’entraîner et à jouer, ce qui a tendance à empiéter sur ses loisirs. Extrait:

« Je ne suis jamais relâché, je pense tout le temps au rugby. Je ne me repose jamais car je me dis que les autres s’entraînent. J’ai l’impression d’être toujours assis sur des aiguilles. Ça me fatigue, je pense trop à m’entraîner. Mais j’ai trente et un ans, il faut que je me calme un peu. Donc j’essaie de rester tranquille à la maison. Je joue avec mes enfants et mon chien. J’aime bien la chasse, aussi. Avant, je voulais tout tuer ! Mais là aussi je me suis calmé. Je chasse encore un peu le sanglier. Sinon, je chasse la bécasse. Mais comme ça ne se passait pas très bien au rugby, je ne chassais plus. Quand tout va bien, tu as envie de prendre du plaisir en faisant des activités. Ça revient. »