Après la rupture de son pré-contrat signé avec Castres à quelques jours de la fin de la période des transferts, Clément Marienval a bien cru ne jamais pouvoir retrouver un club à temps. Il s’est finalement engagé avec Brive, mercredi pour une saison, plus une en option. Appartement trouvé, visite médicale passée, l’ex-toulonnais a accepté de se confier et de revenir sur son aventure varoise.

Vous avez signé au CA Brive dans les ultimes heures du mercato. Soulagé ?

Oui. Cela s’est très bien passé. J’ai rencontré Ugo Mola (entraîneur de Brive, ndlr), on a eu un très bon contact.  J’étais à la recherche d’un club depuis que Castres avait rompu mon pré-contrat. J’ai n’ai pas eu énormément de propositions car c’est arrivé tard. J’en avais une pour passer professionnel à 7 avec la fédération française. Brive s’est alors manifesté, j’ai signé le dernier jour.

Pourquoi Brive plutôt que le «7» ?

C’est un club qui joue en Top 14, qui a recruté beaucoup de joueurs à forts potentiels et en manque de temps de jeu. J’avais déjà évolué à Brive il y a 5 ans, c’était une bonne opportunité de me relancer. Je suis très heureux.

Que vous a dit Hugo Mola lors de votre rencontre ?

Il ne m’a rien promis. Il a eu un discours par rapport au jeu qu’il veut mettre en place. Il me considère comme un joueur polyvalent. Concernant les objectifs du club, on les fixera pendant la préparation d’avant saison.

On vous a vu à l’aise avec l’équipe de France à 7. Le choix a dû être difficile.

Oui, j’ai bien réfléchi. Je ne savais pas trop si je devais me lancer dans le 7 ou pas, sachant que j’étais parti avec l’équipe de France lors des deux derniers tournois IRB et que ça m’avait bien plu. C’est très différent du XV. J’étais très heureux que la fédération française me fasse une proposition de contrat (une ou deux saisons). Mais une opportunité comme Brive c’est difficilement refusable. C’est un club qui correspond bien à mes valeurs. Aujourd’hui ,je me sens plus apte à jouer à 15, j’ai plus de repères.

Que retiendrez-vous de votre aventure toulonnaise ?

J’ai vraiment vécu deux belles années. Une première extraordinaire où je ne pensais pas jouer autant, avec une demi-finale de Top 14, une finale de Challenge européen. La seconde était un peu moins belle en terme de résultats. En plus j’étais blessé, malade, ce n’était pas évident. Je suis un peu amer par rapport à cette saison, pas vis-à-vis des dirigeants, mais de moi-même.

Un départ sans regret donc ?

À Toulon, je pense que j’ai appris plus que je n’aurais pu apprendre dans n’importe quel club et pendant des années. J’ai côtoyé des joueurs extraordinaires pendant deux ans, qui m’ont marqué, fait évoluer. Je suis vraiment très fier d’avoir joué à Toulon, d’avoir évolué avec ces joueurs-là. Et je serai très heureux de revenir à Mayol l’an prochain avec Brive.

Source: varmatin.com