Malgré un effectif décimé, les Basques affichent un discours conquérant pour ce soir à Toulon. Une simple façade

La gestion des ego. Voilà un problème dont Patricio Noriega n’a guère à se soucier. Ce luxe pour un entraîneur de Top 14, l’Argentin s’en serait bien passé. Depuis le début de la saison, l’effectif bayonnais, déjà quantitativement limité, a rarement été épargné par les blessures. Ce soir encore, onze joueurs manqueront à l’appel à Toulon. Outre l’international Scott Spedding, retenu avec le XV de France, tous les autres garnissent les rangs de l’infirmerie. L’absence de ces titulaires (Ollivon, Haare, Stewart, Whitelock, Macome, Vaka) ou potentiels remplaçants (Chouzenoux, Visensang, Larrart, Gayraud)…

La gestion des ego. Voilà un problème dont Patricio Noriega n’a guère à se soucier. Ce luxe pour un entraîneur de Top 14, l’Argentin s’en serait bien passé. Depuis le début de la saison, l’effectif bayonnais, déjà quantitativement limité, a rarement été épargné par les blessures. Ce soir encore, onze joueurs manqueront à l’appel à Toulon. Outre l’international Scott Spedding, retenu avec le XV de France, tous les autres garnissent les rangs de l’infirmerie. L’absence de ces titulaires (Ollivon, Haare, Stewart, Whitelock, Macome, Vaka) ou potentiels remplaçants (Chouzenoux, Visensang, Larrart, Gayraud) facilite la tâche du manager, bien malgré lui.

Un supporter détaché des choses du rugby aurait pu deviner à l’avance sa composition d’équipe dans le Var. L’exemple le plus flagrant se situe en troisième ligne, où seulement quatre joueurs sont disponibles et pas un seul numéro 8 de métier. C’est Monribot qui dépannera au poste. A ses côtés, le capitaine Chisholm et Marmouyet, tout juste revenu de blessure. « On n’a pas le choix », admet le manager, contraint d’offrir à Clément Ancely sa première feuille de match de la saison, sa deuxième seulement en Top 14. Le flanker de 21 ans n’a pas oublié sa première gorgée de professionnalisme. Avec ses équipiers, il avait bu la tasse à Clermont (55-0).

Giteau sort, Hernandez rentre

Malgré cette déveine, Patricio Noriega a annoncé la couleur : « On ne fera aucune impasse ». Suffisant pour éviter un raz de marée dans la rade ? « On compte beaucoup d’absents, mais Toulon aussi », note le technicien. Les frères Armitage, Giteau, Halfpenny, Menini, Guirado, Taofifenua, Tillous-Borde, Bastareaud, Castrogiovanni, Burden, Durand ou encore Michalak font défaut. « Les 23 qui seront alignés sont des joueurs de Top 14. Ils ont le niveau suffisant pour faire un match convenable », convient le président Manuel Mérin. L’exemple du remplacement de Giteau par Hernandez à l’ouverture éclaire son propos.

Des blessures, une différence évidente de niveau, des difficultés récurrentes en déplacement (4 points pris seulement, aucun succès depuis 11 mois) ou tout simplement à finir les matches : comment éviter l’implosion à Mayol ? « En rugby, tout peut arriver, et en France encore plus », plaisante Joe Rokocoko, qui retrouvera Bryan Habana en face de lui. « Ça fait longtemps maintenant que je n’ai pas joué face à un joueur international comme lui. C’est un gros challenge pour nous tous ».

« Ce sera forcément difficile, ajoute Mark Chisholm. Mais on peut gagner. Il faudra être concentré pendant 80 minutes. Si on perd le fil pendant cinq ou dix minutes, on peut prendre 50 points… » Le capitaine, qui échange régulièrement sur les réseaux sociaux avec ses anciens équipiers Matt Giteau et Drew Mitchell, se veut résolument optimiste. Peut-être parce que le maintien de l’Aviron se jouera plus à domicile, et notamment lors de la réception du Stade Français le 21 février.

Source: Sud Ouest – Laurent Zègre