Mathieu Bastareaud: « Je peux remercier le club de Toulon et son staff »

Mathieu Bastareaud: « Je peux remercier le club de Toulon et son staff »

17 mars 2014 - 13:02

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TOULON_BASTAREAUD_180711Avant de retrouver le Sud de la France et Toulon, le trois-quarts centre Toulonnais Mathieu Bastareaud a accordé une interview au Midi Olympique.

Au cours de celle-ci, l’international Français fait le bilan du tournoi des Six-Nations réalisé par les Bleus. Il évoque son temps de jeu assez conséquent, ses différentes prestations et les critiques qui ont été faites à son encontre.

Par ailleurs, il tient à remercier le Rugby Club Toulonnais et le staff Varois qui a toujours été à son écoute. Selon lui, c’est grâce au RCT qu’il a pu réaliser une belle partie contre l’Irlande, samedi après-midi. Extrait:

Revenu par la petite porte en équipe de France après le forfait de Florian Fritz, vous terminez le Tournoi en homme de base, avec cinq titularisations… 

C’est bien. C’est une marque de confiance de la part du staff et c’est toujours agréable de commencer, puis d’enchaîner les matchs. J’ai travaillé pour cela, tant mieux pour moi si cela me sourit à nouveau. Mais rien n’est acquis.

Vous terminez sur une prestation majeure, alors qu’il y a deux semaines de cela, nous vous avions croisé à Toulon le moral en berne, après la large défaite au pays de Galles. Le retour au club a-t-il été salutaire dans votre fin de Tournoi ?

Évacuer le match de Cardiff a été très compliqué. C’était dur parce qu’après cette rencontre, j’avais vraiment le sentiment d’être passé à côté de mon match, l’impression d’avoir été inutile à l’équipe. Des matchs comme ça, cela arrive, bien sûr. Mais il faut savoir rebondir. À ce titre, il est vrai que le club a vraiment bien joué le jeu avec moi. Dans cette période difficile, ils ont su m’écouter. Ils m’ont demandé comment je me sentais et m’ont utilisé à ma demande, sachant que j’allais repartir en Écosse, pour que je sois le plus performant possible avec l’équipe de France. Alors oui, si j’ai pu terminer le Tournoi sur une meilleure note, je peux remercier le club de Toulon et son staff.

Avez-vous été touché par les critiques personnelles après cette partie ?

Maintenant, j’y suis habitué… (sourire)

Il a fallu attendre le cinquième match pour vous voir utilisé dans votre véritable registre. On suppose que ce genre de contexte vous convient davantage qu’à Édimbourg où vous n’aviez pu vous signaler que par des grattages au sol…

En Écosse, nos difficultés en conquête n’ont pas aidé à mettre notre jeu en place car derrière, nous n’avons pas eu de ballons propres pour lancer le jeu. On ne peut pas tout le temps bien jouer, et il faut bien convenir que, dans le jeu courant, sur nos quelques ballons de récupération, nous nous étions montrés très brouillons, désorganisés. Du coup, nous nous retrouvions dos au mur pour affronter l’Irlande… Mais cette fois, nous avons eu de bons ballons, et pu nous lâcher offensivement. Pour une fois, nous avons réussi à mettre en place ce que nous avions travaillé dans la semaine. Le résultat n’en est que plus frustrant, qui s’est joué à quelques petits détails. Mais je crois que l’on peut tout de même être fier de ce que nous avons produit face à une belle équipe.

Et pourtant, la défaite est au bout… Quelle leçon en tirer ?

La semaine dernière, en jouant mal, nous avons gagné. Cette fois, en termes de contenu, ça n’avait rien à voir, mais nous avons perdu. Il faut construire sur cette défaite. Un gros morceau nous attend au mois de juin en Australie alors il faut persévérer. Si l’on conserve cet état d’esprit, cela va marcher.

 

En plus de faire des dégâts ballons en main, vous avez surtout su, avec Rémi Tales et Gaël Fickou, museler le milieu de terrain irlandais en attaque. Si Trimble a franchi sur la première attaque, les passes redoublées de Sexton pour ses centres n’ont pas eu leur efficacité habituelle…

Nous savions qu’il fallait se montrer très méfiants. Leur triangle 10-12-13 est très bien huilé et, en outre, constitué de joueurs de classe mondiale, mais nous avons plutôt bien rivalisé. O’Driscoll et D’Arcy comptent peut-être quatre-vingts sélections en commun quand nous étions associés pour la première fois avec Gaël Fickou mais ce soir, nous n’avons rien à leur envier.

Pour preuve, les Irlandais ont cessé de vous défier au milieu du terrain en deuxième mi-temps, après avoir pourtant lourdement insisté en première période…

En défense, il s’agissait simplement de bien parler, de bien communiquer. Nous étions parfaitement préparés à ce qu’ils proposent. Pour nous, il s’agissait avant tout de défendre bien serrés, et de les pousser vers la touche, sans se jeter.

L’approche psychologique d’une confrontation avec une légende disputant sa dernière sélection est-elle différente ? Comment réussir à vouloir détruire un joueur aussi profondément respectable ?

C’est toujours particulier d’affronter ce genre de joueur, mais c’est surtout une chance. Il y a toujours du respect, mais il faut passer au-dessus de ça. Brian O’Driscoll est quelqu’un que, plus jeune, je regardais jouer à la télévision, d’une aura et d’une stature vraiment particulière, comme Tana Umaga que j’ai aussi eu le plaisir d’affronter. 

Quelles perspectives dressez-vous désormais avec le XV de France en vue de la tournée à venir en Australie ?

À titre personnel, c’était plutôt un bon Tournoi. À moi désormais d’enchaîner de bonnes performances avec Toulon pour rester à un bon niveau le plus longtemps possible. Je ne revendique rien car je suis conscient de la très forte concurrence qui existe à mon poste.

Pourtant, comme à Wesley Fofana ou Brice Dulin, le staff semble vous avoir demandé de vous comporter en leader, de prendre plus spontanément la parole…

Je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup. C’est donc à moi de travailler sur ce que l’on me demande, de forcer ma nature. Parler pour ne rien dire ne m’intéresse pas. Si je prends la parole, cela doit être utile à l’équipe, sinon, ça ne sert à rien. 

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1 Commentaire

  1. Jacquo 18 mars 2014 à 00h- Répondre

    Bravo minot , moi j ai tjs cru en toi ! Chapeau pour ta persévérance 😉