Mathieu Bastareaud va-t-il changer le visage des Bleus ?

Mathieu Bastareaud va-t-il changer le visage des Bleus ?

13 juin 2014 - 10:24

5 Commentaires

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Avec-Bastareaud-et-Suta_article_hover_previewEt voici Mathieu Bastareaud ! Titularisé, le centre toulonnais va affronter les Wallabies pour la première fois samedi. Son impact physique est très attendu, par les Bleus… et par les Australiens.

Dimanche 1er juin, Mathieu Bastareaud a quitté la France et a décidé de ne plus se retourner. Surtout pas vers Toulon, sa rade, son Brennus, sa Coupe d’Europe, sa folle fête… « Je me suis forcé à ne pas regarder les photos, les images, je pensais que ça allait me faire mal,avoue-t-il. Que je me dirais : mais qu’est-ce que je suis en train de louper ? »

Depuis huit jours, il est pleinement en Australie, donc.« Content d’être ici », précise-t-il com­me pour éviter tout malentendu. C’est sa première fois sur ces terres. Samedi, pour sa 24e sélection, ce sera aussi sa première fois face aux Wallabies. Même après la dérouillée subie par ses potes samedi dernier, même devant la démonstration du trio Toomua-Kuridrani-Folau, il ne fait pas de fixette particulière. « La dernière fois que ça m’est arrivé, c’était sur le Tournoi 2012, face à Manu Tuilagi, et je n’avais pas fait un bon match défensivement. Depuis, je me suis dit que ça ne sert à rien. » A-t-il quand même envie d’avoir le gigantesque Israel Folau entre les mains pour voir si on peut le secouer ? « Je n’ai rien à lui prouver, comme lui n’a rien à me prouver, a-t-il maugréé. Il casse les plaquages, il arrive à faire jouer, mais il a deux bras et deux jambes, comme tout le monde. »

Le détachement apparent de Mathieu Bastareaud n’empêche pas cette Australie qui ne l’a jamais vu pour de vrai sur un terrain de rugby de beaucoup, beaucoup causer de lui. Un exemple frappant hier, dans The Australian, où l’ancien centre Stirling Mortlock, qui s’y connaît en puissance, a comparé Bastareaud à Ma’a Nonu ou Manu Tuilagi – « il est de la même trempe » – et l’a désigné comme l’homme qui pourrait changer le visage des Bleus. « Lâchez Mathieu Bastareaud, qui est un des joueurs les plus physiques, les plus dominants, qui avancent le plus dans le rugby mondial, au milieu de l’attaque française, a-t-il expliqué, et vous verrez que les centres australiens auront beaucoup plus de pain sur la planche. » On soupçonne les Australiens de jouer à se faire peur après un premier test trop largement gagné, d’ignorer que Bastareaud était encore un second choix en bleu il y a huit mois et qu’il ne fait pas l’unanimité chez lui, mais il y a une explication rationnelle à ce ramdam : la force brute fascine. Et hier, à peine débarqué de l’avion qui avait mené les Wallabies à Melbourne, c’est le vice-capitaine Adam Ashley Cooper qui a dû parler de ce futur adversaire qu’il n’a vu qu’à la télé en regardant jouer, sous le maillot du RCT, ses anciens potes de sélection Matt Giteau et Drew Mitchell :« On va essayer de ne pas lui donner trop de temps et d’espace. »

SAINT-ANDRÉ : « QU’IL AVANCE »

Tout ça, c’était avant même que Philippe Saint-André n’annonce effectivement la titularisation de « Basta » pour le deuxième test. Qu’attend PSA de son tank ? « Qu’il avance, qu’il mette les mains sur le ballon(dans les rucks), pour que les Australiens n’aient pas des sorties rapides en permanence », a-t-il répondu. Qu’il soit aussi le fer de lance d’une équipe décidée à attaquer les Wallabies au coeur ? « À trois jours d’un test, je ne vais pas dévoiler notre stratégie », a coupé le sélectionneur.

Reste à savoir dans quel état physique Bastareaud va aborder son 35e match officiel cette saison, après un mois de mai intense. Depuis dix jours, celui qui dans un passé pas si lointain « tournait la tête » quand on lui proposait du rab de travail, a ajouté des séances de physique au programme d’entraînement du groupe France. Suffisant pour que les « petites ailes » qui lui ont poussé avec la fin de saison du RCT l’accompagnent encore à Melbourne ? La crainte est que le rythme et la vitesse de ses vis-à-vis ne lui fassent encore plus de mal qu’à Wesley Fofana et Gaël Fickou samedi dernier. Il sourit : « Les ailes peuvent être vite coupées si je loupe trois plaquages en deux minutes. » Mais il n’a sûrement pas loupé la fête à Toulon pour voir passer des « fusées » autour de lui…

Source: lequipe.fr

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5 Commentaires

  1. la rafale 13 juin 2014 à 10h- Répondre

    Oui comme a dit le bon  » Nano » Laugier , entraineur des cadets champions de France :  » ils sont comme nous, ils sont normaux, ils ont 15 bras et 15 jambes »

  2. Ludo83 13 juin 2014 à 11h- Répondre

    Oui..mais ils jouent 2 fois plus vite :laugh:

  3. Seb´ 13 juin 2014 à 13h- Répondre

    Vous verrez que les centres Australiens, on va desuite moins les voir et qu’on va plus franchir.
    Mortclock qui compare Basta à Nonu et Tuilagi, c’est un très beau compliment.

  4. Milou 83 13 juin 2014 à 13h- Répondre

    Oui Mathieu à pris une dimension physique supplémentaire cette année c’est indéniable . Mais surtout le moral et le psy chez lui , ce qui fait que ce genre de joueur déjà prédisposé de nature , ont seulement a ajouter la somme de travail ,que ce niveau requiert !!! Par contre j’insiste sur mes post le concernant … Il faut qu’il gagne d’avantage en tonicité, des fois il te sort des plaquages tonitruant de part sa lecture en défense associé à un Matt maître en la matière ,mais souvent les plaquages qui font parler de lui , les mecs s’empale sur lui .enfin bref , tout ça pour dire je suis fan de ce joueur , mais putain si il progresse sur la possession debout surtout debout et passe les bras ou bien fait jouer derrière , alors la je le répète se sera un monstre au centre , voir le meilleur au monde à son poste de vrai douze perforateur et passeur dans l’intervalle .vas y Mathieu fait moi mentir et défonce les !!! Hs: Mathieu si tu nous lis lol arrête les drops mdr …. Même si il est vrai que tu en as passé un pied gauche au stade français .