Matt Giteau compare son expérience au Japon avec ses années passées à Toulon

Matt Giteau compare son expérience au Japon avec ses années passées à Toulon

27 octobre 2019 - 10:50

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Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, l’ancien joueur du Rugby Club Toulonnais, Matt Giteau s’est confié sur son expérience au Japon, lui qui évolue pour le club des Suntory Sungoliath depuis son départ de Toulon en 2017.

Ce-dernier explique apprécier son aventure au Japon.

Il précise que contrairement au Top 14, les formations Japonaises peuvent seulement aligner trois joueurs étrangers dans sa composition d’équipe. Extrait:

« Mon aventure au Japon ? C’est top ! Et cela s’est vu au travers de la sélection nationale. En Top 14, la moitié d’un groupe peut être composé de joueurs étrangers. Certes, cela aide en Coupe d’Europe et ça rend le championnat excitant mais cela pénalise l’équipe de France et les jeunes. Au Japon, on ne peut mettre que deux internationaux étrangers et un étranger non international dans le XV de départ. Résultat, douze des quinze titulaires sont japonais. C’est la bonne formule pour développer les jeunes. »

Il estime que le championnat Japonais a le potentiel pour devenir le plus grand championnat du monde. Extrait:

« Vous vous rendez compte que 65 millions de Japonais étaient devant leur télé pour le quart de finale ? C’est colossal. Si l’on arrive à capter ne serait-ce qu’un tiers de ces fans, on pourrait développer l’un des plus grands championnats au monde. Le seul problème que je vois, c’est qu’au Japon, on joue pour des entreprises, pas des villes ou des régions. »

Il fait en revanche une critique sur le championnat Japonais : les équipes sont représentées par des entreprises, ce qui ne permet pas aux supporters de s’identifier réellement à une équipe. Extrait:

« Comment voulez-vous que les gens s’identifient à des entreprises ? Si tu es né à Brive ou à Toulon, tu supportes Brive ou Toulon. Au Japon, tu joues pour Toyota ou Suntory. Mais tu ne vas pas t’identifier à ces marques. Je joue pour Suntory mais on ne naît pas à Suntory. On boit la bière de cette marque, c’est tout. Et puis, on peut très bien conduire une Toyota… alors on supporte qui ? Le rugby japonais va devoir trouver le moyen de prendre les supporters aux tripes. »

Contrairement à son aventure en Top 14 où il avait dû prendre du poids pour être performant, Matt Giteau explique avoir été obligé de perdre du poids pour jouer au Japon. Il s’explique. Extrait:

« Je dois dire que cela m’a pris du temps pour m’adapter. Physiquement, j’ai dû perdre du poids pour tenir le rythme. Je n’ai jamais été un gros gabarit mais quand j’étais à Toulon, je devais faire beaucoup de musculation pour tenir le choc du Top 14 et peser sur la ligne d’avantage. Ici, le rugby est beaucoup plus rapide. Alors j’ai ralenti sur la muscu et fatalement, j’ai perdu du poids. »

S’il s’est bien adapté à la vie Japonaise, en revanche, il concède que la langue est très compliquée à apprendre. Extrait:

« Je mange des sushis, je suis habile avec les baguettes… Le seul truc sur lequel je lutte, c’est la langue. J’ai bien appris le français quand j’étais à Toulon mais là, c’est vraiment trop dur. Les gens sont incroyablement gentils. Je me suis même adapté aux toilettes japonaises, avec la lunette chauffante : j’y reste même trop longtemps maintenant. »

Pour conclure, Matt Giteau affirme que les stades au Japon ne sont pas aussi chaud que Mayol. Extrait:

« Ce n’est pas aussi chaud qu’à Mayol, loin de là ! Ce sont de plus petits stades, de 8 000 personnes mais les supporters sont très respectueux. C’est très différent mais c’est ce que je cherchais. Sinon à quoi bon signer ailleurs ? J’aime ces chocs culturels. Mes meilleurs moments à Toulon, c’était au début, quand j’étais perdu par rapport à ma vie australienne. »

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1 Commentaire

  1. muadib 27 octobre 2019 à 22h- Répondre

    si c’est une façon de dire
    que la rade te manques ben tu manques a la rade
    peut être comme entraineur des arrières qui sait???
    on a eu les meilleurs