En terminant premiers du Top 14, vous vous êtes offerts une semaine de break. Avez-vous apprécié de pouvoir vous reposer ?

Matt GITEAU: Après la Champions Cup, c’était bien de pouvoir souffler. Toulouse, le Stade français, le Racing ou Oyonnax n’ont pas joué pendant les phases finales de la Coupe d’Europe. Clermont et nous étions sur le terrain pendant que les autres avaient des semaines de repos. C’est vraiment quelque chose dont on avait besoin. On a eu une semaine avec beaucoup de physique. Enfin surtout pour les autres. Moi, je n’ai pas fait grand chose ! Cette semaine de repos, c’était trop bon. C’était la première fois pour moi depuis l’opération. On a besoin de couper de temps en temps.

Comment jugez-vous le barrage entre le Stade français et le Racing-Metro et avez vous une préférence ?

M.G: A ce stade, il ne reste que de grosses équipes et chaque rencontre est difficile. Pour nous, j’espère qu’il nous reste deux matchs à jouer. Si on fait deux grosses performances, on peut espérer gagner le championnat. C’est l’objectif. Le Stade français nous a battus deux fois cette saison, le Racing a gagné contre nous. Ce sera dur, peu importe qui on va affronter. Le plan de jeu sera différent selon l’adversaire, c’est tout. Nous n’avons aucune préférence. Si tu es le meilleur en France, tu dois gagner contre tout le monde, c’est tout.

Si vous n’avez pas de préférence concertant l’adversaire, préférez-vous jouer le vendredi soir ou le samedi après-midi ?

M.G: Je préfère jouer le samedi après-midi. Les matchs sont plus intéressants : il fait beau et il y a plus d’essais en général. Personnellement, j’ai plus d’envie le jour que la nuit. Le soir, le ballon est plus glissant, c’est plus difficile. Tu tapes plus et donnes moins le ballon. Ça donne des matchs différents, puis jouer samedi permet d’avoir une journée de récupération en plus.

L’équipe semble avoir très bien géré son succès en Champions Cup. Comment êtes-vous repartis de l’avant ?

M.G: La Champions Cup est terminée pour nous maintenant. On est focalisés sur un autre challenge et pourquoi pas un nouveau titre. Ce serait une bonne chose pour Bakkies (Botha), Ali (Williams), Carl (Hayman), Chris (Masoe) ou encore Rudi (Wulf) qui vont quitter le club. C’est un challenge que l’on veut réussir pour eux. De l’extérieur, je pense que le sentiment était plus fort pour Jonny (Wilkinson). Parce que c’était Jonny. Je crois que pour les gens il est ce que Pelé était au foot. Mais entre nous, c’est le même sentiment et la même motivation.

Des motivations sur le plan collectif, mais également d’un point de vue personnel avec la Coupe du monde. Est-ce un objectif pour vous maintenant que vous êtes à nouveau sélectionnable ?

M.G: Ce n’est pas moi qui fait le choix, mais le sélectionneur et son équipe. La seule chose que je peux faire, c’est de réaliser les meilleurs matchs possibles avec Toulon. L’Australie est une belle équipe. S’ils me veulent, c’est bien. Mais il y a beaucoup de joueurs qui peuvent faire mieux que moi je crois. Si on me demande si je veux jouer la Coupe du monde, bien entendu que je le souhaite. Pour moi, c’est la meilleure chose dans le rugby. Jouer pour l’équipe nationale reste le plus important.

L’assouplissement de la règle pour appeler en sélection les joueurs évoluant à l’étranger est appelée « La loi Giteau » en Australie. Ce n’est pas pour rien…

M.G: Je pense que c’est plus une règle pour la saison prochaine avec des joueurs comme Quade Cooper qui vont partir. Ce n’est pas que pour moi. Avec cette évolution, Drew peut jouer la Coupe du monde ou encore George Smith, pas seulement moi.

Source: rugbyrama.fr