Matthieu Ugalde: « On était venus à Toulon avec la trouille au ventre »

Matthieu Ugalde: « On était venus à Toulon avec la trouille au ventre »

1 février 2015 - 11:30

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toulon-bayonneSe battre chaque saison pour le maintien, c’est frustrant. Réussir une prestation intéressante chez le champion de France et d’Europe sans ramener le moindre point l’est encore plus. Mais il y a peut-être pire : écouter la condescendance adverse en fin de partie. « Je suis un peu déçu pour l’équipe de Bayonne », lâchait Bernard Laporte, vendredi, à l’issue de la partie que ses Toulonnais venaient de remporter (24-17). « Elle aurait mérité de ramener un point, c’est une évidence. Elle a fait un bon match. » L’œil est aiguisé par huit années de sélectionneur.

Privé de Spedding, Ollivon, Haare et bien d’autres, l’Aviron a réussi à contrarier une équipe de Toulon qui, si elle n’a jamais vraiment douté, ne s’est pas baladée comme elle le prévoyait. Courageux en défense, enfin efficaces en attaque (deux essais pour trois occasions tout au plus), les joueurs de Patricio Noriega doivent se contenter de lauriers tressés d’une jolie défaite à zéro point. « On ressent un sentiment mitigé, admet Matthieu Ugalde avec son franc-parler rafraîchissant. On ne ramène pas de point mais on était venus avec la trouille au ventre de passer pour des « charlots » (sic), d’être ridicules. On a atteint notre objectif de rivaliser avec eux. En termes de confiance, cela nous fait du bien après le 45-3 ramené d’Angleterre (NDLR : à Exeter en Challenge européen). »

Le Stade Français, match ciblé

Marvin O’Connor a la migraine. Le résultat n’y est pour rien, à la différence de Drew Mitchell et de sa hanche. « On a montré une très belle image, mais ça ne suffit pas face à Toulon, glisse l’ailier. Mais au moins, on sait qu’on peut poser des problèmes à n’importe qui. »

Reste à gommer quelques scores pour les faire fructifier au classement. « Il nous manquait toujours quelque chose, regrette l’entraîneur Nicolas Morlaes. Soit on commettait une faute technique, soit on manquait un plaquage. Et puis, c’est difficile de gagner à Toulon, mais en passant 20 minutes à 14… On s’est épuisé. » L’indiscipline a coûté cher. Le deuxième carton, celui de Taele, a annihilé les derniers espoirs basques. Le premier privera Muller de la réception du Stade Français, capitale dans l’optique du maintien, le 21 février. « On a ciblé ce match depuis longtemps, reconnaît Matthieu Ugalde. Si on avait pris une danse, tout aurait été remis en questions. Honnêtement, notre prestation est plutôt positive. »

Mais l’Aviron est-il capable de reproduire pareille prestation avec une pression autrement plus élevée que celle qui l’habitait à Toulon ? « Il faudrait mais on lutte pour le maintien et à domicile, il y aura énormément de pression », prophétise Marvin O’Connor. Il n’a pas tort. Et la défaite des Parisiens face à Oyonnax, hier à Jean-Bouin, n’est pas de nature à leur faciliter la tâche.

Source: sudouest.fr

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1 Commentaire

  1. bison25 1 février 2015 à 14h- Répondre

    BRAVO à eux , cela ne sait pas trop vu et ressenti . Bonne prestation de leur part . Un pti BD aurait été mérité les concernant . Il ne manque pas grand chose à cette équipe pour rentré dans le TOP 10 . Noriega donne son Maxi à cet effet , à n’en pas douter . Cela finira bien par payer un jour .