Montpellier, la renaissance (Source Rugbyrama)

Montpellier, la renaissance (Source Rugbyrama)

7 mai 2011 - 22:29

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Non, Fabien Galthié n’achètera pas une carte de bus. Le technicien montpelliérain conservera son précieux scooter, objet de toutes les convoitises du côté de la Rade depuis que ce dernier s’était risqué à le parier avec Philippe Guillard sur l’hypothèse de la qualification de son équipe. Cette dernière a fait le nécessaire en décrochant sa qualification en barrages en s’imposant avec le point de bonus offensif face au RCT de Philippe Saint-André, sur le score de 27 à 3. L’énergie du désespoir n’aura pas suffi du côté des Toulonnais, qui ont tout de suite été pris à la gorge par un XV à la fleur de Ciste qui avait décidé de ne pas laisser son destin lui échapper. Dans le sillage de leur capitaine Fulgence Ouedraogo, omniprésent, et de leur ouvreur international François Trinh-Duc, décisif sur au moins deux des trois essais du MHR, les hommes du duo Galthié-Béchu n’ont laissé aucune chance à l’armada toulonnaise.

Entame varoise catastrophique

La première action de jeu donnait le ton de la première mi-temps: les Montpelliérains récupéraient leur propre coup d’envoi et poussaient déjà les Varois à la faute. Mêlée, départ fracassant de Matadigo. Quelques passes plus loin, Thiéry s’effondrait déjà dans l’en-but. Wilkinson sauvait la patrie en se glissant malicieusement sous le ballon, mais le RCT pliait déjà… avant de céder, moins de quatre minutes plus tard, quand Bustos Moyano, survolté, débordait Sean Lamont, totalement absent, à l’image de son équipe. Sonné d’entrée, le RCT se tenait néanmoins debout, campé sur sa défense, son alignement, et son buteur Jonny Wilkinson qui réduisait la marque à la 10e (7-3). Seulement voilà Sir Wilko n’avait pas, en ce triste jour pour n’importe quel « fada » de la Rade, sa réussite habituelle. Juste avant la pause, Bustos Moyano creusait encore l’écart suite à une nouvelle grosse séquence montpelliéraine: 10 à 3.

La lutte des cadres

Côté toulonnais, les changements réalisés en tout début de deuxième mi-temps en disaient long sur le niveau de performance de certains: exit Auelua, inexistant, PSA sortait son atout Henson. Bye bye Sir Wilko, le manager varois lançait Contempomi qui, à en juger par ses premières interventions, avait des fourmis dans les jambes. A défaut d’être efficace, le jeu toulonnais retrouvait peu à peu des couleurs et du dynamisme, et campait dans le camp montpelliérain. Mais voilà, à force de jouer, les Varois prêtaient le flanc au contre. Celui-ci vint à la 55ème minute, sur une interception assassine de François Trinh-Duc qui prolongea au pied pour Nagusa, plus rapide que Lapeyre. Les performances de Christophe Samson, impérial dans les airs, offraient quelques munitions supplémentaires au RCT, mais le mal était plus profond : incapables de se trouver, les centres et l’ouvreur varois multipliaient les fautes de mains.

Montpellier n’avait plus qu’à les laisser venir pour leur porter l’estocade finale, sur un nouveau contre de François Trinh-Duc (73e), élu homme du match. L’image est saisissante: les cadres du MHR ont survolé cette rencontre, tandis que ceux du RCT (à l’exception de Mignoni) ont littéralement sombré. Les Montpelliérains arrachent une qualification pour laquelle ils auront tremblé jusqu’au bout, tandis que le RCT se contentera du Challenge européen l’année prochaine. Les hommes de Fabien Galthié iront défier Castres sur ses terres en match de barrages. Une équipe qui, elle, n’a jamais vraiment tremblé pour sa qualification. Cette fois, Fabien Galthié sera bien inspiré de me pas se laisser aller à quelque paris trop hâtifs…

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  1. Alexx 7 mai 2011 à 23h

    Je savais pas qu'on avait le frère de Rory dans l'équipe…

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