C’était un secret de Polichinelle depuis quelques jours déjà. C’est désormais officiel, Bernard Laporte remplacera Philippe Saint-André au poste de manager sportif du RCT comme l’a annoncé ce lundi midi, le président Mourad Boudjellal. L’ancien sélectionneur tricolore, qui a signé un contrat de deux ans (plus une saison en option en cas de qualification en H Cup), dirigera son premier entraînement lundi prochain mais rencontrera le staff varois dès ce mercredi. Entre temps, PSA préparera l’équipe pour le déplacement à Bordeaux-Bègles, vendredi. Son dernier match sous les couleurs toulonnaises.

Deux forts tempéraments

L’annonce de l’arrivée de Bernard Laporte peut apparaître comme une surprise pour certains tant les relations entre les deux hommes ont été tendues cet été lors du transfert de Mathieu Bastareaud. Mais pour Boudjellal c’est déjà du passé: «J’ai plus de respect pour quelqu’un qui m’a tenu tête que pour quelqu’un qui baisse la tête, affirme le président. Nous avons deux fortes personnalités mais aussi deux fortes envies. S’il y a entre nous des étincelles mais qu’on est champions de France, ça me va. Moi ce que je veux c’est le meilleur pour mon club. Et Bernard Laporte est apparu comme une évidence, il parle rugby, il pense rugby et en plus il est revanchard. Et ce même s’il n’a pas besoin du RCT pour vivre. Sa venue est un vrai choix du cœur de sa part et non pas un choix financier. Il ne voulait d’ailleurs plus entraîner mais il m’a avoué que le seul club qu’il entraînerait ce serait le RCT.» Et Mathieu Bastareau, qu’en pense-t-il, lui qui a rejoint Toulon alors que Laporte voulait le retenir de force au Stade Français? «J’en ai parlé avec Mathieu, il n’y a pas de problème» assure Mourad Boudjellal.

Hommage à Saint-André

Maintenant que Toulon a trouvé un successeur à Saint-André, il va peut-être retrouver de sa sérénité. Il en a bien besoin après un départ chaotique (1 victoire, 1 défaite et 1 nul) mais surtout les règlements de comptes entre Boudjellal et son manager la semaine dernière. «On est dans le sud, je suis parfois excessif, reconnaît le boss varois. Mais je suis excessif dans les deux sens, je donne tout aussi à mon entraîneur à qui je veux rendre hommage pour le travail qu’il a fait durant deux saisons ici, le professionnalisme et les structures qu’il a apportés au club. Et j’ai appris des choses cette semaine par rapport au papa de Philippe. Si je l’avais su avant, j’aurais atténué mes propos.»

Un sorte de mea culpa qui permettra peut-être à PSA de finir en beauté vendredi en Gironde. «Philippe a dit qu’il avait remporté 68 victoires en deux ans avec le RCT. J’espère qu’il finira avec un 69e succès, c’est beaucoup plus fun!»

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