Lors d’un entretien accordé au quotidien L’équipe, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a confirmé qu’il allait céder sa place de président à l’issue de la saison actuelle.

Ce-dernier explique en avoir définitivement marre de prendre des coups de la part de la Ligue Nationale de Rugby. Il précise le déclic de sa décision. Extrait:

« Oui. Je vais arrêter. D’ailleurs, si on avait perdu contre Clermont, j’avais préparé un discours. C’était fini. Le déclic s’est produit le jour où l’annonce de la sanction de 100 000 euros pour dépassement du salary cap est tombée, en août. J’étais en Floride, en famille. On était sur la route d’Orlando pour passer la journée au studio Universal. On en parlait depuis un an avec ma fille. C’était la journée rêvée. Puis un journaliste m’a appelé pour avoir une réaction à l’amende. Je n’étais même pas au courant ! La journée était gâchée… Pourquoi je m’emmerde la vie ? Pourquoi je prends tous ces coups ? Mon annonce était une façon d’arrêter de vivre dans le mensonge. De dire au secours ! Ça fait des mois que je n’en peux plus ! Je vais vous faire une confidence : je fais du psoriasis. Ç’a débuté depuis que je suis dans le rugby. Le jour du quart de finale perdu face au Racing en Coupe d’Europe, en avril (19-16), c’est sorti de partout. Ce sont de vraies réactions physiques aux matches. C’est aussi pour ça qu’il faut que j’arrête. »

Mourad Boudjellal explique en avoir marre de prendre des coups de la part de la LNR. Extrait:

« Quand on gagne, je suis content, mais je gère les affaires courantes. Je ne peux plus développer ma boîte comme je l’entends. J’ai cent cinquante salariés à payer chaque mois. C’est une terreur ! Je passe mon temps à calculer et à me demander ce que je vais recevoir comme emmerdements de la part de la LNR ou des différents organismes de contrôle. »

Enfin, l’actuel patron du club Varois explique que sa décision pourrait peut-être changer s’il venait à avoir sa place dans le comité directeur de la LNR. Extrait:

« Si les présidents décident que je n’ai pas ma place au comité directeur, je le vivrai comme une humiliation. Ça voudra dire que je dois quitter le monde du rugby. Si leur message est positif, je peux rester… mais je n’y crois pas. »