Mourad Boudjellal: « J’ai toujours pratiqué le fair-play financier, pas le Salary-Cap »

Mourad Boudjellal: « J’ai toujours pratiqué le fair-play financier, pas le Salary-Cap »

29 août 2014 - 11:25

8 Commentaires

Publicité

Mourad-BoudjellalPiqué à plusieurs reprises par des présidents du Top 14 à propos du Salary-Cap, le président Varois Mourad Boudjellal tient à rappeler, dans les colonnes de La Provence, qu’il ne triche en aucun cas.

En effet, il explique être contrôlé fiscalement et par l’URSSAF fréquemment. Extrait:

« Comment peut-on prétendre ça, alors que le RCT a été le club le plus contrôlé ? ! Je n’ai pas de société ni de compte à l’étranger, je suis contrôlé fiscal et URSSAF tous les trois ans. Dans ces conditions, il est impossible de tricher. La vérité, c’est que je suis un entrepreneur, qui n’est pas un héritier, et dans ce sport, je suis l’un des rares à ne vivre que de l’argent du rugby. »

Le président Toulonnais n’hésite pas à piquer à son tour certains présidents de clubs du Top 14 sur leur gestion. Extrait:

« Il y a des gens qui viennent injecter beaucoup d’argent dans le rugby et c’est très bien. Mais ils sont dans une gestion onaniste, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas un projet lié au public, mais à leur libido émotionnelle personnelle. Du coup, ils ont du mal à comprendre, aujourd’hui, le mode de fonctionnement d’un club qui, comme le RCT, a tout basé sur l’économie du rugby. Il y a aussi des choses qu’ils ne savent pasEn tant qu’entrepreneur, j’ai monté mon projet en étudiant les règles du Salary-Cap pour les respecter et en analysant les possibilités qu’elles me donnaient.« 

Par ailleurs, Mourad Boudjellal détaille sa technique pour ne pas perdre de l’argent en achetant une star du rugby mondial. Extrait:

« Moi, j’ai toujours pratiqué le fair-play financier, pas le Salary-Cap. Ma première problématique, c’est comment dépenser moins que ce que je gagne. Dès lors, dans cette logique, la différence qu’il y a entre moi et Thomas Savare, Jacky Lorenzetti ou d’autres, c’est que dans un contrat avec un joueur, eux ne voient que des coûts, et moi, je ne vois que des produits. Cette divergence est liée à la spécificité de nos projets : le mien s’appuie sur une économie réelle et le leur repose sur des investissements censés, un jour, créer une économie réelle, à leur tour. En fait, eux, ce qui les ennuie, c’est qu’au plus mon économie se développe, plus ils doivent mettre de l’argent pour me suivre. »

Pour illustrer ses propos, il prend l’exemple de Jonny Wilkinson. Extrait:

 « Quand j’ai recruté Jonny Wilkinson, je n’ai pas vu les charges que ce transfert pouvait générer, mais le produit. J’ai vu ce que cette signature allait me rapporter et non pas uniquement ce qu’elle me coûtait. Je ne suis pas là pour me faire plaisir mais pour contenter un public qui existe. »

Concernant les droits à l’image versés à ses joueurs, Mourad Boudjellal explique être dans les règles. Extrait:

 « Je ne fais pas du faux droit d’images, comme certains le font pour ne pas payer de charges sociales. Moi, de par le fait que j’agis en fonction d’une véritable économie, une partie de celle-ci est basée sur l’exploitation de produits que je réalise avec mes joueurs. Ces revenus sont déclarés à la Ligue nationale. Aujourd’hui, l’exploitation de l’image de certains joueurs me permet de ramener, par an, entre 2, 5 et 3, 5 M€ – soit un peu plus de 10 % du budget du RCT – dans les caisses de la SASP du club, et je parle en net. J’ai mis en place ce système non pas pour détourner le Salary-Cap, mais pour créer des richesses. Moi, j’ai toujours engagé des stars, alors que d’autres prétendaient qu’il n’y avait pas de stars dans le rugby. C’est vrai, j’ai une pratique plus football que rugby, mais je ne vais pas m’excuser, aujourd’hui, d’être allé à l’inverse des autres clubs. »

Publicité

8 Commentaires

  1. VIDAL 29 août 2014 à 11h- Répondre

    Je souscris totalement à ses propos.

  2. Béotien 29 août 2014 à 11h- Répondre

    Des explications claires, nettes et précises qui font comprendre comment tourne l’économie du club et en quoi le RCT a plusieurs longueurs d’avance sur ses concurrents.
    Et ça c’est signé Mourad et personne d’autre !
    La meilleure recrue du RCT, c’est lui !
    J’aime bien la gestion « onaniste » des sieurs Raymond Lorenzetti et Raymond Savare… Imagé mais tellement vrai !

  3. Marco 29 août 2014 à 12h- Répondre

    Le nouveau « Moi Je » !

    • Béotien 29 août 2014 à 13h- Répondre

      « moi Je  » peut-être mais lui il AGIT réellement, CONCRÈTEMENT.
      Et personne ne peut nier que les résultats sont là, palpables ! Et qu’ils son dû à l’action Monsieur Mourad Boudjellal, même si ça vous déplait… 😉

  4. viking83 29 août 2014 à 12h- Répondre

    :rotfl: Après la sodomie arbitrale, voici l’onanisme « crânien :yes:  »
    Attention à l’intérêt supérieur du rugby ! 😀

  5. Dédé 29 août 2014 à 12h- Répondre

    Merci Président pour ces explications qui vont encore faire des vagues! Entre nous je ne crois pas que les autres présidents apprécient et en saisissent le sens , mais bon cela peut donner des idées à d’autres…Bon courage et merci pour notre club!

  6. Thierry 29 août 2014 à 14h- Répondre

    Combien de temps ont durer les suspicions sur notre club .
    C’est fatiguant
    Si le RCT n’était pas pas clair fiscalement nous fêtions déjà la une des journaux spécialisés.
    Faut il que Mourad aille au journal de TF1
    Ou à BFM Tv pour dire et redire la vérité .
    Ce monde de jaloux m’use. Finalement le monde du foot est moins tumultueux moins jaloux.

  7. bison25 30 août 2014 à 11h- Répondre

    Des EXCUSES , Mourad ?:-) A qui donc, et pourquoi grand Dieu , je me le demande un peu . Si pour vous cette pratique vous semble être meilleure que tout autres , à quoi bon l’évincer , pour faire sois disant comme tout le monde . Que Toulon reste Toulon avec tout le bonheur qu’on lui connait à ce jour , et que le tout le monde continu de popoter dans leur cuisine comme bon leur semblera , sans nous en faire sentir leurs odeurs , surtout .