Le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est exprimé en conférence de presse, mercredi midi, sur la baisse des affluences dans les stades du Top 14 ainsi que sur les horaires des matches.

Ainsi, le patron du RCT pointe du doigt les horaires imposées par le diffuseur Canal +. Il préfère revenir aux anciens droits télé afin de retrouver les anciens horaires. Extrait:

« Ce manque d’affluence est national. J’ai été exclu de la commission des droits télé, en tout cas on ne m’a pas demandé mon avis. Un jour, j’ai appris qu’on avait signé jusqu’en 2023 avec Canal +. C’est Paul Goze et Alain Tingaud qui s’occupaient de cela. C’est vrai que pour Agen, les droits télé c’était vraiment hyper important pour eux. C’était stratégique, même si je respecte beaucoup ce club. Mais je ne pense pas que pour Canal +, Agen ce soit vraiment stratégique, sinon, qu’ils les mettent le dimanche à 21h00. On a travaillé seulement le montant. Alors je n’ai rien contre Canal +, mais si c’est pour avoir ces horaires-là, je préfère que l’on me donne mes anciens droits télé. Je ne veux pas le million en plus et je préfère qu’on me laisse mes horaires d’avant. »

Mourad Boudjellal précise que les matches le dimanche soir plombent l’économie d’un club puisque la billetterie ne fonctionne pas bien, les boutiques sont fermées et les hospitalités ne sont pas vendues. Extrait:

« Quand je joue le dimanche à 21h00, je perds de l’argent. Contre le Stade-Français, le club a perdu quasiment 300 000 euros. C’est énorme ! La recette lors du match contre le Stade-Français le dimanche à 21h00 a été de 50 000 euros. La recette contre Grenoble du samedi à 18h30, c’est 250 000 euros. Le dimanche, on paie le personnel double, les boutiques sont fermées et il n’y a aucune hospitalité parce qu’on a du mal à faire venir les gens le dimanche soir à 23h00. Jouer le 1er janvier à 21h00 c’est compliqué. Certains présidents se foutent de jouer le dimanche soir à 21h00 car il n’y a personne dans leur stade et leur modèle économique n’est pas basé sur la billetterie mais sur les droits télé. Et il n’y a pas de méritocratie dans les droits télé. Ça nous plombe un peu. »