Cette semaine, le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André a dévoilé sa liste de 36 joueurs retenus pour préparer la Coupe du monde en Angleterre.

Souvent critiqué pour certains de ses choix, le patron des Bleus s’est expliqué à de multiples reprises dans les médias. Interrogé par La Provence, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal soutient son ancien manager.

Interrogé par La Provence, Mourad Boudjellal explique qu’il faut désormais pousser avec Philippe Saint-André et que les comptes devront être fait une fois la compétition terminée. Extrait:

« Philippe a fait des choix. On les respecte, lui, il les assume. Aujourd’hui, les dés sont jetés et rien ne va plus. On n’a plus le droit de changer sur la table. La seule chose que l’on peut espérer, c’est que si on a mis le paquet sur le rouge, il faut que ce soit le rouge qui sorte. On va juste serrer les fesses avec Philippe pour qu’il nous ramène la coupe du monde. On ne va pas lui taper dessus maintenant. S’il gagne, il aura eu raison; et puis, s’il a tort, ce ne sera pas non plus le goudron et les plumes. Mais ne lui mettons pas des coups, alors qu’il a peut-être fait les bons choix. L’addition, c’est à la fin qu’on la présente. »

En revanche, il avoue être inquiet concernant les dirigeants Français. Selon lui, si les Bleus ne débutaient pas bien la compétition, alors des tensions pourraient rapidement exister. Extrait:

« Sur un délai court, Philippe sait parfaitement mobiliser un groupe. Il a la baraka qu’il faut, car même si ça fait rire, il en faut toujours un peu. De plus, il dispose d’un groupe qui n’est pas incohérent. Mais bon, le plus gros danger de cette équipe de France, ce ne sont pas les joueurs, il est en interne. Car il y a beaucoup de pouvoirs partagés dans cette équipe. On partage les victoires, mais pas les défaites visiblement. Si la compétition ne démarrait pas comme on l’espère, des tensions pourraient arriver très vite. Ça, c’est inquiétant. Vous savez, des gens qui sont capables de venir derrière une table et dire ‘c’est moi, le responsable’, il n’y en a pas beaucoup. En revanche, quand ça gagne, il y en a plein. »