Interrogé par Midi Olympique, l’entraîneur Bayonnais Nicolas Morlaès est revenu sur la défaite de son équipe contre Toulon, à Mayol, à l’occasion de la 17ème journée du Top 14.

Certains prédisaient à l’Aviron une déroute à Mayol. La défaite 24 à 17 leur donne tort. Que vous inspire ce résultat contre le champion de France et champion d’Europe 2014 ?

D’un côté nous sommes satisfaits de l’état d’esprit affiché par l’ensemble des joueurs. Pendant quatre-vingts minutes ils n’ont rien lâché contre ce qui se fait de mieux en Europe en ce moment, même quand ils ont évolué en infériorité numérique. Fierté du comportement des joueurs d’un côté, de l’autre déception de rentrer au pays avec zéro point. Notre investissement n’a pas été récompensé. Avec le point du bonus défensif en poche, ça refléterait mieux l’ensemble de nos efforts.

Qu’est-ce qui a manqué à l’Aviron contre Toulon ?

L’état d’esprit a été remarquable pendant tout le match, je l’ai déjà dit. Mais du travail reste à faire. En défense, nous nous sommes fait surprendre en quelques occasions. Nous avons aussi perdu quelques ballons qui nous manquent à la sortie. Nous étions venus chercher des points, comme à chacun de nos déplacements d’ailleurs. Nous savions que cela serait difficile au stade Mayol. Les joueurs ont tout donné jusqu’au bout. Il n’a pas manqué grand chose pour prendre le point du bonus défensif. Peut-être un peu d’intensité sur certaines actions. C’est pour ça que je parle d’un sentiment mitigé.

Entre Champions Cup, Tournoi des 6 Nations, le calendrier du Top 14 ne favorise pas une préparation rationnelle. Cela a-t-il nui à l’Aviron ?

Tous les clubs du Top 14 sont logés à la même enseigne. Le calendrier est ainsi fait. On ne va pas le changer maintenant. À nous de nous y adapter. Toulon, c’est fini. Nous pensions avoir trouvé quelques failles dans son système en jouant dans le dos de la défense, ça a marché une fois avec l’essai de Bustos Moyano. Mais ce ne fut pas suffisant pour l’emporter. Maintenant on se tourne vers le Stade français que nous recevrons. Nous avons trois semaines pour préparer ce match. Comme tous nos matchs depuis le début de la saison, nous jouons le maintien. Nous sommes conscients que nous aurons plus de pression qu’à Mayol.

Source: Midi Olympique