« L’an dernier à la même époque, on rigolait moins. » Fabien Cibray a raison. Le demi de mêlée d’Oyonnax se souvient qu’en 2014 l’USO avait assuré son maintien en Top 14 à sept minutes de la fin du Championnat, sur la pelouse de Brive (19-17), grâce à un essai de Jonathan Bousquet, qui offrait un point de bonus défensif indispensable. Aujourd’hui, le club de l’Ain vogue sur des mers moins agitées puisqu’il a acquis la certitude de jouer un match de plus la semaine prochaine, ce qui est toujours bon signe en fin de saison : il s’agira soit, pour la première fois de son histoire, d’un match de phase finale du Top 14 soit d’un barrage européen contre le vainqueur du match Gloucester-Connacht qui aura lieu demain.

« Jouer la phase finale de Top 14, c’est quand même plus sympa » , estime le deuxième-ligne Thibault Lassalle, qui portera les couleurs de Toulon la saison prochaine mais qui ne fera pas le déplacement dans le Var. En effet, Christophe Urios a décidé de faire tourner considérablement son effectif par rapport à l’équipe qui s’est imposée contre Lyon la semaine dernière (28-10). Le message est clair. Oyonnax ne fera pas la guerre à Mayol et croisera les doigts pour conserver une place dans le top 6. « C’est difficile de se dire qu’on va aller prendre des points à Mayol », poursuit Lassalle. Fabien Cibray, lui aussi « victime » du turnover, enchaîne : « On n’est pas fous. Sans faire offense à quiconque, on ne tire pas dans la même catégorie que Toulon. » Oyo est pourtant bien parti pour accompagner le RCT, l’an prochain, en Coupe d’Europe.

Source: lequipe.fr