– Pierre, beaucoup de frustration après ce match qui semblait à votre portée?
– Oui, on est assez frustré parcequ’on perd l’initiative du match dans les 25 dernières minutes. On commence à resubir en défense, on fait des fautes et on perd le match comme ça.
« On n’a pas su appuyer… »
– Comment expliquer ça alors que vous aviez le match en main?
– On a donné trop de points et en seconde mi-temps on a subi sur les placages. On n’a pas su les faire tomber. Ils nous ont percés, c’était un problème physique et mental.
On a failli dans la tactique. L’USAP a eu davantage de puissance de jeu et d’envie. On n’a pas su appuyer quand on en avait l’occasion.
– Par exemple lors des périodes de supériorité numérique…
– Aussi oui. Effectivement on aurait peut-être pu un peu plus scorer dans ces moments-là. C’est peut-être là que tout bascule. Mais bon les Catalans s’accrochent, après on subit trop…
– Comment analyser cette perte d’initiative?
– On n’a plus la main sur le match et ils en profitent. Notre défense subit, on manque des placages et puis on pèche sur la discipline, ce qui fait qu’on leur donne trop de points.
– L’expérience a fait la différence?
Sûrement, l’expérience a payé. Mais cette expérience, les Perpignanais l’ont acquise parce qu’ils sont au sommet depuis quatre ou cinq ans. Nous, on va relever la tête. On n’a pas été nul, il faut que cette défaite nous serve à grandir, on est capable de rebondir.
– Justement, Toulouse et Perpignan arrivent très vite…
– On va se relever, dès samedi. On sera présent au Vélodrome et pour notre dernier match de la saison à Mayol. À Marseille, on gagnera comme on gagnera contre Perpignan chez nous.
– Quel est ton sentiment sur la première du RCT en H Cup?
– Je trouve que c’est déjà bien ce qu’on a fait. On s’est qualifié pour la première année de participation, mais bon… C’est dommage qu’on finisse un peu frustré sur cette fin de match. J’espère maintenant que Toulon va y revenir très très rapidement.
« J’ai fait mon choix »

– Une telle ambiance, ça doit donner envie de revenir…
– Oui, il n’y a pas 36 questions à se poser. Des matches comme ça, c’est que du bonheur. Mais il en reste encore d’autres à vivre…
– Avec cette élimination, il ne te reste plus que trois matches de Top 14 à disputer et éventuellement une phase finale. Comment vis-tu cela?
– Pour moi, c’est bientôt la fin, mais j’aborde les derniers matches sans aucune pression négative, au contraire, je vais en profiter au maximum.
– Tu n’auras pas de regrets l’an prochain si tu vois tes ex-coequipiers participer à de tels événements?
– Non c’est la vie, j’ai fait mon choix, et c’est comme ça.
– Il n’y a donc aucune chance que tu changes d’avis et que tu poursuives l’aventure?
– C’est mon choix…