Raphaël Ibanez ne voit pas les Wasps s’imposer à Mayol contre Toulon

Raphaël Ibanez ne voit pas les Wasps s’imposer à Mayol contre Toulon

31 mars 2015 - 15:46

4 Commentaires

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1305151297_1Lors d’un long entretien accordé à Var-matin, l’ancien joueur Raphaël Ibanez a évoqué l’équipe des Wasps, formation dans laquelle il a évolué durant quatre saisons.

Il se remémore les belles années du club, avec lequel il a remporté plusieurs trophées dont la Coupe d’Europe et le championnat Anglais. Extrait:

« J’ai vécu des années merveilleuses en expérimentant une forme d’éducation et d’exigence vers le haut-niveau qui m’a totalement relancé dans mon parcours sportif. J’y ai également trouvé le bonheur de gagner des titres en club. C’est Warren Gatlan, l’actuel entraîneur du Pays-de-Galles, qui a été à l’initiative du succès de l’équipe, porté ensuite par une génération de grands compétiteurs qui étaient quasiment tous internationaux. J’ai connu des années fastes et de belles émotions face au grand rival, Leicester. C’est peut-être encore le cas aujourd’hui mais ce qui faisait l’ADN du club, c’était de taper, vite et fort. Haut en terme d’ambition car on jouait le titre en Angleterre et en Europe chaque année, vite et fort car on avait un profil d’équipe adéquat pour pratiquer un jeu direct et intense. Pour cela, on se reposait sur une préparation physique optimale. »

Par ailleurs, Raphaël Ibanez explique pourquoi le club des Wasps a sombré ces-dernières années. Selon lui, le club Londonien a eu du mal à prendre le bon virage. Extrait:

« C’est l’illustration du haut niveau qui requiert une vigilance de tous les instants dans tous les secteurs administratifs, économiques et sportifs. Cette vigilance-là a eu tendance à disparaître alors qu’il y avait la fin d’une génération de joueurs qui n’a pas été renouvelée. Ce sont surtout les joueurs qui font les bonnes équipes. Il y a également un élément incontournable: c’est le secteur économique. Le club a eu du mal à prendre le virage amorcé par les autres clubs anglais. Très rapidement, ça l’a plombé dans son questionnement. Peut-être par manque d’anticipation et de préparation, il a donc connu un plongeon rapide et brutal. »

Désormais, les Wasps semblent de retour parmi les gros d’Europe. Extrait:

« La reconstruction a été spectaculaire et tout le mérite en revient  à la nouvelle équipe et à Daï Young, le manager, qui a su redessiner la répartition des tâches et les responsabilités de chacun. »

L’actuel manager de Bordeaux-Bègles dévoile les points forts des Wasps. Il évoque notamment un collectif dynamique, et quelques bonnes individualités, sans oublier le puissant James Haskell. Extrait:

« Elle possède quelques bonnes individualités comme le deuxième ligne Lauchnbury, le demi-de-mêlée Simpson ou l’ailier Wade, mais il faut reconnaître que cette équipe s’illustre davantage par son jeu collectif dynamique. Leur X Factor n’est pas encore identifié. Pour ce qui est de Haskell, il est le capitaine et celui qui symbolise le mieux le renouveau du club. Ce n’était pas gagné car à mon époque, au sein de notre génération de joueurs expérimentés, il faisait figure de jeune loup. Il était un peu fou-fou mais il n’a pas hésité à s’exiler au Stade-Français, au Japon et en Nouvelle-Zélande. Il a connu des fortunes diverses mais il est revenu aux Wasps et aujourd’hui il affiche une forme éclatante. Il est le lien entre les générations et prouve que dans le sport de haut niveau, rien n’est impossible. Comme lui, après avoir connu l’enfer, les Wasps renaissent. Mais sont-ils capables de rivaliser avec le RCT, double champion d’Europe ? Je pense que la marche est haute… »

Selon lui, la marche risque d’être un peu haute pour le club de Londres. Extrait:

« Ce match va être intéressant d’un point de vue stratégique. Les Wasps sont capables de proposer un rugby complet avec une conquête correcte, des initiatives sur la ligne davantage et surtout avec des joueurs qui prennent des angles de course variés. Ça va être intéressant, mais si le RCT arrive à les prendre à la gorge, je ne le vois pas desserrer son emprise. La succession de victoires du RCT en janvier leur a permis de se projeter vers le printemps et leur a fait beaucoup de bien. Cette série leur a apporté de vraies garanties au niveau du collectif. Je pense que Bernard Laporte va faire jouer la concurrence à fond jusqu’aux matches décisifs comme il en a l’habitude. Et puis le RCT a rendez-vous avec l’histoire et ça va peut-être amener 20% de motivation en plus dans l’esprit des joueurs. Un rendez-vous avec l’histoire, ça ne se manque pas. Je crois que les Toulonnais seront lancés. Ils reçoivent les Wasps avec la perspective de joueur la demi-finale à Marseille dans un Vélodrome plein. C’est une perspective fantastique ! »

Pour conclure, il avoue être derrière les Wasps, mais aime également lorsque les clubs Français l’emporte en compétition Européenne. Extrait:

« Je reste fidèle à l’expression qui caractérise l’histoire du club: « Once a Wasp, always a Wasp ». J’ai vécu des moments fantastiques avec ce club qui resteront à jamais gravés en moi. Maintenant, la compétition Européenne est d’un tel niveau et tellement acharnée, que les Wasps auront du mal à aller plus loin. J’aime ce club, mais j’aime aussi quand les clubs français se comportent bien. »

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4 Commentaires

  1. Lionel 31 mars 2015 à 17h- Répondre

    Oui bien sûr. Je préfère attendre la fin du match pour chanter « on est en demie ».

  2. figatellijean 31 mars 2015 à 17h- Répondre

    Personne meme pas les toulousains ne voyaient gagner contre rct a marseile alors mefie

  3. adrien 31 mars 2015 à 20h- Répondre

    Rapahaël : si le RCT a la chance d’aller en 1/2 finale de Champions Cup, le Vélodrome ne sera pas plein… on ne remplit pas 67.000 places en 15 jours. Surtout que les gens y seront venus 3 semaines + tôt avec une cruelle désillusion à la clef. Remplir le Vélodrome à 50% serait déjà beau.

  4. areuh83 1 avril 2015 à 08h- Répondre

    j’ai regardé le match des wasps contre northamptom ce w-e, ils ont perdu 52-30 mais ils ont joués à 14 les 3/4 du match et avant l’exclusion ils dominaient largement sur le terrain de leur adversaire, alors méfiance.