En (très) bon joueur du Rugby club toulonnais, Pierre Mignoni garde évidemment et avant tout en mémoire les résultats du RCT. Et ils ne manquent pas…

Le premier grand souvenir du demi de mêlée remonte au dernier match de la saison régulière 2009-2010 du Top 14, le 24 avril à Brive pour une victoire (26-23) qui a directement qualifié le XV de la Rade en demi-finale : « Si on avait perdu, on aurait dû passer par un quart à Mayol. C’est une grosse satisfaction, une grande fierté de s’être qualifié directement en demi. Il y a très longtemps que le club n’avait pas été à ce niveau-là ».

La demi-finale en elle-même reste également un moment très fort pour le Toulonnais, malgré la défaite (29-35 après prolongation) contre Clermont à Saint-Etienne, le 15 mai : « Ce match a marqué la France entière. Il fait partie de l’histoire du Top 14. L’aventure s’est malheureusement arrêtée là, mais quel beau retour du club au plus haut niveau quand même ! D’autant que l’on ne s’est incliné que face au futur champion de France… ».

La finale du Challenge européen et la défaite devant Cardiff (21-28) à Marseille le 23 mai a, en revanche, laissé « plus de regrets » à « Pierrot » : « Cette rencontre-là, on aurait dû la gagner, en plus au Vélodrome… Ça aurait été bien de finir la saison avec un titre : pour nous, pour le club, pour les supporters… J’espère que l’on a appris de cette défaite… ». La saison du RCT s’est tout de même terminée avec un sacre grâce aux juniors « Reichel », champions de France aux dépens de Perpignan (28-24) à Pézenas le 23 mai : « C’est super de voir des jeunes gagner un titre. Leur objectif est avant tout la formation, mais les résultats comptent aussi. Le club a toujours eu des jeunes de qualité : cela a été confirmé par ces juniors, mais aussi par la récente signature de quatre éléments issus du centre de formation (lire Var-matin du 15 décembre). La relève se prépare bien ainsi ».

Hand, foot américain…

Le demi de mêlée Pierre Mignoni ne s’intéresse pas qu’au rugby.

Déjà comblé avec la quantité et la qualité de disciplines présentes dans sa ville, le Toulonnais l’a plus encore été par les titres de champions de France des handballeuses et des footballeurs américains juniors : « C’est vraiment super, génial ! C’est une belle récompense pour eux ». « Pierrot » « espère que le basket suivra » ces traces et suit également de près le foot, ainsi que la boxe : « Toulon, c’est aussi une ville de foot. Il y a une histoire, comme il y a une vraie histoire pour la boxe ».

Ce n’est pas parce qu’il joue au ballon ovale que le ballon rond rebute Pierre Mignoni. Mais le rugbyman a eu du mal à « supporter » l’équipe de France en Afrique du Sud lors d’une Coupe du monde à oublier.

Après avoir ressenti « de la colère quand c’est arrivé, pour l’image donnée du foot et de la France », l’ancien international du XV de France (28 sélections) a éprouvé « de la tristesse » : les Bleus « ont été maladroits. Ils étaient trop coupés du monde. Ils se sont trompés de direction ».

« Pierrot » a apprécié le virage pris avec Laurent Blanc : « Son arrivée est très positive pour le foot français. C’est quelqu’un de compétent, expérimenté, humain, très posé.

Il sait ce qu’il veut et il aura des résultats : il faut simplement lui laisser le temps ».

Otages

En dehors des événements sportifs, Pierre Mignoni a été et est encore marqué par l’enlèvement en Afghanistan des journalistes de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier : « Je pense à eux et à leur famille. C’est terrible… De telles choses ne devraient plus arriver à notre époque ».