C’est lui qui a transformé un groupe hétérogène de stars plus ou moins concernées en une véritable équipe de rugby. Le meilleur recrutement de Mourad Boudjellal en quatre ans à la tête du RC Toulon, ce n’est ni Umaga, ni Collins, ni Wilkinson, ni Van neikerk, ni Williams, c’est, Philippe Saint-André qui a fait comprendre, il y a un an, au «mécène» varois que tout ce qui brillait n’était pas d’or dans ce sport. Il a fait venir d’Angleterre Fernandez-Lobbe, Chesney, El Abd mais aussi Bruno, ainsi qu’Emmanuelli, de Clermont, autant d’indispensables «soutiers». Et voilà aujourd’hui Toulon en demi-fianles du Top 14 (Samedi contre Clermont à Saint-Etienne)

L’ancien ailier (69 sélections) et capitaine (34 fois) du XV de France (1990-1997), né à Romans il y a 43 ans, a accompli l’essentielde sa carrière à Clermont avant de finir son parcours de joueur à Gloucester.

«A l’époque on pistait l’ouvreur de Romans mais tous les anciens du club me disaient: tu sais on a aussi un petit jeune à l’aile qui ne ressemble à rien, il joue avec les chaussettes en bas, mais il est bon… Il avait des appuis terribles, il ne perdait aucun ballon, il relançait de son en-but. Il est venu chez nous. Il est resté 9 saisons», se souvient Jean-Pierre Romeu.

«Ce qui le caractérise, c’est la connaissance des hommes, c’est un intuitif et il se trompe rarement», estime Gilles Darlet, arrière de Clermont 94 et transfuge de Romans comme lui. A Gloucester, «PSA» s’est directement converti au rôle d’entraîneur avant de rejoindre Sale (champion d’Angleterre en 2006). «Philippe est professionnel jusqu’au bout des ongles. Il vit et pense rugby. A Toulon, avec un recrutement pareil, il ne pouvait que finir dans les quatre premiers», assure Sébastien Chabal qui l’a côtoyé à Sale.