Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le manager Grenoblois, Fabrice Landreau a évoqué le match à venir contre le Rugby Club Toulonnais, samedi après-midi.

Selon lui, il s’agit du plus mauvais moment pour accueillir le Rugby Club Toulonnais. Extrait:

Pour cette réception du RCT, c’est la moitié du XV de départ qui sera modifiée. Les absents paient-ils les pots cassés du revers devant Castres ?

Pas du tout… Nous restons dans un turnover logique. Alipate Ratini était revenu des Fidji avant la réception de Castres mais en raison du décalage horaire, nous avions préféré ne pas l’aligner. Il retrouve logiquement sa place. Au centre, Jackson Willison a effectué une bonne entrée contre le CO. Il était logique de le voir démarrer, tout comme Rory Grice qui est de retour de suspension. Enfin, nous avions depuis longtemps envie de voir démarrer Ross Skeate et Laurent Bouchet, qui n’ont pas eu beaucoup d’occasions d’aborder une rencontre dans le costume d’un titulaire cette saison.

L’an dernier, la défaite face à Biarritz avait sonné le début d’un lent déclin. Celle de Castres a-t-elle été mieux digérée ?

La digestion s’est bien passée (sourire). Elle l’a été d’autant plus que la physionomie de la rencontre a été très particulière, et a accentué nos regrets lorsque nous avons revu le match. Toutes ces approximations dans l’exécution, ce manque de réussite dans les zones de marque, dans les tirs au but… Cela a forcément une incidence sur le score. Castres était au point de rupture, a récolté deux cartons jaunes, et nous n’avons pas su en profiter.

La référence au match à la saison passée est-elle pertinente à vos yeux ?

Je ne sais pas… Ce sont les aléas du sport. J’aurais bien sûr préféré affronter Toulon avec le maintien d’ores et déjà acquis, ce ne sera pas le cas. L’an dernier, c’était effectivement un peu la même chose lorsque nous avons reçu
Biarritz qui était quatorzième et qu’il nous suffisait d’un succès pour rester au-dessus du gruppetto. La différence, c’est que Biarritz nous avait vraiment dominés dans certains secteurs de jeu. Ce qui n’a pas été le cas contre Castres.

La réception d’un Toulon quelque peu remanié entre ses deux tours de Coupe d’Europe survient-elle au pire ou au meilleur moment ?

Pour moi, sans aucun doute, c’est le plus mauvais moment. Ils sont dans leur dernière ligne droite, avec neuf matchs
au maximum à jouer d’ici la fin de la saison. Je ne pense pas qu’ils fassent tourner tant que ça leur équipe, sachant qu’ils ont cette demi-finale de Coupe d’Europe à préparer. Et même s’ils effectuaient un minimum de changements, les joueurs en place n’auront quune idée en tête : grappiller une place sur la feuille de match… Le RCT s’est placé dans une dynamique positive, et dispose d’un effectif assez riche pour en tirer tous les bénéfices. Non, définitivement, ce n’est pas le meilleur moment pour recevoir Toulon, pas plus que cela le sera pour Clermont ou Toulouse, sans oublier ce déplacement à Bayonne. Le meilleur moment, c’était Castres. Mais il est passé… À nous de faire avec.

Source: Midi Olympique